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Ecosse - France - Des hommes dans le match : Gailleton et Bielle-Biarrey sont tout terrain !

Par Vincent Bissonnet
  • Emilien Gailleton face à l'Ecosse ce samedi.
    Emilien Gailleton face à l'Ecosse ce samedi. Patrick Derewiany - MO - Patrick Derewiany - MO
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Pour leurs premiers pas sur la scène internationale, Les deux novices ont été à la hauteur du rendez-vous. Il n’aura manqué que la victoire pour que ce baptême soit parfait.

Si la première impression doit être la bonne, ces deux-là iront loin, très loin sur la scène internationale. Louis Bielle-Biarrey et Emilien Gailleton, les deux novices du jour chez les trois-quarts, ont profité de leur baptême pour lancer un feu d’artifice. Sur leur premier ballon d’attaque intéressant, une relance depuis les 30 mètres, les anciens compères des moins de 20 ans ont étourdi la défense écossaise par un une-deux d’école concrétisé, quelques foulées plus tard, par l’opportuniste Baptiste Couilloud. "À chaque fois qu’il y a un jeu au pied, le centre et l’ailier permutent, racontait le centre, après le coup de sifflet final. Ça s’est fait naturellement avec Louis. On a joué un peu comme en U 20, c’était chouette. Van der Merwe était un peu serré, j’ai réussi à le déborder puis à remettre à Louis. Derrière, il a fait ce qu’il sait faire. C’était chouette. C’était pas loin d’être mon premier ballon du match. Je vais retenir cette action, c’est sûr." Son alter ego Louis Bielle-Biarrey retiendra aussi celle de l’essai suivant : servi à dix mètres de la ligne après un habile travail de Brice Dulin, le Bordelais a placé une accélération foudroyante pour s’ouvrir le chemin de l’en-but sur l’aile opposée à la sienne.

Gailleton meilleur plaqueur derrière

Les petits nouveaux se sont avancés sur la scène internationale sans peurs ni complexes : "Nous avons su très tôt dans la semaine que l’on allait démarrer, raconte Emilien Gailleton. On a pu se mettre en confiance. Il fallait jouer comme on sait le faire, sans se mettre trop de pression. Je suis assez content sur ce point-là, d’avoir joué libéré."  "La pire des choses qui pourrait m’arriver, ce serait de ne pas tenter", s’était projeté "LBB" dans la semaine. Le pire a été évité, le meilleur a été approché. À l’arrivée, leur première période a été aussi intéressante que la seconde n‘aura été frustrante. En 40 minutes, les deux Bleuets ont dévoilé un bel aperçu de ce qu’ils peuvent apporter à la grande équipe de France, qui plus est face aux références Tuipulotu, Jones et autres Van der Merwe : Emilien Gailleton a joué avec une justesse épatante et de l’allant ses quelques ballons d’attaque (3 courses, 4 passes, 23 mètres parcourus) et a été très généreux en défense (10 plaquages, plus haut total des trois-quarts) ; Louis Bielle-Biarrey a, de son côté, multiplié les déboulés et les accélérations à haute vitesse pour semer le danger (deux défenseurs battus, deux franchissements) tout en répondant présent sur le jeu sans ballon, quitte à tomber dans l’excès d’engagement à l’image de ce plaquage haut en poursuite, en début de match.

Les "scooters électriques", comme les surnommait la veille du match Brice Dulin, vont vite. Et sont tout-terrain, même quand la route s’élève. Les voilà lancés dans la course à une place dans le groupe des 33. "Maintenant que j’ai mis le premier pied, j’ai envie d’enchaîner, évidemment", sourit Emilien Gailleton. Le Palois n’en garde pas moins sa lucidité quant à sa marge de progression. Il le sait mieux que quiconque : Edimbourg ne doit être qu’un point de départ, un tremplin. "Cette première cape m’a permis de me confronter à ce qui se fait de mieux. L’intensité est beaucoup plus élevée qu’en Top 14, je m’y attendais. Je l’ai surtout senti lors des 30 premières minutes où ça a beaucoup couru. Les contacts aussi sont plus rudes. C’est encore un point d’amélioration. J’ai été impliqué en défense mais j’ai subi. Je vais devoir relever la barre sur les uns contre uns. Il faut que je sois meilleur là-dessus, je ne dois pas compter sur mes partenaires pour m’aider" Quoi qu’il en dise, à 20 ans et avec une saison de Top 14 dans les pattes, Emilien Gailleton a déjà les atouts d’un grand. L’âge n‘est qu’un chiffre, qu’on se le dise.

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