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XV de France / Coupe du monde rugby 2023 - Émilien Gailleton, Louis Bielle-Biarrey, Paul Boudehent : la cape de toutes leurs espérances

  • Louis Bielle-Biarrey et Émilien Gailleton avec les Bleus
    Louis Bielle-Biarrey et Émilien Gailleton avec les Bleus - Icon Sport
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Sur les vingt-trois joueurs amenés à disputer le premier match de préparation des Bleus à la Coupe du monde, à Édimbourg, ce samedi, trois vont connaître leur première cape : Louis Bielle-Biarrey, Émilien Gailleton et Paul Boudehent. Trois sérieux candidats à une place dans le groupe final. À eux de jouer.

"Le match en Écosse, on y pense déjà. Si tout se bien d’ici là, ça risque d’être notre occasion…" La scène remonte au 23 juin dernier, jour de la 70e cérémonie des Oscars Midi Olympique, en plein cœur de Paris : nommés dans la catégorie Espoir, Émilien Gailleton et Louis Bielle-Biarrey se projetaient, le sourire aux lèvres, une étincelle dans les yeux, sur l’échéance du 5 août, date de la première rencontre de préparation du XV de France. Appelés 48 heures plus tôt par Fabien Galthié, les deux grands espoirs étaient doublement conscients du privilège et du défi de leur convocation dans le groupe des 42. L’envie de prouver leur valeur dans le feu de l’action faisait déjà battre leur cœur comme tressaillir leurs jambes.

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Au-delà d’un premier mois de préparation assurément intense, le déplacement à Murrayfield avait le profil du rendez-vous attitré des nouveaux venus, des revenants et d’autres éléments en quête de certitudes. Un mois et demi d’efforts plus tard, les y voilà : comme on s’y attendait, la première sortie estivale des Bleus va mêler tout ce petit monde au sein d’une formation expérimentale mais ô combien talentueuse. Parmi les vingt-trois élus du jour, les regards seront inévitablement un peu plus appuyés en direction du trio de débutants, curiosité oblige. Louis Bielle-Biarrey (20 ans), Émilien Gailleton (20 ans) et Paul Boudehent (23 ans) vont vivre un baptême atypique : une première cape avec vue sur le toit du monde. Samedi, à 16 h 15, le Bordelais, le Palois et le Rochelais deviendront les 80e, 81e et 82e joueurs de l’ère Galthié. S’ils sont les derniers arrivés, ces espoirs sont bien décidés à sévir et à servir, sur l’élan d’une saison remarquable : Louis Bielle-Biarrey s’est affirmé comme un titulaire à part entière de l’UBB, que ce soit à l’aile ou à l’arrière ; pour sa première année dans l’élite, Émilien Gailleton a tout simplement terminé meilleur marqueur du Top 14 avec 14 réalisations, quatre unités, tout de même, devant Ethan Dumortier ; Paul Boudehent, lui, a su surmonter les blessures et la concurrence pour devenir un des fers de lance de la reconquête du titre continental des Maritimes, du haut de ses 94 % aux plaquages et de son abattage tout-terrain.

Ollivon, exemple à suivre

Le premier mois de préparation a confirmé tout le bien que l’on pensait d’eux. Les deux trois-quarts, par exemple, ont fait preuve de qualités athlétiques détonantes : "Quand on voit Louis faire une pointe à 35 km/h, ça marque les esprits, avait ainsi dernièrement relevé William Servat. Il a énormément d’appétit." Son partenaire des Bleuets, aussi, a démontré, lors des entraînements à intensité, de très bonnes dispositions, rugbystiques comme physiques. Mais la question n’est plus de savoir si Bielle-Biarrey, Gailleton et Boudehent sont des joueurs de talent. Elle se pose différemment désormais : sont-ils aujourd’hui à même de relever le défi sportif et mental d’une Coupe du monde ? Et ont-ils, à l’heure actuelle, plus d’atouts à faire valoir que leurs homologues au poste, les Jaminet, Dulin, Moefana, Vincent, Cretin et autres Tanga ?

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C’est à ces interrogations et à toutes les attentes autour d’eux qu’il leur revient d’apporter une réponse positive, samedi, dans une des enceintes les plus mythiques de la planète ovale. En restant fidèle à leur rugby, sans surjouer ni se renier. Gaël Fickou, "papa" désigné des lignes arrière, avait on ne peut mieux présenté, la semaine passée, le cap à passer pour ces "joueurs hyper doués" : "Ils ont une superbe mentalité, ils s’entraînent dur. C’est certain qu’ils vont aller très loin. Ils ont tout pour réussir à ce niveau-là. Après, à eux de prouver. Ce n’est jamais simple, le niveau international. Ce n’est pas le Top 14… Ils auront sûrement leur chance pendant les matchs amicaux et je ne doute pas qu’ils seront très bons." Telle est leur mission, leur quête individuelle à visée collective. Celle que d’autres ont relevée avant eux en passant, en l’espace d’un été, d’invité surprise à mondialiste : "S’ils sont là, c’est que c’est possible, conclut le centre. Je me souviens de 2019 : Charles (Ollivon, réserviste à l’origine, N.D.L.R.) ne devait pas être là et il y était finalement. Il peut y avoir des blessures, des méformes, plein de circonstances qui font qu’il y aura des opportunités." Il peut aussi y avoir des prestations décisives qui forcent un destin.

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Les commentaires (1)
CasimirLeYeti Il y a 9 mois Le 04/08/2023 à 02:32

Je crois sincèrement qu'ils travaillent pour le futur, Prochain Tournoi à l'horizon voire plus tard ; à moins qu'il y ait des paramètres physiques ou comportementaux flagrants qui restent tapis à Marcoussis, je ne comprendrais pas le revirement de FG sur sa façon de sélectionner et la méthodologie qui est la sienne...