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Coupe du monde de rugby 2023 - "Dans quatre ans, ce sera pareil. On reprendra 60 points" : la franchise de Pablo Lemoine, le sélectionneur du Chili

Par Jérôme Prévôt
  • La franchise  de Pablo Lemoine
    La franchise de Pablo Lemoine
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Après vingt minutes fantastiques, les Chiliens ont été emportés par le maelstrom anglais. Et pour leur sélectionneur, dans quatre ans… ce sera la même chose.

Les spectateurs du stade Pierre-Mauroy ont eu de la chance, ils ont assisté à deux matchs pour le prix d’un. Le Chili a réussi vingt premières minutes de folie, ils ont tenu le 0-0, mais pas au prix d’une défense héroïque. Pendant le quart de la partie, les Condores ont non seulement résisté, mais menacé les Anglais. "Pendant ces vingt minutes, franchement, nous avons été fantastiques. Et puis nous avons perdu la possession, et nous avons commencé à souffrir en conquête", a expliqué Martin Sigren, le capitaine chilien.

Deux matchs pour le prix d’un

Les moins avertis auront coché les noms de Rodrigo Fernandez-Grosetete, Cristobal Game, Matias Garafulic, Clemente Saavedra. Le ballon a bougé, des espaces ont été trouvés. Mais deux lancers en touches dans les 22 mètres adverses n’ont pas trouvé preneur, moments clés qui ont condamné les Chiliens à rester à zéro, avant que l’Angleterre ne s’envole.

" Oui, après vingt minutes du jeu, on était encore à 0-0. C’était bien. Mais l’Angleterre, c’est le niveau au-dessus. C’est une équipe qui est candidate au titre. On a réussi parfois à gagner quelques mètres mais on a perdu trop de ballons rapidement. Et nous avons parfois pris de mauvaises décisions. Nous n’avons pas suivi notre plan de jeu, mais finalement, nos erreurs furent davantage causées par les qualités anglaises que par nos erreurs", analysait Pablo Lemoine, le sélectionneur uruguayen de cette sélection chilienne. Il nous a, mine de rien, donné un repère. Vingt minutes, c’est le seuil au-delà duquel une équipe comme la sienne perd le contact avec un pensionnaire du Tournoi des 6 Nations. Au-delà, le ticket n’est plus valable, même pour une équipe comme le Chili, limitée, mais pas du tout fruste.

Pablo Lemoine a continué son discours avec un aveu réaliste, à rebours de l’optimisme naïf qui prévaut dans les propos des entraîneurs des petites équipes. "La réalité de la Coupe du monde, c’est que quand tu joues une équipe du top 10, c’est complexe et ce sera la même chose dans quatre ans, c’est dommage. Je crois que les erreurs techniques qu’on a commises proviennent d’un manque de rythme, de fatigue. Quand tu ne joues pas souvent contre ce genre d’équipes, tu ne sais pas ce qui peut se passer au bout de quarante minutes. Sept joueurs chiliens n’avaient aucune expérience… Et dans quatre ans, ce sera pareil. On reprendra encore 60 points." C’était un peu brutal, un peu dur à entendre sans doute pour les dirigeants de sa Fédération. On ne pouvait s’empêcher de chercher des solutions. Lançons en une : coupler une série de tests contre les Pumas, des grandes nations, avec un rendez-vous avec les Condores, même en milieu de semaine. Même avec une équipe B. Ça vaut que ça vaut… 

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