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L'édito du lundi - Trompe-l’œil

Par Emmanuel Massicard
  • Uini Atonio face Bordeaux en demi-finale de Top 14.
    Uini Atonio face Bordeaux en demi-finale de Top 14. Icon Sport - Icon Sport
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Le trompe-l’œil est un art à la subtilité fine et souvent subtile. Si la Ligue ne s’est pas égarée en délocalisant les demi-finales du Top 14 à Saint-Sébastien pour mieux célébrer ce que le rugby a de meilleur en matière de liesse et de fête, les affiches à proprement parler n’ont pas été à la hauteur. Déséquilibrées, inégales, sans suspens, avec l’intensité en mode bien trop alternatif pour que la magie opère totalement.

Mais faut-il s’en étonner au regard de la domination des deux "Stade", constante tout au long de la saison, et de leur détermination à voir plus loin que leur demie. Face à l’évidence, il a finalement manqué au Racing 92 et à l’Union Bordeaux-Bègles de la maîtrise – technique autant que collective – dans la haute intensité imposée en s’approchant des sommets.

Une fois n’est pas coutume, donc, le tri sélectif ne s’est pas fait par défaut ou à l’envers. La logique a été respectée et, disons-le, il y a une forme de soulagement à retrouver cette saison Toulouse face à La Rochelle au moment de l’explication finale. La montagne du Top 14 n’accouchera pas d’une souris, elle nous proposera au contraire ce qu’elle a de meilleur.

Car si les futurs finalistes ont en partie "bluffé" à Saint-Sébastien (pour se ménager), leurs parcours, talents, ambitions et même inimitiés vont contribuer à nous offrir une finale en or massif. Un rendez-vous capital qui signera un moment d’histoire. En jeu : la suprématie sur le rugby français. Toulouse veut prolonger son règne et ne pas avoir à vivre une deuxième saison d’affilée sans titre. Et La Rochelle doit confirmer sa montée en puissance après un doublé européen. Le Bouclier sera donc leur juge de paix. Sans concession pour les perdants.

Est-ce suffisant pour assister à un feu d’artifice ? Autrement dit à une finale de haut vol qui viendrait nous combler d’aise à trois mois du Mondial ? On ne pariera la maison, même pas un resto. Le trompe-l’œil aura assez duré. Et le goût du sang déjà trop présent dans les gorges pour être masqué.

C’est clairement une finale de titans qui nous attend, un combat de poids lourds et un match à la magnitude physique proche de ce qu’avaient vécu Rochelais et Toulousains face au Leinster, sur la scène européenne.

Alors, la clé ? Ce qu’il faut de fraîcheur physique et mentale. Pour résister à la puissance de feu du pack rochelais qui nous semble aujourd’hui sans égal sur le papier. Pour rivaliser, encore, avec cette flamme toulousaine qui, là encore, ne souffre guère de comparaison. Une chose est certaine : c’est sur la durée, aux points, que devrait se jouer cette finale tant attendue. Avec le "Bout de bois" promis à celui qui parviendra à maintenir un niveau d’agressivité maximal jusqu’à samedi prochain. Car, n’en doutez pas, ce genre de rendez-vous ne supporte pas la moindre défaillance.

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