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Coupe du monde de rugby 2023 - Pour Richie Gray et l'Ecosse, autant rester zen avant d'affronter le Tonga

Par Jérôme Prévôt
  • Richie Gray, le deuxième ligne écossais, se méfie des Tonguiens. Photos Icon Sport
    Richie Gray, le deuxième ligne écossais, se méfie des Tonguiens. Photos Icon Sport
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Ce match sera déjà un barrage pour la qualification à la prochaine coupe du monde. Pour le reste, les Écossais, connaissent leur mission : pas le droit à l’erreur et cap sur l’Irlande. Fort de ses treize ans d’expérience, Richie Gray a appris à rester zen.

Il vaut mieux se concentrer sur les enjeux les plus pressants avant de tirer des plans sur la comète. Pour l’Écosse, le match contre le Tonga de dimanche à Nice (17h45) servira de barrage de qualification pour la Coupe du monde… 2027. (On sait que la participation automatique est réservée aux trois premiers de chaque poule).

Passer par une phase de qualification serait vu comme une humiliation par les Écossais, même si ça leur est déjà arrivé dans le passé. C’était en 1998 mais le règlement était très différent. L’Écosse avait dû jouer contre le Portugal et l’Espagne pour avoir le droit de faire le Mondial 1999. Si victoire il y a, à Nice, il sera bien temps de penser à l’Irlande pour une "finale" et un exploit que certains pronostiqueurs audacieux pressentent.

Scotland v Tonga.#AsOne | #RWC2023 pic.twitter.com/gJoxPawG0I

— Scottish Rugby (@Scotlandteam) September 23, 2023

Gregor Townsend, a pu préparer son équipe dans cet esprit, après quinze jours de repos puisque le XV du Chardon n’a pas joué la semaine passée. Les joueurs ont même eu droit à trois journées de repos en famille après leur match initial face aux Springboks.

Ils sont donc restés sur cette défaite face aux Sud-Africains, un revers sans appel (18-3), mais une performance passable riche d’une première mi-temps de qualité où le pack cornaqué par l’ex-international français Pieter De Villiers a tenu la distance face à l’armada sud-africaine, au moins en mêlée. En touche, ce ne fut pas aussi convaincant, alors que les Écossais sont censés exceller dans cet exercice.

Pas la peine de se stresser

Richie Gray, le deuxième ligne passé par Castres et Toulouse, s’est exprimé à ce sujet : "On regarde ce qu’il s’est passé, on réfléchit, on se dit qu’on aurait pu faire ceci ou cela. Après le match, j’ai dit que l’Afrique du Sud n’avait pas exercé une forte pression sur les ballons aériens. Quand on était sous pression sur ce plan, nos alignements ont été fantastiques. C’est quand on n’a pas été sous pression qu’on s’est trompé de combinaison ou qu’on s’est raté dans l’exécution. C’est frustrant. Cette semaine, on a travaillé sur quelques points."

Richie Gray, devenu un monument du XV du Chardon, nous a séduits par sa franchise et par une forme de fatalisme, on n’ose pas dire désinvolture. Une attitude qui contraste en tout cas avec le discours stakhanoviste que martèlent à satiété trop de joueurs. Il a raconté ce qu’il a fait samedi soir dernier et n’a pas menti sur son degré de concentration : "J’ai regardé le match Irlande-Tonga et je me suis endormi à la 55e minute. Il fallait que j’éteigne de toute façon, c’était l’heure d’aller au lit." Mais il a concédé : "Les Tonguiens ont très bien commencé, ils ont été très physiques, ils ont posé beaucoup de problèmes jusqu’à ce que les Irlandais commencent à entrer dans le match. Mais ils se sont montrés dangereux. On ne se fait pas d’illusions sur la difficulté du défi qu’ils vont nous imposer." Gray est professionnel depuis 2008, international depuis treize ans, et a joué 296 matchs de haut niveau. Il se connaît, et apprécie que le staff écossais laisse une certaine latitude aux joueurs dans leur préparation. "On est tous des grands garçons. Dans le groupe, beaucoup de joueurs se lèvent tôt pour prendre un bain de glace. En ce qui me concerne, c’est la pire des choses, je préfère rester une demi-heure de plus au lit. Chacun fait en fonction de ce qui lui convient le mieux." Si l’Ecosse perd, on lui reprochera peut-être ce genre de propos, mais personne ne nous empêchera d’apprécier cette forme de franchise.

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Les commentaires (1)
CasimirLeYeti Il y a 7 mois Le 24/09/2023 à 17:57

Moi, c'est un scotch on the rocks !