Coupe du monde de rugby 2023 - La Nouvelle-Zélande humilie l'Italie

On a beau s'attendre régulièrement à ce genre de match de la part de la Nouvelle-Zélande, on est toujours surpris lorsque cela se concrétise. Ce soir, dans ce choc de la poule A, celle de l'équipe de France, les All-Blacks ont fait passer l'Italie, une des nations fortes en Europe, pour un adversaire de même niveau que la Namibie. La Squadra Azzura a encaissé un terrible 96-17 avec 14 essais pour la bande à Ardie Savea. Les Blacks ont marqué une fois de plus les esprits après leur défaite initiale face aux Bleus. Ils se sont replacés logiquement comme les seuls prétendants à la 2e place du groupe, en route pour les quarts de finale de cette Coupe du monde.

L'Italie prise à la gorge d'entrée 

Le répit des Italiens aura duré huit minutes dans cette rencontre. Le temps pour l'équipe de Ian Foster d'inscrire son premier essai dans le match. Après ces huit minutes où les deux sélections partageaient le même score, rien ne sera plus pareil. Rien sauf la domination des All Blacks qui ne lâcheront plus jamais la pression, l'envie et l'étreinte. Chaque ballon joué fut une occasion d'essai et peut-être même un essai tant le déchet néo-zélandais a pratiquement été inexistant au Groupama Stadium. À la huitième minute c'est Jordan sur l'aile droite qui attrapait en vol une passe au pied de Jordie Barrett pour le premier essai. Dix minutes plus tard, Aaron Smith terminait le boulot impressionnant de ses avants sur un ballon porté après une touche pour aggraver le score (18e, 14-3).

Quatre minutes après les deux premiers essais des Blacks, le bonus offensif était déjà coché. Telea concluait un excellent travail de Savea et Beauden Barrett à la course pour planter son essai. L'essai du bonus était l'œuvre même de Savea après une pénaltouche dans les 22m transalpins sur un beau service de Frizell (22e, 28-3). Chaque action dans ce match menait à une erreur italienne. Souvent acculée en défense, l'Italie se mettait à la faute dans tous les secteurs de la conquête et les Blacks allaient en touche avec grand succès. Aux 27e et 34e minutes, Aaron Smith marquait deux nouveaux essais pour son triplé en première période, le premier après un alignement, le second à l'issue d'une mêlée (34e, 42-3). Tous les essais étaient transformés par Mo'unga, presque infaillible ce soir. Le 7e essai des Néo-Zélandais, quatre minutes après la sirène, était peut-être le plus iconique de la rencontre. Cette équipe aurait pu partir en touche après la sirène mais préférait remonter le terrain pour marquer l'essai, le deuxième par Savea (MT, 49-3). 

Deuxième acte, copie conforme à 7 essais

Le retour des vestiaires laissait craindre une seconde période du même acabit que la première, ce qu'on ne souhaiterait pas à son pire ennemi. Et l'essai d'Ange Capuozzo à la 48e minute pour l'Italie laissait penser que l'hémorragie pouvait se stopper. Cela avait surtout comme conséquence de piquer la bête. Sur le réengagement, le jeu au pied de Page-Relo était contré et après trois pick-and-go, Retallick marquait le huitième essai des siens. Dix minutes après l'essai italien, les All Blacks avaient aplati déjà trois fois de plus derrière la ligne. Après Retallick (51e), Papali’i (56e) puis Coles (60e) marquaient leur essai. Les deux après une touche, l'une pour l'Italie, l'autre néo-zélandaise (60e, 68-10).

L'entrée des remplaçants néo-zélandais sur les lignes arrières ne changeait rien à l'ultra-domination. Après McKenzie au sortir d'une mêlée (68e), c'est Jordan (71e) et Coles (73e) qui assuraient leurs doublés en faisant payer froidement aux Italiens leurs fautes de main et de placement (73e, 89-10). Le dernier et quatorzième essai de la Nouvelle-Zélande était l'œuvre de Lienert-Brown servi par le 9 remplaçant Roigard sur une combinaison en touche (96-10). Les Transalpins sauvaient l'honneur en marquant un deuxième essai dans ce match à la sirène par Ioane à l'issue d'un mouvement confus mais plein de caractère (80e, 96-17). Les Blacks ont fait le travail contre l'Italie et bien plus encore !