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Pro D2 - Saga Vannes : un nouveau chapitre à écrire

Par Jérémi Blachère
  • Durant leur présaison, les Vannetais ont délocalisé trois entraînements à Concarneau, Ploermel et ici à Pontivy où se tiendra la Coupe du monde militaire en août.
    Durant leur présaison, les Vannetais ont délocalisé trois entraînements à Concarneau, Ploermel et ici à Pontivy où se tiendra la Coupe du monde militaire en août. Photo Kathelyne Baslé Photographe
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Forts d’une nouvelle - et cruelle - désillusion en demi-finale de Pro D2, la troisième en cinq ans, les Bretons veulent se servir de cette expérience pour maintenir le cap et continuer de naviguer vers le haut du classement.

Après ce tragique dénouement en demi-finale de Pro D2 qui les aura vu échouer à cinq petits points de l’ogre oyonnaxien, les Vannetais ont eu tout l’été pour analyser cette défaite. "Il y a une forme de frustration car on a une dernière balle à deux minutes de la fin du match dans les 22 mètres d’Oyonnax et on était déjà allés quatre fois dans leur en-but. On pensait qu’on était capables de remporter ce match", explique Jean-Noël Spitzer.

"Et en même temps, une forme de fierté puisqu’on a su faire un dernier tiers de championnat de grande qualité", relativise l’entraîneur breton. Onzièmes au soir du 24 février après leur défaite à Mont-de-Marsan avec huit points de retard sur la qualification, très peu voyaient alors les Vannetais capables de renverser la vapeur. "Au cœur de l’hiver, on était en manque de réussite. L’accumulation de défaites pousse souvent au changement, on a donc apporté des modifications en interne notamment dans le management où on a essayé d’être beaucoup moins vertical, les joueurs se sont pris en main. On a retrouvé les principes qu’on avait en début d’année et retrouvé le fil qu’on avait perdu", précise le manager avant de rajouter que "l’arrivée de Ruru a permis de restabiliser notre jeu. Des joueurs sont également revenus dans la rotation et nous ont beaucoup apporté".

S’en est suivie une série de huit victoires consécutives et des phases finales porteuses d’espoirs pour cette nouvelle saison. "La compétition de Pro D2 est une compétition de plus en plus difficile, le niveau est de plus en plus relevé, les équipes sont très proches les unes des autres. Nous, on a l’ambition d’essayer de valider les étapes. La compétition est relevée, mais on ne peut pas se cacher non plus. On a mis beaucoup de choses en place notamment dans notre stade et notre centre d’entraînement pour ne pas avoir ces ambitions", confesse le Morbihannais.

Continuer d'écrire l'histoire

Avec cette troisième demi-finale sur les cinq dernières saisons, le club breton n’apparaît plus comme le petit Poucet et continue de faire son bonhomme de chemin. Mais avec le développement vient indéniablement de nouvelles contraintes. Parmi celles-ci, un problème de "riches" : savoir adapter la présaison après avoir achevé la saison écoulée sur le tard. "On a fait le choix de diminuer les vacances et de rester sur les quatre semaines minimum de coupure pour pouvoir redonner une semaine au milieu de la préparation. Les entraînements sont de grande qualité On aurait aimé pouvoir avoir deux matchs amicaux, on en aura qu’un mais c’est également lié à l’éloignement géographique" précise l’entraîneur.

Afin de continuer sa marche en avant, le club a également fixé deux axes de développement au niveau sportif : "Le premier est le centre de formation. Aujourd’hui, c’est vraiment une volonté de s’appuyer dessus. Ce n’est pas toujours simple en Pro D2 puisque les clubs du Top 14 sont très agressifs sur les jeunes joueurs Jiff donc c’est pas toujours simple de miser sur la formation mais c’est notre volonté", précise le manager. "Et le deuxième, c’est effectivement réussir à mobiliser davantage de ressources sur la masse salariale, puisque ça reste quand même le nerf de la guerre, on le voit bien. Les équipes qui prétendent à la montée sont celles qui ont la plus grosse masse salariale, tout simplement", détaille t-il. Car derrière la magie du terrain se trouve une réalité bien plus terre-à-terre : pour espérer continuer de gagner, il faut être capable de dépenser.

À l’aube d’une huitième saison consécutive en seconde division, les Vannetais auront de nouveau fort à faire pour conserver la dynamique sur laquelle ils surfent depuis plusieurs années avant d’espérer écrire une nouvelle - et peut-être la plus belle- page de leur histoire.

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