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Top 14 - Reportage. Oyonnax change de terrain

Par Jean-Pierre Dunand
  • Avec un calendrier chamboulé par la Coupe du monde, Oyonnax a changé ses habitudes.
    Avec un calendrier chamboulé par la Coupe du monde, Oyonnax a changé ses habitudes.
  • Oyonnax change de terrain
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Au cœur d’une longue trêve, les Oyomen se sont mesurés à d’autres sportifs locaux dans leurs disciplines respectives.

Trois petits tours et puis s’en vont… pour mieux revenir près de deux mois plus tard. Lors de son annonce, le calendrier du Top 14 n’a pas manqué de soulever certaines interrogations dans les rangs des entraîneurs quant à la manière de gérer au mieux cette interruption inédite dans l’histoire du championnat. Nouveau venu à cet échelon de la hiérarchie, après le titre de champion de France de Pro D2 conquis en mai dernier, Oyonnax n’a pas échappé à cette réflexion fondée sur un double impératif, celui de continuer à mobiliser le groupe et celui de maintenir sa compétitivité dans la perspective de la reprise, le 29 octobre. Pour Joe El Abd et son staff, l’attitude retenue a découlé d’une logique de circonstance : "Nous aurons pour cette saison deux phases de préparation, une de début juillet à mi-août dans la perspective des trois premières journées de championnat, une autre en septembre et octobre pour la suite de la compétition. Les deux s’articuleront de la même façon."

En août, deux matchs de préparation avaient été inscrits au programme des Oyomen, face à Provence Rugby et contre Clermont. Le 24 septembre, Oyonnax a disputé une autre rencontre amicale face à la formation italienne des Zèbre de Parme qui reviendra au stade Charles-Mathon le 16 décembre prochain lors de la deuxième journée du challenge européen. Oyonnax, qui s’était imposé face aux Provençaux et aux Auvergnats cet été a fait de même face aux Italiens (38-33). L’ouvreur international argentin Domingo Miotti, et le pilier Christopher Vaotoa, arrivé de Bègles-Bordeaux quelques jours auparavant, en ont profité pour effectuer leurs grands débuts sous le maillot oyonnaxien.

En juillet dernier, la "table des Oyomen" avait réuni plusieurs centaines de personnes, en plein centre ville, autour des plats préparés et servis par les joueurs répartis en quatre équipes dans un challenge. Ce samedi 1er octobre, les quatre mêmes équipes se sont retrouvées opposées dans un autre challenge, celui des "Jeux olympiques des Oyomen". Sans attendre "Paris 2024", "Oyonnax 2023" a connu le succès.

Le sixième élément

Aux cinq éléments sur lesquels est fondée l’identité des Oyomen, les forêts, les lacs, les montagnes, le plastique et le rugby, s’en est ajouté pour l’occasion un sixième celui de du défi. "Chaque année en début de saison nous organisons un challenge entre nous, basé sur différentes épreuves. Cette fois le principe des jeux des Oyomen est de sortir les joueurs du cadre du rugby pour aller concurrencer d’autres sportifs du territoire dans leur propre discipline", explique Joe El Abd. Les associations locales ont été sollicitées et huit d’entre elles ont participé directement aux jeux des Oyomen lors des épreuves organisée au stade Charles-Mathon et dans le gymnase Léon-Emin qui le jouxte.

Répartis en quatre équipes, Les "Oyolympiens" de Kevin Lebreton, Los Pollos Hermanos emmenés par Benjamin Geledan, Les Grecs Antiques avec Tommy Raynaud à leur tête, Les Irréductibles Oyomen de Teddy Durand, plus de quarante joueurs ont relevé le challenge avec au programme d’autres sports de ballon comme le handball, le football, le basket et le volley, mais aussi la pétanque, le tennis de table, le tir et l’escrime.

Entraînements spécifiques

Fan de Diego Maradona, Jules Soulan aura forcément apprécié la rencontre avec les footballeurs de Véziat, tout comme Tommy Raynaud qui ne cache pas son attachement au PSG. Durant cette matinée d’éclectisme sportif, les supporters oyonnaxiens ont aussi pu voir les avants habitués à ferrailler dans les rucks s’essayer au maniement du fleuret, des trois-quarts cherchant à exploiter leurs appuis pour prendre en défaut les pongistes locaux, des preneurs de balles en touche plutôt à l’aise sous les paniers, des buteurs focalisés sur des cibles inhabituelles… le tout dans une ambiance plus que conviviale.

En préparation de l’événement, les Oyomen avaient eu droit à des entraînements spécifiques "chaque équipe a bénéficié de deux séances partagées avec deux des associations participantes", explique Joe El Abd en évoquant la finalité d’un rendez-vous qui n’était pas uniquement ludique et sportif : "Cela a créé de nouveaux liens avec le milieu associatif et démontre que notre club fait partie intégrante de la vie oyonnaxienne. Ce n’est pas parce que nous sommes en Top 14 que nous ne restons pas proches de ceux qui vivent au quotidien dans la ville que nous représentons."

La démarche n’était cependant pas conduite uniquement en direction du territoire, elle se voulait aussi à usage interne comme l’explique Joe El Abd : "Bien se connaître dans la vie permet de mieux réagir sur le terrain en anticipant certaines situations. Ces connexions qui existent entre les joueurs se travaillent à l’entraînement, mais également en dehors du rugby à travers les différentes activités que nous pouvons partager."

De ces jeux d’automne on retiendra que la victoire finale est revenue aux Irréductibles Oyomen (Durand, Vaotoa, Hermet, Cassang, Soulan, Treilles, Sweetnam, Taofifenua, Di Pietro, Battye, Jonhson, Ikpefan), mais surtout qu’ils ont été prétexte à un moment de parfaite symbiose entre un club et sa ville.

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