Pro D2 - Grenoble a saisi la justice pour récupérer ses 6 points
Après plusieurs jours d’interrogation quant à la suite de son action au club après confirmation par le CNOSF du retrait de 6 points au FCG, le président Patrick Goffi a été convaincu par ses joueurs de rester en poste et d’engager plusieurs actions en justice, devant le tribunal administratif.
Il était 10 heures, dans les salons du stade Lesdiguières, lorsque le président du FCG Patrick Goffi s’est présenté devant les médias. "Aussitôt après notre belle victoire Montauban, nous avions été douchés par réponse tardive du CNOSF, qui confirmait le retrait de six points au classement. Nous avons tous pris coup sur la tête, et l’impression de revivre ce qui s’est passé en juin, avec l’annonce de notre relégation administrative juste après l’access match. C’est pourquoi je m’étais donné plusieurs jours de réflexion, je voulais revoir les joueurs qui rentraient de congés mercredi. Mais ils n’ont pas attendu jusque là, puisque le capitaine Steeve Blanc-Mappaz a demandé à me voir dès dimanche. Nous avons eu un échange riche et intéressant lundi, qui a apporté de l’eau à mon moulin. Je me posais la question d’arrêter ou pas et on m’a dissuadé de laisser la présidence, les joueurs les premiers. Ils préfèrent que je continue l’action qu’on est en train de mener ensemble pour la reconstruction du FCG. De toute façon, ce n’est pas ma nature d’arrêter de me battre. La vie rattrape toujours les tricheurs et les malhonnêtes, et d’une autre façon les incompétents. Honnêteté, valeur de tous les sports, en particulier le rugby qui ne supporte pas la tricherie. Alors, on va continuer à se battre".
Privé de six points pour des raisons administratives, Grenoble a saisi le CNOSF et les récupère. Mais seulement de manière provisoire, en attendant l'audience du 22 septembre.https://t.co/2oQkk5OEMb
— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) September 11, 2023
Le club dénonce "un acharnement"
Des propos forts, qui soulignent ce que les joueurs, le staff et les employés du club voient aujourd’hui comme un "acharnement". "Personne n’est dupe. On a trouvé des solutions à cette histoire de rétrogradation, pour qu’elle n’ait pas lieu. Derrière ça, il y a eu celle des licences bloquées, qui était déjà plus limite. Ensuite, cette histoire comique d’une sanction financière pour port de casques non conformes, alors que nous sommes venus avec 20 vidéos démontrant que nous ne sommes pas les seuls dans ce cas. Et enfin, il y a eu ce dernier épisode avec José Madeira, à qui on a demandé de justifier qu’il pouvait bien jouer, alors que d’autres clubs ont fait jouer des joueurs sans respecter les délais légaux de repos. Oui, on peut voir cela comme de l’acharnement".
Le choix du CNOSF de confirmer les sanctions prononcées par l’A2R et la Commission d’appel de la FFR ayant été vécu comme la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. "À nos yeux, ces sanctions qui condamnent des faits datant de la saison dernière n’ont aucune légalité à toucher la saison sportive en cours. Elles impactent le moral des troupes, du public, des partenaires. Les joueurs m’ont donné une leçon, ils m’ont dit : « on va se battre, se servir de cet incident pour être encore plus forts, et essayer de terminer dans le top 6. » C’est trop facile de se dire : c’est le combat de David contre Goliath, il faut laisser tomber. Ce n’est pas parce que sûr de pas gagner qu’il ne faut pas se battre".
Trois procédures lancées
De fait, le FCG et ses conseils ont choisi d’aller devant le tribunal administratif, où ils ont lancé trois procédures : un référé pour demander un sursis dans la décision ; une procédure sur le fond de l’affaire pour récupérer les 6 points ; et une autre procédure en référé en demandant la nomination d’un expert pour contrôler si les méthodes appliquées par l’A2R au FCG le sont pour tous les autres clubs, ce dont les dirigeants grenoblois doutent fortement. "Je ne vais pas renoncer aujourd’hui. Quand j’ai tort, j’ai tort, et je me tais. Je n’ai pas défendu les anciens dirigeants dans les problématiques que l’on est en train de régler aujourd’hui. Mais si la réponse de nos instances, c’est de nous mettre les bâtons dans les roues plutôt que nous aider à nous redresser… C’est triste mais ça ne m’étonne pas. Quand on voit que la France s’est fait marcher dessus par les instances internationales dans sa Coupe du monde à domicile, ça montre leur peu de respect pour nos institutions". Vous l’aurez compris, la hache de guerre n’est pas prête à être enterrée...
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