Top 14 - L’Usap a rendez-vous avec Grenoble pour l'access match

Il n’y a pas eu de miracle pour l’Usap. Et à vrai dire, les suiveurs catalans, les yeux rivés sur leurs smartphones, n’ont pas espéré longtemps que leurs protégés puissent éviter l’access-match contre le finaliste de Pro D2 qui leur était promis depuis plusieurs semaines.

Pour accrocher la douzième place qui leur aurait garanti de demeurer en Top 14 la saison prochaine, les Usapistes n’étaient pas maîtres de leur destin. Ils devaient compter sur une défaite de Pau sur sa pelouse face à Montpellier. Mais les Palois, mus par leur envie de survivre, ont fait le job face à des Héraultais alignant une formation très remaniée, législation "Jiff" oblige. Les Béarnais menaient 28 à 3, quatre essais à zéro et bonus offensif à la clé, dès la mi-temps de leur match. Autant dire que la messe était dite et que Perpignan avait déjà rendez-vous avec Grenoble, perdant méritant de la finale de Pro D2 samedi.

Restait alors à "supporter" ce dernier match de la saison. "Supporter", le mot n’est pas trop fort, tant la rencontre, qui avait tout pour être une fête, ne prit jamais l’ampleur qu’elle aurait méritée. On eut longtemps droit, avouons-le, à une bouillie de rugby entachée par deux grosses échauffourées.

Gestion à la mi-temps

Des accrochages à foison, des cartons jaunes des deux côtés, des passes mal assurées, énormément de déchet technique. Tristan Tedder, l’ouvreur perpignanais habituellement si précieux, a raté à peu près tout ce qu’il a tenté en première période (un drop, une pénalité, une passe au pied en touche, une sautée vers Acébès dans les "chaussettes"…) Avec sans doute déjà la tête tournée vers l’access-match, le staff perpignanais a fait le choix de ménager son ouvreur et l’a sorti à la mi-temps.

L’encadrement perpignanais, en mode gestion pour la semaine prochaine, n’a pas tardé à appliquer cette stratégie à tous ces cadres : Genesis Lemalu, Piula Fa’asalele ont joué à peine cinquante minutes. L’entrée en jeu du surpuissant Posolo Tuilagi fut une vraie bouffée d’oxygène pour les Perpignanais. Pour la petite histoire, c’est son papa, Henry, qui avait inscrit l’essai de la dernière victoire usapiste à Castres, c’était en 2010. Ils ont pu faire le plein de confiance avant le match capital qu’ils auront à jouer la semaine prochaine.

Les Castrais disent au revoir à leurs cadres Thomas Combezou, Rory Kockott et Benjamin Urdapilleta avec le sourire. Pour son dernier match sous les couleurs du CO à Pierre-Fabre, l’ouvreur argentin a livré un match plein, toujours précieux face aux perches. Son match avait commencé par un en-avant grossier, mais sitôt cette "bourde" sans doute due à l’émotion digérée, le maestro argentin est entré dans son match pour ne plus en sortir. Il a offert l’essai de la gagne à Antoine Zeghdar sur une magnifique passe au pied, le dernier coup d’éclat du maestro. Les deux derniers mois de la compétition des Castrais, s’ils ne furent pas parfaits, ont montré de beaux progrès. Ils ont su élever leur niveau sur plusieurs curseurs importants, notamment celui de la défense, devenue beaucoup plus hermétique en fin de saison. Les vagues perpignanaises se sont sans cesse fracassées sur la ligne bleue qui n’est pas pour rien dans le succès des Tarnais. Les Perpignanais ont campé dix minutes durant dans les 22 mètres tarnais sans jamais parvenir à passer la ligne. Encourageant. Ce dernier match de Top 14, même perdu, doit permettre aux Perpignanais d’arriver en pleine confiance face aux Grenoblois. Ils auront l’avantage de connaître déjà ce match particulier, eux qui l’avaient remporté la saison passée face à Mont-de-Marsan. Une dernière marche à ne pas rater !