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Pro D2 - Nevers en "alerte rouge"

Par Sébastien CHABARD
  • Dans le top 6, les Neversois de Rudy Derrieux veulent conserver leur place et leur invincibilité à domicile. Photo Icon Sport
    Dans le top 6, les Neversois de Rudy Derrieux veulent conserver leur place et leur invincibilité à domicile. Photo Icon Sport
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Vainqueur bonifié de ses deux premiers matchs au Pré-Fleuri, Nevers rehausse son niveau de vigilance face à des Biterrois qui joueront sans frein ce match isolé entre deux pauses.

Désossé et rapiécé par les impératifs de la Coupe du monde, le calendrier de Pro D2 livre une 6e journée en forme d’excentricité, un match esseulé, échoué en milieu de semaine. Après avoir goûté pour la première fois à la programmation "Champions League" du mardi soir à Agen, il y a deux semaines, Nevers reçoit Béziers, mercredi soir, avant de se remettre en mode pause pour préparer la 7e journée.

Face à des adversaires qui n’auront pas à se ménager dans la gestion programmée d’un bloc classique de cinq matchs, le staff et les joueurs ont sorti l’avis de gros temps : "Ce match contre Béziers va être très dangereux. C’est l’alerte rouge", assure le manager Xavier Péméja, dont le propos d’avant-match n’est jamais euphorique par nature - et par expérience -, quels que soient le pedigree et le classement de l’équipe qui investit le vestiaire visiteurs du Pré-Fleuri.

L’excès d’optimisme est d’autant moins envisageable avant la venue d’un club héraultais avec lequel les oppositions ont toujours été intenses : "Béziers, c’est dur pour tout le monde et tout le temps, sourit Xavier Péméja. C’est une équipe rude avec un bon état d’esprit, et une grosse conquête." La saison dernière, ses joueurs avaient souffert à la maison pour maîtriser la furia biterroise (23-19) et avaient arraché au retour sur le fil, à Raoul-Barrière, le partage des points lors d’un épique 32-32.

Derrieux : "On est avertis"

Pas question, dès lors, de se reposer sur le parcours délicat de son vis-à-vis cette saison loin de ses bases et sur ses défaites nettes à Brive et à Mont-de-Marsan, ni sur le dix sur dix neversois des deux premières rencontres au Pré-Fleuri (22-9 face à Montauban et 35-5 face à Valence-Romans). Le travail de prévention déployé par le staff matelasse une méfiance déjà bien ancrée dans les têtes, comme le souligne le capitaine Rudy Derrieux : "On est avertis, on est assez grands pour savoir que Béziers n’a pas grand-chose à perdre en n’ayant pas de match derrière. On sait très bien dans quel état d’esprit ils vont arriver."

Le bilan de l’Uson, après ce seul bloc "normal" de cinq matchs, laisse suffisamment de marges de progression pour aspirer les dernières poussières d’insouciance qui pourraient polluer la préparation : "Comptablement, on n’est pas mal, on est troisième au classement britannique, à + 3, détaille Xavier Péméja. On est sur un parcours de qualification, mais on méritait mieux sur ce bloc. On aurait dû gagner à Aix (défaite 37-34 après avoir mené 24-6, NDLR). Il faut aussi que l’on rééquilibre nos performances offensives et défensives. On doit être bon partout."

En conquête, l’Uson s’appuie, en ce début de saison, sur la qualité de son contre en touche et sur ses ballons portés, qui font du talonneur Elia Elia le meilleur marqueur d’essais du moment. "Mais on doit s’améliorer sur nos touches offensives", pointe le manager, qui garde en tête les ultimes munitions gâchées à Agen, d’où Nevers aurait pu revenir avec un bonus défensif. Les 35 points de moyenne encaissés à l’extérieur font aussi tache sur le parcours de l’une des meilleures défenses de la saison passée.

"On a une des meilleures attaques, ça montre que notre jeu est bien en place, apprécie néanmoins Rudy Derrieux, face au (ne) verre à moitié plein. On est costaud à domicile, et à l’extérieur on joue bien, même si notre défense y est un peu plus faible ; on ne prend pas des essais sur des fautes défensives, ce sont plutôt des erreurs à gommer, des points qu’on donne trop facilement. Mais notre groupe est lié et uni, beaucoup d’équipes se seraient démobilisées à Agen en se retrouvant à quatorze."

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