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Pro D2 - Saga Biarritz : c'est reparti pour un tour au BO

Par Pablo Ordas
  • Le BO a vécu une intersaison plus que mouvementée.
    Le BO a vécu une intersaison plus que mouvementée. PhotoBernard
Publié le Mis à jour
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Le club basque, qui n’a pas changé de propriétaire cet été, va vivre une sixième année sous la houlette du duo Gave-Aldigé, et après avoir réalisé un recrutement ambitieux sur le papier, les rouge et blanc se projettent avec appétit sur la saison qui arrive, et les suivantes...

À Biarritz, après des derniers mois où l’extra-sportif a plus fait parler que le sportif, le rugby a repris ses droits début juillet, et dans les bureaux, Jean-Baptiste Aldigé, le président biarrot, s’est lancé pour une sixième saison à la tête du club basque. « On pourrait commencer à dire que ça devient une habitude, mais pas du tout. Chaque contexte est différent, d’autant plus au Pays basque, où il y a toujours des marées montantes et descendantes. On ne s’en lasse pas, puisqu’à chaque fois, il faut se renouveler pour trouver des solutions à nos problèmes et nos ambitions », explique le président biarrot.

Des problèmes ? Le BOPB en a. « Comme tous les clubs », corrige-t-il. Des ambitions ? Aussi, puisque depuis qu’il est à la tête de la maison rouge et blanche, « JBA » a toujours voulu que son équipe figure parmi les vingt meilleurs clubs français. Un objectif raté la saison dernière, rempli en 2022, 2021 ou 2020, et cette année, alors que le BO part sur un nouveau cycle avec staff remodelé et un effectif en partie renouvelé, Biarritz aura toujours le même leitmotiv. « Ce qui est sympa, dans le sport, c’est qu’en plus de le faire pour nous, on le fait aussi pour les autres : nos supporters, ceux qui sont autour du club. À chaque fois, on essaye de remettre tout à l’ouvrage pour essayer de donner du plaisir et de la fierté aux gens. Ça passe par un jeu enthousiaste, de l’envie et, à la fin, pourquoi pas, le rêve de résultat. »

Aldigé : « Si jamais quiconque veut nous aider… »

Ceci étant dit, une question revient inlassablement. Dans un rugby où les clubs s’arment et se développent à toute vitesse, quelles perspectives le BO a-t-il ? « En rugby, il y a trois questions qui se posent et c’est la même pour chaque club. La première, c’est : est-ce qu’on a la chance de pouvoir s’appuyer sur un actionnaire majoritaire ou de référence solide ? À Biarritz, nous avons la chance d’avoir Louis-Vincent Gave, qui, depuis cinq ans et pour la sixième année, assume très largement et courageusement ses responsabilités d’actionnaire majoritaire. Après, il faut se poser la question de la politique et du processus sportif. Les cycles et modus operandi ont été différents, selon les groupes et situations, mais on peut dire que le Biarritz Olympique a, depuis six ans, des résultats. Enfin, la question des installations revient toujours. Aujourd’hui, tous les clubs d’Aquitaine les ont revues. Nous, nous sommes dans une situation d’adaptation. Il y en a qui ont un stade, mais qui n’ont pas d’actionnaire solide. Nous, on en a un, on a une politique sportive qui se débrouille. Il nous manque une troisième carte, mais on ne va pas continuer à se plaindre toute notre vie. C’est comme ça, il faut jouer avec les atouts qu’on a, c’est-à-dire, les deux premiers points. Cependant, si jamais quiconque de bonne volonté veut nous rejoindre et nous aider sur ce troisième point, notre porte sera toujours ouverte. Maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? On reste à pleurer, ou on essaye de faire ce qu’on peut, avec ce qu’on a ? »

Alors, à l’aube de cette saison 2023, qu’est-ce que le BO a, dans sa manche, pour faire peur aux autres équipes de Pro D2 ? D’abord, des bons joueurs, déjà présents l’an dernier (Millar, Dyer, Hébert, Jonas, Morgan…). Ensuite, un recrutement, qui se veut audacieux, le club basque ayant réussi à séduire plusieurs (ex) internationaux (Joseph, Haouas, David, Webb). Comme toujours, le premier des challenges sera, avant tout, de construire un nouveau collectif. Et ensuite ? Biarritz voudra évidemment faire mieux que l’an passé, où il s’était effondré sur la phase retour, alors qu’il était second en décembre. « Mais cette année, notre propriétaire a été très clair, reprend Aldigé. Il n’y aura pas de soubresauts et de questions pour savoir si on reste, si on s’en va, si on vend ou pas. Tout ça n’existe plus. Nous sommes là pour faire cette saison et les autres, derrière, avec le Biarritz olympique et tous nos moyens. » C’est dit…

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