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Finale de Super Rugby : le choc des légendes vivantes

Par Simon VALZER
  • Le futur Parisien Brad Weber et le futur Palois Sam Whitelock vont se disputer le 28e titre de Super Rugby de l'histoire. Les Chiefs, numéros un de la saison régulière, sont légèrement favoris même si les Crusaders ont l'expérience des finales pour eux.
    Le futur Parisien Brad Weber et le futur Palois Sam Whitelock vont se disputer le 28e titre de Super Rugby de l'histoire. Les Chiefs, numéros un de la saison régulière, sont légèrement favoris même si les Crusaders ont l'expérience des finales pour eux. Icon Sport
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Cette finale rêvée opposera deux monuments vivants de chaque club : le demi de mêlée Brad Weber (Chiefs) et Sam Whitelock (Crusaders). Les deux hommes disputeront leur dernier match avec leur équipe, avant de rejoindre la France.

Posons-le d’emblée : ce choc opposant les Chiefs aux Crusaders est la finale rêvée du Super Rugby Pacific. Pourquoi ? Parce que les joueurs du Waikato ont littéralement survolé la saison régulière : quatorze matchs, treize victoires, 59 points au classement et pas moins de onze d’avance sur les Crusaders, qui ont terminé l’exercice à la deuxième place. Les hommes du manager-breakdancer Scott Robertson n’ont certes pas été aussi dominateurs (quatre défaites) mais la leçon de rugby qu’ils ont donné en demi-finale aux Blues d’Auckland (52-15), pourtant candidats déclarés et légitimes au titre, a prouvé qu’ils étaient bien un cran au-dessus des autres formations.

Ce choc s’annonce donc alléchant. Tant sur l’aspect sportif que sur l’aspect humain. Car de chaque côté, de véritables monstres sacrés tireront leur révérence. Côté Chiefs, il s’agit du demi de mêlée Brad Weber, qui devrait rejoindre les rangs du Stade français. En face, c’est le deuxième ligne Sam Whitelock qui s’éclipsera pour rejoindre les All Blacks en vue du Mondial et enfin la Section paloise dans quelques mois. Weber ne devrait - sauf blessure - ne pas avoir la chance des disputer le Mondial en France. Le demi de mêlée de 32 ans ne fait pour l’instant pas partie des plans du sélectionneur Ian Foster, qui a dévoilé une liste de trente-six joueurs le week-end dernier.

Weber : "Toute ma carrière, les Crusaders ont été la référence"

Mais qu’importe. Pour l’heure, Weber veut profiter à fond de cette finale : "Très honnêtement, je ne pouvais pas rêver mieux pour ce match. Je ne voulais pas le dire avant de connaître nos adversaires pour la finale mais je suis heureux que les Crusaders soient passés. Tout au long de ma carrière, ils ont été la référence." Et on le comprend : les Saders comptent onze titres depuis la création de la compétition en 1996. Ils sont à des années-lumière des Blues d’Auckland ou des Bulls de Pretoria, les deux autres formations les plus titrées (seulement trois sacres). En face, les Chiefs et leur doublé en 2012 et 2013 paraît bien maigre : "Les Crusaders ont tout ce que l’on veut avoir. C’est un joli clin d’œil que d’avoir une chance de se mesurer à eux. Si tu veux vraiment montrer que tu es le meilleur, tu dois battre le meilleur. Il n’a pas mieux comme équipe pour se prouver ça."

Le futur Parisien Brad Weber et le futur Palois Sam Whitelock vont se disputer le 28e titre de Super Rugby de l'histoire. Les Chiefs, numéros un de la saison régulière, sont légèrement favoris même si les Crusaders ont l'expérience des finales pour eux.
Le futur Parisien Brad Weber et le futur Palois Sam Whitelock vont se disputer le 28e titre de Super Rugby de l'histoire. Les Chiefs, numéros un de la saison régulière, sont légèrement favoris même si les Crusaders ont l'expérience des finales pour eux. Icon Sport

Autre clin d’œil, c’est contre ces même Crusaders que Weber a joué son premier match pro, le 21 février 2013. Depuis, il en a disputé 122 autres et deviendra samedi le trois-quarts le plus capé de l’histoire des Chiefs.

Ce jour-là, Sam Whitelock était déjà titulaire. Et il avait même marqué un essai. En fera-t-il autant ce week-end ? Possible. Tout au long de la semaine, la question de sa présence a animé les débats du côté de Christchurch. Souffrant d’un tendon d’Achille, le géant aux 143 sélections n’a pas joué depuis le 3 juin. Mais on voit mal comment les Crusaders se passeraient de leur poutre. "Sam met son pied dans de la glace tous les matins, voit nos kinés trois à quatre fois par jour depuis trois semaines, il fait absolument tout son possible pour être remis à temps", a assuré l’entraîneur assistant Dan Perrin. Même si le staff des All Blacks préférerait qu’il jette l’éponge pour éviter d’empirer sa blessure à quelques semaines du Rugby Championship et quelques mois du Mondial, on imagine que le roi de Christchurch tiendra à terminer son histoire avec son équipe fétiche sur le terrain et avec un titre, plutôt qu’en tribunes.

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