Préparation Coupe du monde 2023 : quatre numéros 9, pour quoi faire ?
Pour ce poste doublement symbolique à ses yeux, le sélectionneur a fait le choix d’impliquer quatre joueurs dans sa liste initiale des 42. Une décision difficile à comprendre de prime abord, mais qui puise ses racines et sa logique dans l’histoire personnelle de Fabien Galthié autant que dans la difficulté de gérer les doublures de l’incontournable Antoine Dupont.
On avoue humblement qu’on ne l’avait pas forcément vu venir, preuve que même si Fabien Galthié et ses adjoints tiennent à se montrer cohérents et compréhensibles autant pour leurs joueurs que pour leur public, ceux-ci peuvent encore nous surprendre… En effet, alors que le staff du XV de France avait systématiquement sélectionné trois demis de mêlée lors de ses rassemblements à 42, ce dernier a décidé d’en retenir quatre pour démarrer la préparation pour la Coupe du monde, le 3 juillet. Un choix qui peut paraître surprenant de prime abord, puisqu’il supprime par effet domino une place aux postes de trois-quarts, dont le tout récent champion de France Matthis Lebel a directement fait les frais. Mais qui n’en conserve pas moins une certaine forme de logique dans la mesure où le staff des Bleus compte in fine dresser la liste des 33 meilleurs joueurs français pour remporter la Coupe du monde, et a besoin pour ce faire de sélectionner ses meilleurs joueurs dans le groupe initial des 42.
Alors, tant pis pour la "ventilation" habituelle d’autant qu’en tant que joueur "premium", le capitaine Antoine Dupont devrait être préservé à 100 % des deux premiers matchs amicaux de l’été, obligeant en cela les entraîneurs à compter trois autres numéros 9 pour couvrir tous les risques lors de l’aller-retour face à l’Ecosse. Lesquels devraient avoir lors de ces rencontres l’occasion définitive de se départager quant aux rôles de doublure et de triplure du capitaine du XV de France… Car c’est ici, à l’évidence, que se pose le cœur du problème. Si – sauf blessure que personne ne souhaite évidemment – Antoine Dupont sera bien le capitaine des Bleus pendant la Coupe du monde, dont Fabien Galthié ne comptera surtout pas économiser le temps de jeu dans les gros matchs ("au niveau international, les meilleurs doivent être sur le terrain" a-t-il toujours martelé), trouver l’identité de ceux qui accepteront de jouer le jeu d’une "non-concurrence" pendant 17 semaines relève d’un choix peut-être moins sportif que managérial.
Une "guerre des Baptiste" pour le numéro 3 ?
À ce titre ? Si la présence au bout du compte de Maxime Lucu en tant que remplaçant attitré de Dupont ne fait guère de doute, le choix le plus délicat à effectuer se trouve probablement au sujet du troisième larron… Si Baptiste Couilloud a été le plus régulièrement appelé, et semble celui dont le profil colle le plus à celui de Dupont (de par sa faculté à animer le jeu et à se montrer décisif), Baptiste Serin est plus que revenu dans la course au gré de sa superbe fin de saison avec le RCT. Les deux hommes présentant ici des profils de "numéro un bis" qui pourraient facilement s’avérer synonymes de "tout ou rien", quand bien même Couilloud dispose encore d’une longueur d’avance au nom de son vécu avec le groupe (qu’il a tenu avec succès lors du Tournoi 2022 notamment).
Le truc ? Il est que l’hypothèse d’une absence de Dupont, bien que non souhaitable, n’a forcément pas échappé à Fabien Galthié, de par sa longue histoire individuelle avec les Coupes du monde. Titulaire lors des éditions 1991 et 2003 (il était même capitaine pour cette dernière et l’avait disputée avec le statut de "meilleur joueur du monde" décroché en 2002), Galthié fut en effet non-sélectionné dans les squads initiaux en 1995 et 1999, avant d’effectuer des retours spectaculaires en cours de compétition, à la suite des blessures respectives d’Accoceberry et Mignoni.
L’expérience personnelle de Galthié
Une expérience personnelle que Galthié pourra à ce titre aisément faire partager au quatrième larron qui aura le malheur de rester à quai avant le Mondial, en lui faisant entendre qu’en cas de forfait de "vous-savez-qui", c’est lui qui pourrait embrasser directement le rôle de titulaire. Raison supplémentaire pour l’impliquer dans la préparation au sein d’un groupe élargi… Un profil qui, sur le papier, semble aller comme un gant à un certain Baptiste Serin. Reste qu’il est bien trop tôt pour se hasarder à une quelconque projection, sachant que la préparation sera longue, et pourrait bien régler certains problèmes avant même qu’ils ne se soient réellement posés. Patience, donc…
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