Coupe du monde de rugby 2023 - Les enseignements de France - Italie : des Bleus plus que jamais candidats
La démonstration de force des Bleus lors de ce « 8e de finale » officieux (60-7) ne laisse plus place au doute : à une semaine de son quart, la bande à Galthié n’a jamais parue si forte et sûre de son jeu.
Des points forts toujours plus forts
On n’a pas attendu ce vendredi soir lyonnais pour connaître les points forts de nos bleus, sculptés pendant quatre ans sous le mandat Galthié. Il est néanmoins rassurant de constater qu’à l’approche des matchs couperets, ces points forts sont toujours là. Mieux, qu’ils s’améliorent encore et encore. On en veut pour preuve cette conquête qui a pratiquement réalisé un 100 % en mêlée et en touche (18 ballons conservés sur 19), chipant au passage 4 munitions tout en inscrivant un essai sur ballon porté par Mauvaka. Ce jeu au pied qui, plus que jamais, permet aux Tricolores de parfaitement sortir de son camp et d’enfermer l’adversaire chez lui pour le pousser à la faute (26 coups de pied contre 13 pour 61 % d’occupation...), tout en lui permettant de se montrer décisif en attaque (encore deux essais sur des passes au pied de Penaud et Jalibert). Ces lancements de jeu parfaitement huilés qui, s’ils sont probablement encore trop souvent conclus par des coups de pied de poursuite, demeurent d’une efficacité redoutable. Et l’on ne serait pas complet si l’on ne mentionnait pas ici une discipline dans la lignée de ses précédentes sorties, avec seulement 6 pénalités encaissées.
Incroyables ce soir, les Bleus sont en quarts de la coupe du monde !#RWC2023 #FRAvITA pic.twitter.com/AQuMPsPZJb
— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) October 6, 2023
Jelonch et Danty pour une défense retrouvée
Depuis le début de la préparation, la défense des Bleus constituait une des grosses inconnues du début de Coupe du monde. Des incertitudes qui avaient été entretenus par le match d’ouverture face aux Blacks, riche en plaquages manqués, et que les oppositions livrées face à l’Uruguay puis la Namibie n’avaient pas permis de totalement lever. C’est donc avec une grande satisfaction de noter que, comme contre les Weltwitschias, les Bleus ont su garder leur ligne d’en-but inviolée, quand bien même les Italiens ont in fine réussi à franchir la ligne par Zuliani en fin de match, après 3 plaquages manqués par des finisseurs étrangement apathiques. Et si l’on peut aussi déplorer deux franchissement subis (un par mi-temps), le premier rideau tricolore n’en a pas moins démontré des signes de solidité très rassurants (130/137, soit 95 % de réussite), emmené par un Anthony Jelonch dont les plaquages offensifs font un bien fou à son équipe, conjugué au retour de Danty au milieu du terrain. L’image la plus marquante demeurant cette séquence de la 51e, qui vit les Bleus remonter tout le terrain en contre pour pousser les Transalpins à la faute sur un contre-ruck, alors que ces derniers se trouvaient en zone de marque 15 second plus tôt...
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Six essais fruits de constructions longues
Même l’entraîneur de l’attaque Laurent Labit, fine bouche, l’avait signalé récemment : « c'est sur nos circuits offensifs plus longs qu'on attend davantage. Plus d'engagement, plus d'agressivité, plus de précision. » Il faut dire qu’après un match contre les Blacks marqué du sceau de la dépossession, une rencontre complètement ratée contre l’Uruguay et un « entraînement dirigé » presque trop facile avec les Namibiens, les Bleus n’avaient jamais franchement eu l’occasion de réciter leur jeu sur de longues séquences. Un manque qu’ils ont surmonté haut la main contre l’Italie, avec (enfin) des séquences longues, comme celle de pratiquement 2 minutes qui mena à l’essai de Penaud, sur la première action du match. On notera aussi que les 6 des 8 essais bleus (Penaud, Bielle-Biarrey, Ramos, Jalibert et les deux de Moefana) ont été le fruit de constructions à plus de 10 temps de jeu, sur lesquels ont a pu admirer la dextérité des avants français pour trouver les « bridgeurs » dans leur dos (quand bien même l’essai de « LBB » est intervenu après une mauvaise transmission de Woki pour Penaud), après avoir réalisé le travail préparatoire nécessaire dans l’axe profond. Un équilibre entre les formes de jeu pratiquement parfait, forcément de bon augure pour le futur quart de finale d’un XV de France qui dispose de plus de certitudes que jamais…
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