Abonnés

XV de France - Émilien Gailleton se confie : "Fabien Galthié m’a dit d’être gourmand"

  • Émilien Gailletin pourrait être l'une des surprises de la Coupe du monde.
    Émilien Gailletin pourrait être l'une des surprises de la Coupe du monde. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
Partager :

Parmi les révélations de la saison de Top 14, le Béarnais devrait être de la première liste de Galthié pour la préparation à la Coupe du monde. Et plus encore ?

Vous avez fini la saison avec un maintien de la Section et un quatorzième essai personnel…
C’est un grand soulagement pour le club. Cette saison est loin de nos objectifs mais la fin est plutôt correcte. Après, c’est mon jeu d’être toujours au soutien pour profiter des bons coups. Quand j’ai une opportunité, je la prends. Ce ne sont pas des essais que je fais personnellement, ce n’est pas mon jeu. Je ne suis pas non plus un ailier qui est là pour marquer. Quand ça arrive, tant mieux, mais ce n’est pas ce que je recherche en premier.

Vous terminez meilleur marqueur du Top 14 à 19 ans et pour votre première saison à ce niveau-là. Réalisez-vous ?
Je ne me rends pas encore compte. Mes essais sont principalement des courses de soutien. Bien sûr, c’est un effort mais ce n’est pas moi qui traverse le terrain à chaque fois. Je suis très heureux d’être meilleur marqueur du Top 14 à 19 ans mais c’est anecdotique. Je suis surtout heureux de ma saison dans sa globalité.

D’anciens internationaux n’ont pas été avares en louanges sur vous. Comment le vivez-vous ?
Recevoir des compliments d’anciens grands joueurs est toujours un plaisir. Ce sont eux qui connaissent le mieux le rugby mais je préfère me concentrer sur mes performances en évitant d’écouter ce qui se dit autour. Je suis encore loin du niveau où je veux être. Cette saison n’est qu’une étape dans ma carrière. Je ne compte pas m’arrêter là. Je me vois encore en développement, déjà concentré sur l’avenir.

Vous faites souvent des autocritiques après vos matchs…
Je ne suis jamais satisfait à 100 %. Je me suis trouvé bon quelques fois, cette saison, mais globalement, je crois qu’il me manque encore pas mal de choses pour être satisfait. Je dois progresser pour être meilleur. Je ne suis concentré que sur mon développement personnel car j’ai encore beaucoup à apprendre.

Quelle est votre relation avec Sébastien Piqueronies ?
J’ai vraiment accroché avec lui. Nous nous connaissions un petit peu d’avant et cela m’avait conforté dans mon choix de venir à la Section paloise. Cette relation a beaucoup joué dans mon parcours cette saison. Je débarquais un peu en étant dans l’observation, le gamin qui a peu confiance en lui et qui se donne à fond. Finalement, j’arrive maintenant à prendre du recul. Je ne fais pas partie du groupe des leaders mais je n’en suis pas loin.

Dès vos premiers pas à Pau, vous évoquiez le championnat du monde moins de 20 ans comme objectif…
S’il y a un club où ce championnat du monde veut dire quelque chose, c’est bien à la Section paloise, avec notre manager et des joueurs champions du monde moins de 20 ans. Nous sommes aussi beaucoup à avoir joué avec les Bleuets cette saison. Tout le monde m’a dit que c’était une expérience incroyable de décrocher un tel titre. C’est un souvenir pour la vie. Mais pendant la saison, j’ai été convoqué à plusieurs reprises avec le XV de France donc j’attends les décisions du staff. Dans tous les cas, avec le XV de France ou les Bleuets, je me donne à fond car ce ne sont que des belles choses à vivre.

Est-ce impossible de viser la Coupe du monde juniors et celle des grands ?
Dans le meilleur des mondes, ce serait un rêve mais c’est difficile d’organiser ça pour les staffs des deux équipes de France et dur d’enchaîner les deux compétitions sur le plan physique. Je sais que les plages de repos sont importantes après une telle saison. Je n’avais pas eu de discussion avec le staff du XV de France sur cette éventualité mais celui des moins de 20 m’avait dit que ça pouvait être intéressant de faire les deux.

Quels étaient les mots de Fabien Galthié pendant le Tournoi ?
Il m’a toujours dit de prendre le maximum, d’être gourmand. J’ai donc voulu prendre un maximum des autres joueurs, des séances d’entraînement, des membres du staff. C’est très enrichissant comme expérience.

Meilleur marqueur pour une première saison en Top 14, c’est le genre d’ovni qui lui plaît…
(Rires) Je ne sais pas. Je ne suis pas dans la tête de Fabien Galthié. Mais je serais très heureux d’être sélectionné pour la Coupe du monde.

Avez-vous prévu des vacances cet été ?
Je n’ai rien prévu pour cet été, si ce n’est passer du temps avec ma famille dans le Lot. C’est un mal pour un bien car je n’ai pas trop eu le temps de voir les miens cette année. Mais je n’ai pas prévu de partir loin (rires).

Vous avez aussi débuté plusieurs matchs à l’aile. Comment jugez-vous cette polyvalence ?
En Pro D2, à Agen, je finissais des matchs à l’aile. Je préfère largement le poste de centre mais je suis content d’avoir pu montrer que je pouvais aussi y jouer. Cette polyvalence est constructive, me fait progresser. Mieux connaître les repères et déplacements d’un ailier est enrichissant pour mon évolution au centre.

Sur quoi avez-vous le plus progressé cette saison ?
La confiance. C’est la clé la plus importante dans la vie d’un joueur. Je crois que je suis arrivé à en acquérir un petit peu même s’il me reste tant à découvrir et à gagner de ce côté-là. Sur le plan rugbystique, c’est ma capacité à me déplacer, en sachant où aller. Je sais que l’an dernier, j’étais un peu un poulet sans tête. Je me déplaçais partout, en dépensant beaucoup d’énergie et en étant peu efficace.

Votre vitesse est-elle votre plus gros atout ?
Ce travail a été mis sur les jeunes générations. C’était le cas à Agen, chez les moins de 20 mais aussi encore à Pau. On a beaucoup bossé sur la vitesse et l’explosivité qui sont primordiales dans le rugby moderne car ce sont des qualités qui peuvent te sortir de nombreuses situations. Je dois beaucoup de mes essais à cela. J’adore ça même si je ne suis pas le plus rapide du Top 14.

Avec tout de même une vitesse de pointe à 34,3 km/h en début de saison…
J’ai fait un peu mieux depuis. Mon record sur la saison, c’est 35,1 km/h, face à Castres. Thibault Daubagna perce après une mêlée dans notre camp et, comme je partais de loin, j’ai dû accélérer pour le rattraper. C’est une progression intéressante. J’en parle beaucoup avec le préparateur physique. Il pense que je peux atteindre les 36 km/h. Mais il est plus important d’avoir une belle accélération et courir longtemps à 33 km/h, plutôt que d’être lent au départ et atteindre les 37 km/h.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (1)
Guipel79 Il y a 10 mois Le 05/06/2023 à 14:05

Futur très grand joueur.