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Coupe du monde de rugby 2023 - Duane Vermeulen (Afrique du Sud) : "Je ne pensais pas que j’allais être retenu pour participer à la Coupe du monde"

Par Mathias Merlo
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Publié le Mis à jour
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Face à la presse, l’ex-troisième ligne du Rugby Club Toulonnais a savouré, à 37 ans, le fait de participer à une nouvelle Coupe du monde, et s’est montré très concentré à l’abord de la rencontre face à l’Écosse, ce dimanche.

Vous n’avez pas toujours été appelé en sélection lors de ces dix-huit derniers mois. Qu’avez-vous changé pour revenir avec les Springboks ?

J’ai eu la chance, dans ma carrière, de changer beaucoup de fois de pays. J’ai joué des différents styles de rugby. Mais quand j’avais l’occasion de regarder des franchises sud-africaines, que je prenais le temps d’analyser leur jeu, je me disais : "Bon sang, ça me manque !" J’ai vraiment apprécié mon expérience à l’Ulster, j’ai appris de nouvelles choses au contact d’une culture différente. Je vois désormais le jeu d’une autre façon, et j’ai surtout eu le loisir de pouvoir continuer à me maintenir en forme physique et mentale. Ils m’ont poussé à devenir plus fort. J’ai notamment progressé sur mon côté mobile, c’est le domaine où j’ai le plus appris.

Quel a été votre sentiment au moment où vous avez appris votre sélection ?

J’étais assis à la maison, et je ne pensais pas que j’allais être retenu pour participer à la Coupe du monde. Vous savez, il y a une nouvelle génération qui pousse, et elle est capable d’évoluer à un super niveau. Sur ce chemin, j’ai un rôle à jouer pour les aider sur le terrain mais aussi en dehors. Je suis très heureux d’être ici, j’aborde cette compétition dans un bon état d’esprit. J’ai cette dernière énergie en moi qui me pousse à finir en beauté. J’en suis exactement là en ce moment.

L'Afrique du Sud de Vermeulen et Kolbe n'a plus gagné le match d’ouverture depuis deux éditions
L'Afrique du Sud de Vermeulen et Kolbe n'a plus gagné le match d’ouverture depuis deux éditions PA Images / Icon Sport


Est-ce que c’est spécial d’être de retour dans le Var, alors que vous avez porté les couleurs de Toulon ?

C’est juste fantastique. Je n’étais plus revenu depuis 2018, et mon départ du club. Je connais super bien la région, et Toulon est une ville fantastique. J’ai vraiment apprécié vivre ici, dans un tel endroit. Depuis que je suis revenu, je me remémore beaucoup de souvenirs de mon temps ici. (…) J’ai adoré la passion des gens pour ce jeu. Ma famille compte venir pour suivre la compétition. J’ai hâte de montrer à mes enfants où nous avons vécu, car je ne pense pas qu’ils s’en souviennent. Nous étions très heureux ici en famille, et j’ai envie de leur témoigner cela.

Nous devons aborder l’Écosse comme une rencontre à élimination directe

 

Que pensez-vous de l’Écosse, votre adversaire de dimanche ?

Pour nous, c’est le match le plus important comme pour toutes les équipes. Un premier match est capital. On se prépare en conséquence pour réaliser un gros match. Le processus pour réaliser un bon match face à l’Écosse n’a pas commencé cette semaine, ni la précédente, nous avons travaillé dur depuis le début de la préparation pour être prêt ce dimanche ?

Considérez-vous que l’Afrique du Sud est le principal favori de cette Coupe du monde ?

Si vous évoquez cela par rapport à notre dernière Coupe du monde, c’est de l’histoire ancienne ! Vous savez, au haut niveau, il faut vivre dans le présent. Cette coupe du Monde est la plus ouverte de l’histoire. Des gens parlent de la Nouvelle-Zélande, d’autres évoquent la France. Au final, toutes les équipes ont une opportunité à saisir pour être encore présente à la fin de de tournoi.

Vous ne voulez pas évoquer le passé, mais votre nation n’a plus gagné le match d’ouverture depuis deux éditions. Que faut-il changer face à l’Écosse ?

C’est une question difficile. J’espère déjà que nous pourrons changer l’histoire face à l’Écosse. Il est certain que nos entrées en lice n’ont pas été idéales sur les dernières éditions. Maintenant, je pense qu’il faut que l’on modifie notre approche mentale pour entamer notre match de dimanche. Nous devons aborder l’Écosse comme une rencontre à élimination directe. Le premier match d’une telle compétition est un match capital. Il faut que l’on commence bien cette compétition. C’est la chose la plus importante. Nous devons prendre les matchs les uns après les autres, mais celui-ci relève d’une importance capitale.

De l’extérieur, nous avons le sentiment que votre nation a un peu changé sa philosophie de jeu, avec plus d’intentions offensives. Partagez-vous cet avis ?

Si les gens regardent notre paquet d’avants, ils auront l’impression que nous n’avons pas beaucoup changé. Nous avons notre style, et notre manière de jouer. Lors des deux derniers matchs, j’ai le sentiment que l’on a évolué un peu en tant qu’équipe. Quand on se rend en Coupe du monde, il ne faut pas y aller en étant prévisible. Donc, nous avons fait le choix de réaliser des essais. Des choses ont fonctionné, d’autres sont à travailler. Nous avons des garçons capables d’être brillants en attaque. Sur le plan individuel, des garçons de la ligne des arrières ont progressé d’une belle manière. C’est vraiment agréable de voir que notre travail paye lors des rencontres. Tout le monde fait son travail pour porter le collectif vers le haut.

La Nouvelle-Zélande est la seule nation à avoir conservé son titre mondial. Vous semblez face à un Everest…

Il est certain que tout le monde veut gagner cette Coupe du monde. Bien évidemment, nous voulons la gagner une nouvelle fois, ce qui est une chose rare comme vous l’avez rappelé. Ce n’est pas une tâche facile face à nous. La clef sera de prendre les choses au fur et à mesure. Dans une Coupe du monde, il faut éviter de se projeter trop loin, avec des questions du style : "Qui nous allons jouer si untel bat un autre ?" Ça se déroulera d’une façon, et vous devez vous préparer pour tous les scénarios. Il faut être prêt, en forme, et conserver un bon état d’esprit pour espérer aller au bout. 

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Les commentaires (1)
CasimirLeYeti Il y a 8 mois Le 07/09/2023 à 07:26

Incroyable qu'il soit encore là, à son age avec le vivier sud-africain et surtout les chocs !