Coupe du monde de rugby 2023 - Ian Foster (Nouvelle-Zélande) pointe le manque de soutien à son égard et tire le bilan de son mandat

  • Ian Foster est passé à un cheveu de remporter le trophée Webb-Ellis en tant que sélectionneur.
    Ian Foster est passé à un cheveu de remporter le trophée Webb-Ellis en tant que sélectionneur. PA Images / Icon Sport
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Ian Foster, qui vient de terminer son mandat de quatre ans à la tête des All Blacks, s'est exprimé sur la Coupe du monde. De façon générale il a tiré un bilan sur cette expérience et a parlé de ses prochains projets.

Ian Foster a tiré le rideau sur quatre années à la tête des All Blacks par une finale de Coupe du monde de rugby perdue par un petit point face aux Springboks (11-12). Le désormais ex-sélectionneur s'est exprimé dans la matinale de Newstalk ZB au pays avec "un apaisement" mais aussi "une immense déception de ne pas avoir franchi la ligne". "Nous avons concouru dans une Coupe du monde que tout le monde savait comme l'une des plus dures de tous les temps, et nous l'avons presque fait."

Quand vous pensez à un plan B...

Cette intervention dans le média néo-zélandais était l'occasion de faire le bilan de son mandat. Et celui-ci n'a pas toujours été rose : "Ce furent quatre années intéressantes ! Ça a commencé avec la guerre entre les dirigeants et les joueurs au sujet de Silver Lake (partenaire majeur de la fédération, N.D.L.R.) et les douze mois qui ont fallu pour que ça se résolve. Et avec le Covid, les saisons se sont structurées différement, ce qui fait que nous n'avons joué l'Afrique du Sud à la maison qu'une seule fois en quatre ans."

Depuis le début, un job "soumis à certaines conditions"

Ian Foster évoque aussi la relation paradoxale qu'il a eue avec son "board", la fédération néo-zélandaise. Celui-ci soutient qu'il n'a pas été soutenu au maximum : "Une fois que j'ai eu le job, cela a toujours été soumis à certaines conditions. C'était un contrat de deux ans. Et ils ont réussi à avoir le candidat que la moitié de la planète désirait."

Et le choix pour sa succession de Scott Robertson, entraîneur à succès des Crusaders, n'a pas atténué cette sensation : "A partir de là, ils scrutaient tout ce que nous faisions. Et quand les gens ont une idée fixe sur quelque chose, il est très difficile de les faire changer d'avis. Je ne dirais pas que c'était un manque de confiance, mais quand vous pensez avoir un plan B, parfois vous ne soutenez pas le plan A autant que vous le pourriez."

Extrêmement difficile de m'imaginer coacher une autre sélection

Enfin, Ian Foster, qui bénéficie d'une grande expérience du haut niveau (il fut adjoint de la Nouvelle-Zélande de 2012 à 2019), a révélé qu'il avait été contacté en amont du Mondial. Autant de discussions et d'offres déclinées, ou plutôt repoussées pour l'après-Coupe du monde. "C'est extrêmement difficile de s'imaginer coacher une autre sélection quand tu as passé douze ans avec la meilleure de toutes, qui plus est celle pour laquelle tu as le plus d'affection, a-t-il exprimé. Très honnêtement, j'ai juste besoin de souffler un peu avant de reprendre cette voie."

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Les commentaires (1)
Trois14 Il y a 5 mois Le 04/11/2023 à 01:09

Personnage très estimable et compétent injustement critiqué dans une nation qui a senti s'effilocher sa suprématie. Je reste et resterai un ardent supporter de AllBlacks, surtout devant la rusticité et la probable medicalisation des bourrins SudAfs