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Top 14 - Saga La Rochelle - Romain Carmignani : "Ce n’est pas sur la dernière action que nous avons perdu la finale"

Par Nicolas ZANARDI
  • Romain Carmignani s'est exprimé sur la saison qui attend les Rochelais.
    Romain Carmignani s'est exprimé sur la saison qui attend les Rochelais. Icon Sport
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Conscient de devoir composer avec un groupe considérablement modifié en début de saison, Romain Carmignani compte sur l’apport de Rémi Tales et sur les leçons de la dernière finale pour rebondir au plus vite.

Comment entame-t-on une saison, quelques semaines après être passé à une minute d’un doublé historique ?

Avec de nouveaux challenges et de nouveaux défis, parce que c’est un nouveau groupe qui s’est présenté à nous mercredi matin, avec de nouveaux joueurs expérimentés ou moins. En tant que coach, c’est toujours excitant, d’autant plus à l’idée de trouver les ressources pour franchir la dernière petite marche qui nous manque pour réussir un doublé.

Quelle analyse avez-vous fait de cette dernière minute ? Faut-il l’imputer à la fatalité, ou en dégager des causes structurellement plus profondes ?

D’abord, lorsque tu encaisses autant de points dans une finale, c’est très difficile de la gagner. On a beaucoup trop manqué de discipline pour battre Toulouse. Ce n’est pas sur cette dernière action que nous avons perdu la finale, mais avant : il y a plein d’actions, sur notre jeu de dépossession, où nous avons manqué de précision. Il y a bien sûr cette action où "Jo" Danty commet un en-avant, mais aussi d’autres situations, notamment une où "Greg" (Alldritt) joue trop vite avec Brice (Dulin), ce qui nous coûte trois points… Au final, ce match, on le perd sur plein de petits détails qui montrent qu’on a manqué de maîtrise, et pas seulement sur cette dernière action.

En tant qu’entraîneur des avants, en raison de la Coupe du monde, vous allez devoir reconstruire tout un pack pour assurer le début de saison…

On garde des joueurs expérimentés, malgré tout. Potentiellement, devant, on peut commencer des rencontres avec Thierry Paiva, Quentin Lespiaucq et Georges-Henri Colombe en première ligne ; Thomas Lavault et Rémi Picquette en deuxième ; Judicaël Cancoriet, Matthias Hassad et Ultan Dillane en troisième… On a quand même des mecs qui pourraient être titulaires partout en Top 14, sans compter tous les jeunes que nous avons intégrés à notre préparation. D’ailleurs, on a senti des joueurs très enthousiastes pour notre reprise, et c’est ça qui est top.

Ce n’est pas vous faire injure d’avancer que La Rochelle a bâti ses succès sur la puissance de ses porteurs de balle et de ses mauls. En l’absence de ses meilleures individualités, faut-il attendre un Stade différent en ce début de saison ?

Quand on attaque une saison, on ne se dit pas qu’on ne va faire que des ballons portés. Ce qu’on souhaite, c’est avoir un jeu le plus total possible : tenir la balle et imprimer des phases pour faire craquer les défenses sur le milieu du terrain, tout en restant très précis sur nos sorties de camp et en proposant des choses très spécifiques dans les choses de marque. Mais en disant cela, je ne suis pas certain qu’on soit finalement très différent des autres équipes… On sait qu’on a un profil plutôt costaud, certes, mais on veut aussi être multifacette et d’avoir plusieurs options de jeu, notamment pour bien négocier ce un sprint de trois matchs à négocier avant les sept semaines de coupure.

Pour cela, vous pourrez compter sur un renfort au sein du staff, Rémi Tales. Qu’attendez-vous de lui ?

D’abord sa vision du jeu et son expérience du haut niveau. C’est quelqu’un de très précis, et c’est toujours bien pour cela d’avoir un cerveau de plus dans le bureau. Au sein du staff, on partage beaucoup, on a tous sensiblement le même âge, avec Ronan au-dessus de nous qui nous apporte son expérience. Tout cela donne un cocktail super intéressant, qui nous permet d’avoir plusieurs visions et surtout de beaucoup échanger dans le bureau. Notre espace est d’ailleurs complètement ouvert et propice à ce genre de discussion, je trouve ça génial.

Vous avez joué avec Rémi Tales et Sébastien Boboul, Romain Sazy intègre le staff des espoirs. Le fait de construire un staff qui a porté les couleurs du club sur le terrain est-il un plus, en termes d’identité ?

C’est une volonté du club. Avec Rémi et Seb, en 2010, nous faisions partie de l’équipe qui a réalisé la première montée en Top 14, et cela a créé des liens forts entre nous. Il habite chez moi en ce moment, d’ailleurs (sourire). C’est plutôt fort en termes d’identité de club, et ça permet encore plus naturellement d’intégrer les jeunes du Centre de formation. Donc oui, je pense qu’il s’agit d’une vraie plus-value.

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