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Top 14 - Paul Gustard (Stade français) : "Les premiers entraînements ont été si intenses que les garçons ont été choqués"

Par Marc Duzan
  • Paul Gustard mène actuellement les entraînements du Stade français en compagnie de Morgan Parra.
    Paul Gustard mène actuellement les entraînements du Stade français en compagnie de Morgan Parra. Icon Sport
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La saison dernière, le coach de la defense parisienne a fait du système du Stade français l’un des plus efficaces. il gère aux côtés de Morgan Parra le quotidien des soldats roses…

Quel bilan faites-vous de la saison dernière ?

La saison dernière ne fut pas un échec. Je la verrais plutôt comme une opportunité manquée : nous nous étions mis dans une position favorable avec ce quart de finale à domicile (perdu face au Racing 92, NDLR) mais n’avons pas su capitaliser dessus. […] De façon plus générale, la deuxième partie de la saison n’a pas été à la hauteur de nos espérances : la conquête ne fonctionnait plus aussi bien qu’au début du championnat et sur le terrain, les joueurs avaient du mal à se trouver… Au printemps, nous n’étions plus du tout la même équipe qu’à Noël…

Quand le Stade français a-t-il repris l’entraînement ?

On a repris le 10 juillet et les premiers entraînements ont été si intenses que les garçons ont été un peu choqués… Nous essayons de pousser le curseur au maximum afin de réaliser le meilleur début de saison possible.

Quel est le programme jusqu’au coup d’envoi de la saison ?

Nous n’avons pas prévu de quitter Paris pour un stage ou un camp d’entraînement. […] Nous ferons simplement dans quelques jours un entraînement dirigé avec Massy (Nationale), histoire de familiariser les joueurs avec le système de jeu. Puis nous aurons un match amical proprement dit contre Bayonne, le 11 août. Notre job est de bien positionner le club avant que Laurent (Labit) et Karim (Ghezal) ne nous rejoignent.

Ces deux hommes, respectivement directeur de rugby et manager, ne vous rejoindront qu’après le Mondial. Comment procédez-vous, au quotidien ?

Pour l’instant, ils sont avant tout focalisés sur leur mission en équipe de France… C’est-à-dire terminer la Coupe du monde juste derrière l’Angleterre ! (rires) Nous sommes évidemment en contacts réguliers mais nous les laissons vivre leur aventure jusqu’au bout. De leur côté, ils nous font confiance et c’est vraiment appréciable.

C’est vous et Morgan Parra qui assurez donc l’intérim. Comment se passent ses premiers pas en tant que coach ?

Morgan m’a beaucoup impressionné par sa connaissance du jeu et sa façon de la transmettre. On sent aussi qu’il a envie d’apprendre. […] En attendant que Karim Ghezal n’arrive, c’est Rémi Bonfils (entraîneur des Espoirs) qui s’occupe des avants. Parallèlement à ça, nous essayons aussi de responsabiliser au maximum les joueurs : nous avons besoin de développer des leaders de jeu autour de Paul Gabrillagues et Romain Briatte.

La saison dernière, le système défensif dont vous êtes le responsable fut excellent. Ressemble-t-il à celui que vous aviez mis en place aux Saracens il y a quelques années ?

Probablement, oui. Moi, la première question que je pose à un entraîneur en chef est la suivante : « Quel type de défense souhaites-tu mettre en place ? » Personnellement, je crois que plus une défense est haute et agressive, plus elle a de chance de récupérer la balle rapidement. […] Quand je suis arrivé ici, Gonzalo (Quesada) était d’accord avec ça.

Quelle est l’autre voie ?

L’autre méthode serait de contrôler, d’enfermer l’attaque adverse. C’est moins risqué que la « blitz defense ». Mais quoi qu’il se passe, je m’adapterai à ce que souhaitent Karim Ghezal et Laurent Labit. […] Nous sommes tous conscients que le Stade français, l’équipe de la plus belle ville du monde, doit pratiquer un jeu expansif pour coller à l’identité de la capitale. Mais nous savons aussi que la défense est un secteur au moins aussi important.

Il y a quelques mois, le propriétaire du club Hans-Peter Wild nous confiait que vous avez longtemps hésité à prolonger votre contrat à Paris parce que votre épouse s’était fait agresser l’hiver dernier dans la rue. Qu’en est-il exactement ?

J’ai souhaité rester parce que je veux grandir en tant que coach. Et je sais que je pourrai le faire aux côtés de Laurent Labit et Karim Ghezal. Malgré ce qu’il s’est produit, ma femme et mes enfants aiment Paris. Je n’ai pas choisi seul. Ma décision était celle qui convenait aussi à ma famille.

Avez-vous retrouvé l’homme étant intervenu pour sauver votre épouse, le jour où elle fut agressée ?

Non. On a essayé, pourtant… S’il nous lit, qu’ils viennent nous voir au club, j’en serais vraiment très heureux… Le Docteur Wild avait même proposé de lui offrir une récompense ou l’inviter à voir un match en loges. Peut-être cet homme nous entendra-t-il, un jour…

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