Coupe du monde de rugby 2023/XV de France - Le vrai bilan de la préparation des Bleus
Si les coéquipiers d’Antoine Dupont ont gagné trois de leurs quatre matchs de préparation, ils ont également laissé plusieurs de leurs cadres sur le carreau. La prépa estivale fut-elle vraiment une réussite ?
Jamais, avant cet an de grâce 2023, la préparation d’une équipe de France à la Coupe du monde n’avait été aussi longue, aussi intense et aussi riche. Car vous l’avez peut-être oublié mais la première fois où le sélectionneur Fabien Galthié convoqua des joueurs potentiellement éligibles au Mondial dans l’objectif de les faire transpirer et de les évaluer, c’était début juin, à Marcoussis et alors que le championnat avait encore trois journées à écouler... Alors ? Il y avait là quelques options pour le futur, dont le demi de mêlée de l’Usap Sadek Deghmache ou l’ouvreur parisien Léo Barré ; des revenants, aussi, tels Anthony Bouthier ou Kilian Geraci ; et surtout des blessés en phase de "réathlétisation", qu’ils se nomment Jean-Baptiste Gros, Paul Willemse, Arthur Vincent ou Gabin Villière, aujourd’hui tous membres à part entière de la liste des 33 joueurs amenés à disputer l’épreuve reine. Preuve que la gestion de leurs cas fut plutôt intelligente, quand on crut si longtemps que Villière et Vincent, par exemple, ne pourraient jamais gagner leur course contre la montre avant que ne soit donné le coup d’envoi de la compétition…
Du rocher princier de Monaco aux vastes plages de la côte landaise, les Bleus ont ensuite sué sang et eaux sous les ordres du directeur de la performance Thibault Giroud, lequel reprit dans les grandes largeurs ce qui avait fonctionné avant la dernière Coupe du monde au Japon. "Lorsque Giroud et Galthié ont intégré le staff de Jacques Brunel en 2019, nous expliquait récemment l’ancien ailier international Yoan Huget, toutes les séances physiques ont alors été réalisées avec ballon, chose qui ne se faisait pas avant eux. C’était dur, très dur. Plus dur que tout ce que j’avais connu auparavant. Mais il y a quatre ans, cela avait été payant et ce le sera encore, cette année."
Le staff des Bleus aurait-il dû choisir des sparring-partners inoffensifs ?
Payante ou pas, la prépa de 2023 conclue par trois victoires en quatre matchs a néanmoins connu son lot d’avaries et mi-août, au crépuscule du deuxième match amical des Bleus face à l’Ecosse à Saint-Etienne, Romain Ntamack dut abandonner un genou sur la pelouse de Geoffroy Guichard quand Cyril Baille, touché au mollet droit, fut mis sur la touche pendant plusieurs semaines. Plus récemment, c’était Jonathan Danty qui devait quasiment renoncer au match d’ouverture contre les All Blacks en raison d’une blessure aux ischio-jambiers. Il n’en fallut pas davantage pour mettre le feu aux poudres et ouvrir le débat qui suit : les Bleus ont-ils trop tiré sur la corde ? Et auraient-ils dû davantage gérer leurs efforts et les corps fragiles de leurs "premiums" ?
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À ce sujet, Fabien Galthié a toujours été très clair, assumant pleinement le choix de faire disputer quatre matchs amicaux à ses bonhommes avant de débuter la compétition, quitte à les exposer à un éventuel forfait. "Quatre matchs, disait-il cet été, c’est inédit et c’est à mon sens le choix le plus cohérent. Car il faut arriver avec des matchs dans les jambes pour démarrer une Coupe du monde; il faut qu’il y ait une montée en puissance avant d’affronter la Nouvelle-Zélande." C’est un fait. Mais si en 2019, les blessures estivales de Geoffrey Doumayrou, Etienne Falgoux, ou Paul Willemse n’avaient pas révolutionné l’équilibre du groupe France, on parle ici, avec Ntamack, Danty et Baille, de trois indispensables du système de jeu tricolore.
De là à dire que les Bleus auraient mieux fait d’affronter l’Espagne, la Pologne et le Portugal plutôt que l’Ecosse, les Fidji ou les Wallabies, il n’y a qu’un pas...que nous ne franchirons pas. Cet été, l’échec au Mondial asiatique des basketteurs français – ceux-ci avaient choisi d’affronter des nations mineures de leur discipline avant de rejoindre le Japon (Tunisie, Montenegro et Vénézuela)- a largement prouvé qu’on n’anticipait pas une telle épreuve en ayant au préalable affronté des sparring-partners inoffensifs...
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