L'édito du vendredi : Premiums, suite et fin

Par Léo Faure
  • Antoine Dupont et les cadres de retour contre l'Ecosse
    Antoine Dupont et les cadres de retour contre l'Ecosse - Icon Sport
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Note pour la suite : il ne faut donc plus parler de joueurs premiums. Si possible, il ne faudrait même plus hiérarchiser, au sein du groupe France dont les 42 plus belles unités sont actuellement rassemblées à Capbreton, entre ceux qui savent sans le dire qu’ils seront de l’aventure mondiale en septembre et ceux qui rêvent d’en être, toutefois encore étreints par l’incertitude.

C’est certainement le principal enseignement de la conférence de presse qu’a livrée Fabien Galthié, ce jeudi, pour annoncer les 23 qui défieront une deuxième fois l’Écosse samedi. Pour le reste, la composition d’équipe est conforme à ce qui se laissait voir depuis le début de la semaine : les joueurs les plus capés du mandat sont de retour aux affaires. Les cadres habituels. Les premiums, en clair. Même s’il ne faut plus le dire.

Derrière la facétie, on comprend bien le sens de la communication qu’a emprunté le sélectionneur en ce milieu de semaine. Bien sûr qu’il existe et persiste, au sein du XV de France, des statuts différenciés selon que l’on se nomme Dupont ou Serin, Alldritt ou Tanga, Fickou ou Gailleton. Ce n’est pas qu’une question de niveau : c’est une question d’expérience, de passif, d’antériorité et de confiance qui vient avec. Constitué et installé depuis ce qu’il faut de temps pour trouver enfin des réflexes collectifs propres au haut niveau, le squelette de l’équipe de France est aujourd’hui solide et clairement identifié. Les Marchand, Alldritt, Dupont, Ntamack, Fickou et Ramos verront la Coupe du monde en France dans la peau de titulaires. Qu’on les nomme premiums ou non.

Derrière ces destins individuels, il reste toutefois un collectif à gérer. Et à faire vivre. Et changeant le cap de sa communication, faisant au passage acte de contrition sur un terme qu’il avait lui-même lancé et qui le piège aujourd’hui quelque peu, le sélectionneur préserve le groupe plutôt que les hommes. C’est certainement habile et bien heureux.

Les pieds dans le sable des basses Landes, entre les pins de Capbreton avec vue sur les rouleaux de l’océan qui viennent, l’équipe de France en a encore pour 10 jours à vivre ainsi, à 42. Un groupe qui se connaît, s’apprécie visiblement et s’épargne les guerres intestines qui avaient pollué tant d’autres préparations à des Coupes du monde. C’est tant mieux. Mais il faudra bien, le 21 août à 13 heures, que Fabien Galthié égraine 33 noms au JT de TF1. Ce qui, par effet négatif, signifie "l’omission" de neuf éléments. Cette échéance, tous l’ont en tête. Premiums ou non.

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