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Top 14 - Meilleur marqueur de la phase régulière : Gailleton avec flegme et opportunisme

Par Nicolas Augot
  • Emilien Gailleton sous le maillot de la Section paloise.
    Emilien Gailleton sous le maillot de la Section paloise. Icon Sport - Icon Sport
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Le trois-quarts centre ou ailier de la section paloise découvrait le top 14 cette saison. Il inscrit déjà son nom dans les livres d’histoire.

Il ne fallait pas brûler les étapes, lui laisser le temps de se préparer au Top 14. Le staff de la Section paloise, conscient d’avoir recruté une pépite lors de la dernière intersaison, ne souhaitait pas exposer Émilien Gailleton sans l’avoir placé dans les meilleures dispositions, même si l’ancien Agenais avait déjà été étonnant de maturité avec le SUA alors qu’il n’avait que 18 ans, disputant quinze rencontres de Pro D2 dont treize comme titulaire. Le trois-quarts centre, déjà titulaire indiscutable en équipe de France des moins de 20 ans avant même de poser ses valises en Béarn, n’a finalement pas eu besoin de beaucoup de temps pour prendre la mesure du Top 14.

Sébastien Piqueronies a sorti cette botte secrète dès la 3e journée et la réception de Toulouse au Hameau, le propulsant même titulaire au centre de l’attaque. "Il ne fallait pas précipiter les choses et je ne pensais pas démarrer aussi tôt, déclarait le principal intéressé après le match. Je suis super content d’avoir pu faire ma première dès la 3e journée. Ça m’a permis de goûter un peu à ce championnat qui est quand même différent du Pro D2, notamment au niveau de l’intensité. Même si le match était un peu haché, j’étais dans le dur physiquement. Avec le stress, j’ai été vite essoufflé en début de match. Après, j’ai trouvé mon second souffle et ça allait mieux. Mais j’ai bien dormi la nuit d’après." L’occasion de découvrir l’homme derrière le joueur tant attendu. Émilien Gailleton est un perfectionniste, toujours en quête de progression et qui refuse les louanges. Lui demander de parler de ses essais ou de ses matchs entraîne toujours la même réponse.

"Je n’ai pas encore fait mes preuves"

Il ne se trouve jamais assez bon. "Je n’ai pas encore fait mes preuves. J’estime avoir fait une saison correcte en Pro D2 mais je ne suis en aucun cas une grande révélation", déclarait-il pour ses débuts avant d’enchaîner sur sa prestation face à Toulouse : "Je suis en train de regarder la vidéo et je n’ai pas été fou. Pour une première, ça peut être bien mais il faut relativiser. Personnellement, je ne fais pas un match exceptionnel. Je ne touche pas énormément de ballons et je ne suis pas déterminant en défense." Il a pourtant logiquement enchaîné les matchs, jouant toutes les rencontres de Top 14 depuis ses débuts face au Stade toulousain (24 matchs pour 18 titularisations) et les essais, avec quatre doublés. Sa maturité, son flegme britannique (lui qui est né à Londres), sa vitesse (flashé à 34,4 km/h) et son opportunisme selon son manager lui ont permis de franchir quatorze fois la ligne d’essai et de finir meilleur marqueur du Top 14 à 19 ans, pour sa première année à ce niveau. C’est tout simplement l’Ovni de la saison.

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