Top 14 - Décryptage technique : Will Skelton (La Rochelle), à la fois clé de voûte et pivot
Une fois de plus, les Rochelais ont usé de leur force et de leur science des ballons portés pour faire sauter le verrou adverse. un point fort qui doit beaucoup à un seul homme : Will Skelton…
C’est devenu une des signatures du Stade rochelais, depuis la finale de Champions Cup en 2022. Une stratégie qui, ce jour-là, devait beaucoup à l’infortune connue dans l’exercice des tirs au but par l’ouvreur Ihaia West, qui avait incité Ronan O’Gara et son équipe à ne pas tenter les pénalités en première période… Reste que la méthode, couronnée de succès, a fait des petits depuis lors. On veut bien entendu parler de cette volonté assumée d’opter pour la pénaltouche, encore et encore… Les Maritimes n’y ont encore pas dérogé en demi-finale puisqu’il fallut attendre la 7e pénalité offerte à Antoine Hastoy dans les 50 mètres adverses, à la 54e, pour voir Grégory Alldritt désigner les poteaux à M. Marbot. Nulle prétention à cela : simplement la volonté d’imposer son point fort de la puissance, dans le but d’user physiquement les adversaires, provoquer pourquoi pas des cartons jaunes et surtout, marquer si possible 7 points plutôt que 3…
Sauteur, puis "désaxeur"
L’efficacité de cette stratégie ? Elle doit beaucoup, à vrai dire, à un homme. Impossible d’ignorer l’importance de Will Skelton qui, à lui seul, a offert au pack rochelais le supplément de confiance et surtout de force brute qu’il lui manquait pour s’avérer pratiquement inarrêtable… Ainsi, lorsqu’il s’est agi de faire sauter le verrou girondin, les Maritimes n’ont pas finassé et utilisé la bonne vieille recette aperçue en finale de Coupe d’Europe : un lancer en premier bloc pour un Skelton (parfaitement lifté à chaque fois, il faut le signaler, par les piliers rochelais) imbattable à l’épaule, puis un "désaxage" vers l’extérieur du ballon porté pour lequel le colosse australien joue littéralement le rôle de "pivot humain", capable à la force des bras et des reins de faire basculer toute la structure, et d’enclencher la poussée gagnante. Un "basique" que les avants rochelais maîtrisent à la perfection, et auquel l’adaptation défensive que chercheront à lui opposer les Toulousains constituera à coup sûr une des clés de la finale de samedi…
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