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Coupe du monde de rugby 2023 - L'édito du lundi : l'heure des grands

Par Midi-Olympique
  • Thomas Ramos face à l'Afrique du Sud en novembre 2022 !
    Thomas Ramos face à l'Afrique du Sud en novembre 2022 ! Icon Sport - Icon Sport
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L'édito du lundi... On va savoir, enfin. Après cinq semaines d’un feuilleton parfois trop long pour capter toute l’attention du public, la Coupe du monde 2023 change de dimension cette semaine. Les choses sérieuses débutent pour de bon, avec les quarts de finale qui nous offrent d’emblée deux affiches dignes de vraies finales : Irlande - Nouvelle-Zélande et France - Afrique du Sud.

Messieurs, mesdames, profitez-en. C’est le meilleur du rugby qui vous sera offert sur un plateau, et aussi sûrement les plus effrayants des combats qui s’annoncent ; tant pis pour les romantiques, il n’y aura guère de place pour l’imprévu, la légèreté et la créativité. Ainsi va le rugby dit moderne, ce trésor des hommes forts qui soumet les talents au joug du défi direct avant d’imaginer les laisser briller.

Messieurs, mesdames, ne perdez pas de temps. Car le moment sera rare, précieux et fragile. En un match, tout va donc basculer. En un combat sans rappel, le destin du gratin mondial va durer ou se figer pour quatre ans. Ce pourrait être injuste et cela sera forcément cruel pour les perdants. Plus encore pour nos Bleus qui mènent l’aventure d’une vie, portés par la passion du pays et par l’attente de tout le rugby français. Voilà tout l’enjeu.

Au bout, la lumière. Au bout, l’idée que tout sera différent autour des Bleus s’ils venaient à battre l’Afrique du Sud dimanche prochain au Stade de France pour rouler ensuite vers une demi-finale sur le papier plus abordable. Avant de retrouver les All Blacks ou l’Irlande en finale ? En cas de titre, ils auront eu raison sur toute la ligne, ces heureux pionniers tricolores, vainqueurs là où tous leurs prédécesseurs avaient échoué depuis 1987. Avec eux, la France n’est plus un concept (le French flair), des talents purs et une menace permanente : elle est devenue une superpuissance légitime parmi les légitimes.

À l’inverse, ne doutez pas : en cas d’échec, tout va rapidement basculer côté sombre. S’ils échouent, les Bleus et leur staff auront beau s’accrocher à leur fameuse flèche du temps sur laquelle tout était écrit, ils seront vite rattrapés par la réalité. Tout fera débat, le choix des hommes, la préparation physique et la gestion des blessés, la stratégie du pragmatisme à outrance récité sur l’air du jeu au pied et de la dépossession. Sans parler de la Dupont dépendance…

Cruel ? Forcément. Le sport est ainsi fait, nous promenant régulièrement aux frontières de la catharsis : un point, aussi maigre soit-il, suffit à faire le bonheur. Celui des Bleus et celui de tous ceux embarqués sur leur porte-bagage est accroché à l’affiche du prochain quart de finale, contre les champions du monde en titre. Avec ces Springboks de Siya Kolisi comme épouvantails, apôtres d’un rugby de démolition aux antipodes des principes fondateurs du rugby tricolore.

Pas sûr, toutefois, que la prochaine confrontation nous permette de filer longtemps la métaphore de l’opposition des styles. Qu’importe au fond, à ce moment de la compétition seule la victoire est belle.

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