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Saga Grenoble : le FCG, sauvé des eaux

Par Nicolas ZANARDI
  • Les Grenoblois ont repris le chemin de l’entrainement sous une chaleur accablante. Photo FCG
    Les Grenoblois ont repris le chemin de l’entrainement sous une chaleur accablante. Photo FCG
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Avec le retour de Patrick Goffi (déjà président entre 1997 et 2002) et celui de grands anciens au sein de ses commissions, le FCG veut se reconstruire entre expérience et pragmatisme autour de son nouveau manager aubin hueber , après être passé si près du pire...

À 80 minutes d’une accession en Top 14 au mois de juin, le FCG a connu un été des plus mouvements, passant tout près de la correctionnelle après l’annonce de sa rétrogradation financière en Nationale. Car au vrai, si l’appel mené par Patrick Goffi et Laurent Pélissier n’avait pas été in fine couronné de succès, c’est très probablement d’accident industriel et de dépôt de bilan qu’il aurait fallu parler, et donc de descente au niveau fédéral, voire pire… Une catastrophe dont les Isérois se sont extirpés par le chas d’une aiguille et qu’ils ne souhaitent évidemment plus revivre, quand bien même leurs démêlés avec l’A2R ne sont pas terminés. La première étape ? Elle consiste à fournir, d’ici la fin de semaine prochaine, les preuves comme quoi les objectifs de partenariat seront bien tenus, sous peine de voir certaines licences bloquées. "On nous a bien fait comprendre que notre budget partenaires devait être raisonnable et crédible, expliquait le nouveau président Patrick Goffi. C’est compréhensible : la saison dernière, alors que le club avait déclaré 6,8 millions, il n’avait fait au final que 5,4. Sachant que les charges sont maintenues sur ce que nous avions déclaré, vous imaginez bien d’où pouvait venir notre déficit… Du coup, pour la saison à venir, l’objectif à atteindre d’ici le 30 juillet est de 6,6 millions. C’est très dur puisqu’à la même époque l’an dernier, on avait seulement 350 000 euros de partenariats signés... Mais on travaille bien et je suis confiant : la preuve, c’est qu’il y a déjà plus d’un million d’euros de partenaires qui n’étaient plus là qui sont revenus pour nous aider à affronter la tourmente. Cela me laisse penser que ce qu’on peut leur proposer fonctionne déjà un peu..."

garder ses jeunes, mais à quel prix ?

Un nouveau plan qui passe aussi, évidemment, par des restrictions. "On a mis en place un plan pour faire des économies et vivre en fonction de nos moyens, détaillait Goffi. Notre budget est volontairement minimaliste, mais nos commerciaux se sont fixés l’ambition d’aller au-delà des 6,6 millions que nous avons déclaré, et je suis certain qu’ils peuvent y arriver. Cet argent supplémentaire servira de réserve pour nos projets de développement, le nouveau centre de performance de Pont-de-Claix et la création d’une brasserie dans le centre de Grenoble, qui doit être central dans la vie grenobloise. Dès le mois de septembre, on va s’y atteler." La preuve que le FCG a toujours des ambitions pour se développer et prolonger sa politique de formation sur le long terme, quand bien même l’éclosion aux yeux du grand public de joueurs comme Marko Gazzotti ou Barnabé Massa rend la chose toujours plus difficile. "La priorité, c’est de garder ces jeunes, c’est une évidence, juge Goffi. Sauf qu’on est aujourd’hui dans une guerre économique, avec des surenchères sur le salaire des joueurs. On devra donc gérer tous ces cas avec notre contexte économique, qui est qu’on ne dépensera pas ce qu’on n’a pas. C’est pour cela aussi qu’on ne peut pas se permettre de végéter trop longtemps en Pro D2, à condition de bien se structurer. Je ne peux pas avoir d’autre ambition pour Grenoble que de viser le Top 14 mais avec des fondations solides. Les clubs qui sont en Top 14 sont tellement installés qu’ils sont pratiquement imbougeables pour des équipes non préparées. Une montée, ça s’anticipe et on ne pourra l’envisager que lorsque notre modèle sera bien en place. C’est ce qu’on essaie de faire : toutes nos recrues sont des potentiels Top 14. On doit continuer à bien travailler, à flirter avec les places d’accession et se donner les moyens de monter un jour, dans les meilleures conditions possibles."

"Un gage de sécurité énormissime"

Un objectif pour lequel Goffi a fait le pari de restructurer la gouvernance du club autour de commission encadrées par de grands anciens comme Michel Ringeval ou Jean-Claude Peyrin, sans oublier Franck Corrihons dont le rôle sera encore étendu, de la formation aux professionnels. "Ce que j’attends d’eux, c’est d’éviter que je me trompe trop souvent, souriait Goffi. Gérer des entreprises, animer, fédérer, j’ai l’habitude de le faire, sans prétention. Mais un club de rugby demande des compétences. Concernant Michel et Franck, c’est leur expérience dans le monde de rugby et leur passion qui m’intéressent, c’est pour moi un gage de sécurité énormissime. Quant à Jean-Claude, il amènera son expérience à la commission médicale, mais aussi son entregent dans les arcanes du rugby, qui est un milieu de réseaux." Au FCG et à ses "vieux fourneaux" de ne plus se tromper, dès lors, la bande dessinée puis les films ayant démontré que l’enthousiasme et l’inventivité n’étaient pas une question d’âge. Et que, comme le veut le dicton, c’est souvent dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes…

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