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Top 14 - Saga Oyonnax : Retour vers le futur

Par Jean-Pierre DUNAND
  • De retour dans l’élite, les Oyomen ont pour ambition de démontrer qu’ils ont leur place en Top 14. Pour cela, le staff de Joe El Abd a construit un groupe qui s’inscrit dans la durée.
    De retour dans l’élite, les Oyomen ont pour ambition de démontrer qu’ils ont leur place en Top 14. Pour cela, le staff de Joe El Abd a construit un groupe qui s’inscrit dans la durée. Midi Olympique - Jean-François Basset
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Auréolé d’un troisième titre de champion de France de Pro D2, le club de l’Ain retrouve le Top 14, au sein duquel il a déjà évolué pendant quatre saisons, avec l’ambition de s’y faire une place.

Depuis le 27 mai dernier la phrase a été prononcée à de multiples reprises : « Nous sommes là où nous voulions être. » Pour la troisième fois en dix ans Oyonnax Rugby s’est offert un titre de champion de France de Pro D2, pour la troisième fois en dix ans le club de l’Ain s’est ouvert les portes du Top 14. "Cette montée marque l’aboutissement d’un projet. Dès le début de la saison nous avions affiché notre volonté de retrouver le Top 14", rappelle Dougal Bendjaballah, porté à la présidence à l’automne dernier, non sans souligner : "Cette réussite peut sembler relever du paradoxe pour une ville de 25 000 habitants, mais elle est fondée sur un modèle sportif et économique que nous avons su mettre en place. Joe El Abd, notre manager, est en poste depuis quatre ans. Il a su construire un groupe pour aller chercher cette montée. Dans le même temps nous avons poursuivi notre structuration. Aujourd’hui nous sommes là où nous voulions être. Nous avons pour ambition de démontrer qu’Oyonnax a sa place en Top 14, mais nous restons humbles."

En quelques mois, le champion olympique fidjien est devenu la nouvelle coqueluche de Mayol et du Top 14 !https://t.co/XWbZqupaFT

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) July 11, 2023

D’une simple formule Dougal Bendjaballah fixe le nouvel objectif des Oyomen : "Nous sommes en Top 14 nous voulons y rester, durablement." Après les montées déjà vécues en 2013, puis en 2017, après un retour d’une saison en Pro D2, le club de l’Ain ne part pas dans l’inconnu et il compte bien se servir de l’expérience acquise. "Nous avons appris et nous savons ce que nous ne voulons plus faire, assure le président oyonnaxien en poursuivant, notre projet relève d’une vision d’avenir. Pour le faire avancer, nous avons construit un groupe qui s’inscrit dans la durée. Nous avons aussi beaucoup misé sur la formation qui pour nous constitue une composante primordiale. La saison passée notre effectif était issu à 47 % de notre filière de formation."

Le plus petit budget

Les mêmes bases seront conservées, mais pour faire face aux défis du Top 14, Oyonnax ne devra pas uniquement élever son niveau de jeu. "Oyonnax aura le plus petit budget du championnat", admet Dougal Bendjaballah en détaillant : "Ce budget va connaître une hausse de près de 6 millions d’euros, sans remettre en cause la stabilité économique du club, sans prendre de risques financiers. On peut être ambitieux et sérieux à la fois."

Dix de der'

Pour relever les défis du Top 14 Oyonnax Rugby a procédé au recrutement de neuf joueurs, les piliers Ali Oz et Chris Vaotoa, le deuxième ligne Ewan Johnson, les troisième ligne Kevin Kornath et Loïc Godener, le demi de mêlée Jonathan Ruru, l’ailier Daniel Ikpefan, le centre Lucas Mensa et l’arrière Maxime Salles. L’effectif aindinois devrait s’élargir prochainement pour accueillir un dixième et dernier renfort. Le profil de ce joueur est clairement défini. Il s’agira d’un ouvreur d’expérience ayant déjà connu le Top 14. À ce poste, Oyonnax peut s’appuyer sur Jules Soulan et Justin Bouraux mais dispose aussi de solutions grâce à la polyvalence de Tony Ensor ou Charlie Cassang.

La masse salariale du club de l’Ain va ainsi passer de 4,5 à 6 millions d’euros dans un budget dont les recettes proviendront pour 55 % des partenariats et pour 45 % de l’hospitalité avec en ce domaine un "plus" pour le club de l’Ain. En 2013 son arrivée en Top 14 avait été marquée par la construction du nouveau stade Mathon. Quatre ans plus tard la couverture de la tribune sud avait accompagné son retour. Cette année, d’autres travaux ont été engagés, ceux de la réalisation d’une nouvelle loge de huit cents places, en partenariat avec le Parc aux Oiseaux, qui devrait générer 1,5 million d’euros de recettes annuelles.

Oyonnax voulait retrouver le Top 14. L’objectif est atteint et le club de l’Ain a travaillé pour se donner les moyens de s’y installer durablement, avec la volonté de devenir le club du Grand Est. Personne ne songerait à minimiser la difficulté de la tâche qui, sur le terrain, attend les Oyomens. Dans leurs rangs cette perspective éveille plus d’excitation que de craintes. "Nous allons évoluer dans le meilleur championnat au monde. Nous savons que rien ne sera facile, mais nous allons nous concentrer sur nous-mêmes", annonce Joe El Abd à la tête d’un effectif qui aura pour premier atout un fort vécu commun avec en prime l’apport d’un recrutement ciblé autour de joueurs d’expérience. Le club d’Oyonnax est là où il voulait être, mais l’euphorie de la montée passée, il veut désormais inscrire son retour dans une perspective d’avenir.

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