Baky Écrit - Le jour où j'ai rencontré Jean-Pierre Rives

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Dans sa chronique hebdomadaire, Bakary Meité revient sur sa rencontre avec un de ses modèles : Jean-Pierre Rives dit Casque d'Or. C'est au cours d'un vernissage dans un musée que Baky a eu la joie de partager un moment convivial avec de nombreuses personnalités du rugby... 

La semaine dernière, sur invitation de Jean-Charles, un ami, je me suis rendu à un vernissage. C’est à Revel en Haute-Garonne, à quelques dizaines de kilomètres de chez moi. Le bristol reçu en PDF sur WhatsApp (tout un concept) indiquait ostensiblement la présence du sénateur du département Alain Chatillon ainsi que du maire de la ville Laurent Hourquet. Tout de suite, je me suis demandé s’il y a un lien de parenté entre lui et l’arbitre de Top 14 et de Pro D2 Flavien Hourquet. Philippe Elefterion, le président de l’association du Musée du Bois est également présent. Tout ce beau monde m’est parfaitement inconnu. Ma curiosité m’a poussé néanmoins à répondre favorablement à l’invitation sans avoir plus de précision que ça.

Arrivé sur place, je croise Matthias Rolland qui lui tentait de s’éclipser discrètement après l’interminable discours des politiques susnommés que j’ai eu la présence d’esprit d’éviter (toujours arrivée en retard à ce genre d’événements). Je m’enfonce plus loin dans le musée bondé et je croise une amie, Marie, qui venait de me signifier sa présence quelques instants plus tôt par message. J’atteins difficilement la cour intérieure du musée, là où se tenait les discours présumés soporifiques, et Jean-Charles m’accueille. Il me présente ses parents, et m’indique la présence d’Emmanuel Massicard, s’imaginant me le présenter. Il avait omis que c’est à ce dernier que je dois l’opportunité de vous divertir de façon hebdomadaire avec ses chroniques. Manu est en discussion endiablée avec Didier Sanchez. Nous sommes introduits. Lui ne me connaissait pas mais moi oui. Du moins de nom et de réputation. La discussion est chaleureuse et l’homme est affable. Que ne fut pas ma surprise quand Manu lui indiqua que j’avais été international Ivoirien, de le voir me parler de la Côte d’Ivoire et d’art africain. L’homme est féru de peinture et de sculpture. Et le voilà en train de me détailler les hauts lieux artistiques du district d’Abidjan, Cocody, Bassam… Rien que pour cette conversation brève j’étais content d’être là.

Du coin de l’œil j’aperçois Laurent Labit, le régional de l’étape, en grande discussion avec Jean-Pierre Rives. Je n’ose aller les interrompre. Et me dis que je les croiserai plus tard. Je fais d’autres rencontres, l’ambiance est agréable, le rosé semble frais et la charcuterie semble bonne.

Je me décide à aller saluer l’entraîneur de l’équipe de France et l’ancien capitaine de l’équipe de France. Jean-Pierre Rives me flatte sur la circonférence de mes biceps. Je me dis intérieurement que finalement je ne vais pas à la salle pour rien et que tous ces efforts sont récompensés aujourd’hui. Je profite du fait que le musée se vide peu à peu pour visiter à proprement dit. Des élèves de CAP ébénisterie ont réalisé un travail remarquable autour de ballon de rugby en bois qui vaut vraiment le détour. Cédric Soulette est présent. Son coq majestueux aussi. Comme toujours avec lui, les blagues fusent.

J’entre ensuite dans la salle ou sont exposées les toiles de Jean-Pierre Rives. J’y fais la connaissance de Bertrand Escaich alias le bé de BéKa, scénariste de la célèbre BD « Les Rugbymen ». Ka étant pour Caroline Roque la dessinatrice. On échange quelques amabilités et on se retrouve à devoir poser sur une photo de groupe dans laquelle figure entre autres Jean-Pierre Rives. L’occasion est trop belle pour faire ce que j’avais prévu depuis la veille quand j’ai pris connaissance de sa présence. Seulement voilà, Marie me devance et me présente comme ancien capitaine du XV ivoirien (une fois de plus). Deuxième surprise de la soirée et non des moindres. J’apprends que Jean-Pierre Rives a vécu pendant 2 ans en Côte d’Ivoire !! J’ouvre les écoutilles et je me retrouve à parler de rugby mais surtout de mon pays d’origine avec un des monuments, si ce n’est le monument du rugby français. Il m’explique que son père était ni plus ni moins le pilote du père de la nation Félix Houphouët Boigny. Qu’il a joué au rugby sous les couleurs ivoiriennes contre des marins anglais qui venaient accoster au port d’Abidjan et qui cherchaient à défier les équipes locales au gré de leurs pérégrinations.

Je vous le livre ici en exclusivité, Jean-Pierre Rives, dit casque d’or fut international ivoirien avant d’étrenner le maillot frappé du coq. Quand on sait que Thierry Dusautoir est né sur le sol ivoirien, la contribution de la Côte d’Ivoire dans l’Histoire du rugby français est incommensurable. Attendez d’apprendre que la nounou d’Antoine Dupont vient de Yamoussoukro et que c’est elle qui l’a encouragé à prendre sa première licence.

J’ai pu offrir un exemplaire dédicacé de mon livre à Jean-Pierre Rives (c’était ce que j’avais prévu depuis la veille). La fierté m’envahit. S’en suivra un repas à la bonne franquette chez Guy Spanghero au Twickenham à Castelnaudary avec tout ce beau monde. Devant l’entrée du pub, trône une sculpture reprenant la silhouette de Thierry Dusautoir. Décidément, le bon goût, l’art et le rugby étaient les thèmes de la soirée

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