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Top 14 - Saga Racing 92 : les Racingmen entrent dans une nouvelle ère

Par Marc DUZAN
  • Défaits en demi-finale la saison dernière, les Racingmen entame une nouvelle ère avec Stuart Lancaster comme directeur général du rugby.
    Défaits en demi-finale la saison dernière, les Racingmen entame une nouvelle ère avec Stuart Lancaster comme directeur général du rugby. Icon Sport
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Après une saison de transition ponctuée par la gifle que l’on sait, à Anoeta, le Racing 92 a révolutionné son organigramme, considérablement solidifié son effectif et repart aujourd’hui sur une page blanche…

Le Racing est à l’amorce d’une ère nouvelle et, après avoir passé dix saisons à la tête du projet sportif du club francilien, Laurent Travers s’apprête donc à passer la main à l’Anglais Stuart Lancaster, vainqueur de la Champions Cup avec le Leinster en 2018. Ledit "Toto", lui, vient de prendre la présidence du directoire, Jacky Lorenzetti ayant souhaité faire un pas de recul sur le quotidien du club. Celui-ci nous confiait il y a peu : "Le jour où Laurent Travers m’a annoncé, l’an passé, que l’équipe était en fin de cycle, j’ai aussitôt réfléchi à une solution pour lui trouver une place dans l’organigramme. […] La saison écoulée n’a pas été facile, pour lui : il devait gérer le présent tout en préparant l’avenir mais il a rempli son rôle jusqu’au bout : il a qualifié le club en demi-finale du championnat et concocté pour la saison prochaine ce qui ne sera pas loin d’être la meilleure équipe que le Racing n’ait jamais eue."

Le club des Hauts-de-Seine, après avoir engagé l’un des plus grands leaders du rugby international (Siya Kolisi), un ouvreur de bon calibre (Tristan Tedder), la pépite du rugby anglais (Henry Arundell) et le meilleur joueur du dernier Top 14 (Josua Tuisova), a également fait le nécessaire pour rapatrier Jordan Joseph, que les dirigeants palois auraient aimé conserver dans leur effectif au-delà de la durée du prêt initialement établi entre les deux entités : "JJ", considéré il y a encore deux saisons comme le plus grand espoir du rugby français, a désormais le pouvoir d’offrir au paquet d’avants du Racing, parfois décrié pour son manque de densité, un surplus de puissance. Mais au-delà de Joseph, Kolisi ou Tuisova, l’homme qu’attendent de pied ferme les dirigeants franciliens n’est autre que le pilier d’Oyonnax Thomas Laclayat, auteur d’une excellente dernière saison en Pro D2. Va-t-il permettre de résorber les défaillances chroniques de la mêlée du Racing 92 ? Sera-t-il in fine la clé de voûte que cherche encore le paquet d’avants francilien ? On le saura bien assez tôt. Au sujet de la mêlée, Jacky Lorenzetti disait d’ailleurs en fin de saison dernière, et peu après la démonstration toulousaine survenue à Anoeta (41-14) : "Il y a peut-être des faiblesses individuelles dans ce secteur de jeu… Mais il y a aussi des lacunes techniques que nous n’avons pas su modifier au fil de la saison. Devant, les coachs vont changer (Dimitri Szarzewski prend la place de Didier Casadéi, N.D.L.R.) mais en mêlée, on a clairement perdu notre technique collective. Il faut se reprendre parce qu’en demi-finale, les Toulousains nous ont amusés…"

La poigne de fer de Lancaster

Au Racing, l’arrivée de Stuart Lancaster coïncide aussi avec la volonté du club de sortir les joueurs de leur zone de confort : "On dit toujours que mes joueurs ont le cul dans graisse, disait aussi Lorenzetti. Bon… Peut-être… L’idée de départ, c’était juste de leur donner un maximum de confort pour qu’ils s’expriment sur le terrain du mieux possible. Mais dans ce sport de combat, il faut probablement vivre plus à la dure. Tout ça me ramène d’ailleurs à une visite que j’avais faite il y a quelques années avec Pierre Berbizier, à l’intérieur du club d’Arsenal (Premier League). Ce jour-là, on avait passé la journée avec Arsène Wenger et au moment du repas, je lui avais demandé : "Qu’est-ce qu’un champion, Arsène ?" Il m’avait répondu : "Un champion, mon cher Jacky, c’est celui qui mange, dort et baise rugby." L’implication doit être totale. Je ne dis pas que Laurent (Travers) n’est pas exigeant. Mais il n’y a pas, au Racing, cette culture d’exclusivité dédiée au rugby." Stuart Lancaster, qui a débarqué le 24 juin dernier dans les Hauts-de-Seine, est précédé d’une impitoyable réputation et, pour paraphraser ce préfet du Centre qui, aux pires heures de la pandémie, avait appelé la population à davantage de rigueur : "La bamboche, c’est terminé !"

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