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Coupe du monde de rugby 2023 - Richie Mo'unga (Nouvelle-Zélande), entre espoirs déçus et leadership envolé

  • Richie Mo'unga et les All Blacks se sont inclinés en finale face aux Springboks
    Richie Mo'unga et les All Blacks se sont inclinés en finale face aux Springboks - Icon Sport
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L’ouvreur des Blacks Richie Mo'unga a réalisé une finale en demi-teinte. Il aurait pu donner la victoire avec ses pieds, mais à l’image de sa carrière internationale, il est resté trop discret, pas assez impactant.

Il nous avait jusque-là emballés par ses courses chaloupées à travers les défenses. Notamment face à l’Irlande. "Cela restera son très grand match de ce Mondial", glissait dimanche après-midi Yann Delaigue qui ne voulait pas lui jeter la pierre car "face aux bœufs sud-africains il ne s’est pas enlevé au contraire, j’ai trouvé qu’il s’engageait sur ses plaquages et qu’il était très costaud". À son crédit, sa double intervention près de sa ligne en tout début de deuxième période, quand après avoir arrêté Kolisi, il sauve les siens en repoussant De Allende. Seulement, Richie Mo’unga est d’abord et avant tout un formidable attaquant. Il n’a pas assez pesé sur sa finale et n’entrera pas encore au panthéon de ces grands demis d’ouverture néo-zélandais déjà sacrés comme Grant Fox ou Dan Carter. Parce qu’il a aussi raté une balle de match : la transformation de l’essai de Beauden Barrett (58e) qui aurait permis aux siens de passer devant. "La pression était forte et des joueurs ont commis des erreurs inhabituelles en raison de cet environnement", analysait le sélectionneur des Blacks, Ian Foster dans sa conférence de presse d’après match. Le technicien ne nommait pas Mo’unga mais il a dû pester contre ses avants en première période, son jeu au pied de déplacement parfois imprécis et son manque de leadership sur ce match. "Oui, je suis d’accord, il n’a pas assez pesé, mais je n’ai pas envie d’être sévère avec lui, poursuivait Delaigue. Même si sur sa transformation, à un tel niveau, tout compte et est très important."

Un seul frisson... pour rien

Pourtant, l’intéressé, avant le début de la Coupe du monde, avouait qu’il avait évolué : "La leçon la plus importante de toutes ces années, c’est que je me sens maintenant légitime au sein des All Blacks. Il a aussi été difficile pour moi de devenir un leader. Mais, aujourd’hui, je me sens capable d’assumer ce rôle." Pas samedi soir. Une seule fois Mo’unga a fait passer des frissons dans la défense sud-africaine. "Un vrai éclair de génie. Il se le fait tout seul, il permet à Aaron Smith de marquer. Mais pour rien, car il y a eu un en-avant sur la sortie de balle du maul sur la touche." Mo’unga n’aura pas l’occasion de se rattraper de sitôt, il a choisi de signer pour les trois prochaines saisons aux Brave Lupus de Tokyo et ne sera plus sélectionnable pour le maillot noir à la fougère argentée. "Mon travail en tant que père et mari consiste à subvenir aux besoins de ma famille et à lui donner la priorité dans chacune de mes décisions. Il ne me reste plus que quelques années pour jouer au rugby donc j’en profite. Le Japon est un très bon choix pour moi et ma famille", avait-il expliqué au moment de sa signature.

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Les commentaires (1)
JiaimeP Il y a 5 mois Le 31/10/2023 à 20:06

Merci à Yann Delaigue de prendre très justement la défense de Richie Mo'unga.