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Coupe du monde de rugby 2023 - Les Bleus : conquérants de l’Hexagone, poursuivent leur tour de France

Par Vincent Bissonet
  • La cote d’amour des Bleus de Melvyn Jaminet (photo de droite) grandit de jour en jour dans le cœur des supporters français. Les joueurs peuvent le constater dans tous les stades, et notamment ce jeudi soir à Lille. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
    La cote d’amour des Bleus de Melvyn Jaminet (photo de droite) grandit de jour en jour dans le cœur des supporters français. Les joueurs peuvent le constater dans tous les stades, et notamment ce jeudi soir à Lille. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
  • Les conquérants de l’Hexagone
    Les conquérants de l’Hexagone
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Après un lever de rideau à Paris et avant de revenir, en toute logique, dans la capitale début octobre, les Bleus font leur tour de France. à Lille, ils ont pu mesurer que leur cote de popularité était plus forte que jamais.

Les Bleus sont repartis en tournée. Après avoir sillonné l’Hexagone d’Est en Ouest en juillet-août, de Monaco à Nantes en passant par Capbreton et Saint-Étienne, ils le parcourent du Nord au Sud trois semaines durant. La première étape du pèlerinage provincial a mené la bande à Galthié à Lille, dès mardi, où elle a pu mesurer sa cote de popularité à sa descente du train.

Une foule enthousiaste d’une centaine de personnes attendait Antoine Dupont et ses partenaires sur le quai de la gare de Lille Europe. Des amateurs enthousiastes et bien renseignés, d’ailleurs : une poignée d’entre eux a souhaité, en chanson, un joyeux anniversaire à Pierre Bourgarit, né un 12 septembre. Une haie d’honneur a ensuite accompagné la délégation jusqu’au bus l’ayant conduit à l’hôtel Mercure Marcq-en-Baroeul, établissement situé à une petite dizaine de kilomètres au Nord de Lille. Là même où, clin d’œil de l’histoire, les Bleus de Didier Deschamps s’étaient installés lors de l’Euro 2016… "Il y avait du monde à la gare, c’est le genre d’accueil qui fait plaisir, a relevé Romain Taofifenua. On adore aller jouer en province et sortir du Stade de France. On sent encore mieux l’engouement populaire." Si les séances d’entraînement, réparties entre le stade Emmanuel-Théry du Stade villeneuvois et Pierre-Mauroy, se sont tenues à huis clos, tous les moyens étaient bons pour apercevoir les Tricolores. Les supporters les plus téméraires ont ainsi usé de ruses diverses et variées pour tenter de s’immiscer dans l’hôtel avec l’espoir de décrocher un autographe, quitte à s’exposer au courroux des forces du RAID et du GIGN. Comme pour leurs homologues du ballon rond, la passion pour le XV de France ne connaît plus de limites géographiques. Cinq ans après le dernier test-match organisé dans leur région – face à l’Argentine, le 17 novembre 2018 (28-13), les Pas-de-Calaisiens étaient conscients du privilège de pouvoir accueillir la sélection nationale lancée en pleine conquête du titre mondial.

"La dette" de Fabien Galthié

Pour Fabien Galthié, ce passage en Nord était bien la moindre des choses : "Avec le staff, nous avons une petite dette envers la région, reconnaissait, ce mardi, le sélectionneur. Nous avons passé du temps un peu partout en France. Mais je recevais des messages de Bretagne et d’ici qui me disaient qu’on n’était pas encore venus… Notre devise c’est de rassembler, de fédérer et de partager avec tous les Français. Alors, nous sommes ici avec joie et nous payons un peu notre dette. Et nous ferons mieux par la suite. Nous allons revenir pour aller dans les clubs, voir les jeunes et travailler avec eux." A Lille peut-être plus qu’ailleurs, le sélectionneur et ses troupes ont un rôle d’ambassadeur. Ce jeudi, ils ont en tout cas idéalement lancé le Mondial en terres nordistes. Pendant trois semaines, la capitale des Flandres va vivre et vibrer au rythme de l’événement. Les cinq rencontres disputées sur place vont attirer quelque 250 000 visiteurs dans ses rues et dans ses bars, plus que jamais remplis en l’absence d’une fan zone. Au cœur de la cité, la Grand-Place s’est, pour l’occasion, parée de couleurs bleu-blanc-rouge et la colonne de la déesse brandit fièrement un ballon ovale tandis que résonnent, depuis les appartements, les reprises de la Peña Baiona, décidément devenu un hymne universel.

Bien au-delà de ses 10 000 licenciés régionaux, le Nord s’intéresse au rugby. Et vice-versa. La curiosité était réciproque cette semaine : une majorité du groupe France n’avait jamais foulé la pelouse de Pierre-Mauroy avant ce jeudi, à l’exception des éléments déjà présents en 2018 – Antoine Dupont et Gaël Fickou – ainsi que des demi-finalistes du Top 14 en 2021. Pour Antony Jelonch, la découverte était totale : "Je ne suis jamais venu ici. Quand on vient du Sud-Ouest, on voit plutôt le Nord comme une région de foot. On va découvrir le public du rugby." "C’est la première fois que je viens à Lille et je suis toujours très excité de découvrir de nouveaux stades, trépignait, de son côté, Melvyn Jaminet. En plus, je sais que celui-ci est fantastique. On veut donner aux supporters l’envie de nous soutenir. Nous avons tous cette excitation de montrer un beau visage et de jouer un beau rugby." Les Bleus veulent tout emporter sur leur passage, les trophées comme les cœurs, le monde comme la France. De Lille à Lyon, en passant par Marseille, ils ont l’occasion, face à trois nations largement à leur portée, d’enchaîner les victoires et d’enfiler les essais pour mener à bien l’opération séduction à grande échelle. Les supporters du Vélodrome et du Groupama Stadium, comme ceux de Pierre-Mauroy, ne demandent justement rien d’autre que de s’enflammer et d’accompagner bruyamment leurs favoris dans leur épopée.

Ironie du calendrier, les troupes de Fabien Galthié se produiront dans les trois mêmes enceintes lors du prochain Tournoi des 6 Nations, jeux Olympiques obligent : ils recevront l’Irlande à Marseille, l’Italie à Lille et l’Angleterre à Lyon. Peut-être y reviendront-ils auréolés du titre suprême…

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