XV de France - Galthié fait le bilan de la Coupe du monde de rugby, revivez la conférence de presse

Par Yanis Guillou et Paul Arnould
  • XV de France - Fabien Galthié prend la parole
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Publié le Mis à jour
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Près d'un mois après la défaite du XV de France face à l'Afrique du Sud en quart de finale de la Coupe du monde de rugby 2023, le sélectionneur des Bleus Fabien Galthié a pris la parole pour évoquer les raisons de l'échec des siens. Revivez sa prise de parole. 

La dernière fois que nous avions entendu Fabien Galthié, c'était le 15 octobre, suite à la défaite de l'équipe de France face à l'Afrique du Sud en quart de finale de la Coupe du monde 2023. Touché par l'élimination des siens, le sélectionneur des Bleus ne s'était depuis pas expliqué publiquement sur les raisons de l'échec du XV de France, lors de "sa" Coupe du monde. Ce mercredi, c'est au PUC (Paris Université Club) que Galthié a décidé de s'exprimer. 

Fin du live

Merci de nous avoir suivi en direct sur Rugbyrama.FR . Revivez la prise de parole de Fabien Galthié en défilant le live ci-dessous. Rendez-vous sur le site pour plus d'analyses et d'informations.

Deuil, blessure, cicatrice...

Tout au long de sa prise de parole, le sélectionneur a évoqué l'immense peine qui a été celle du groupe après l'élimination. Si une cicatrice restera, Galthié affirme qu'elle fait partie du chemin de cette équipe.

Fin de la prise de parole

Après 25 minutes de conférence de presse, Fabien Galthié a terminé sa prise de parole.

"Essayons de monter notre niveau d'un cran"

"Il faut venir chercher le maillot à deux conditions : respecter le cadre qu'on va leur proposer. Et deuxièmement, l'objectif collectif doit aussi être un objectif individuel. La leçon à retenir de cette Coupe du monde, c'est qu'il n'y a pas de limite à l'exigence pour le rugby français. Soyons exigeant collectivement et individuellement. Essayons de monter notre niveau d'un cran. C'est à ce prix que nous serons plus performants."

Sur le fait de renouveler l'équipe

"Au fil de l'eau, nous oublions les échéances passées. Après la Coupe du monde 2019, on me posait les mêmes questions et on me disait "bonne chance". On peut être surpris par le potentiel du rugby français. Il faut que tous les joueurs de Pro D2, de Top 14 et de Nationale aient l'ambition de se dire qu'ils peuvent jouer en équipe de France; Vous avez parlé de Meafou mais de nombreux joueurs ont le potentiel. Nous avons travaillé avec beaucoup de moins de 20 ans, qui ont travaillé avec nous. "

Le programme pour la suite

"Lundi, j'ai rendez-vous avec  Jean-Marc Lhermet  pour faire un point sur la vision globale sur la saison à venir. Au mois de décembre, nous avons deux séquences de travail avec les U20 et les U20 développement. Le premier match arrive le 2 février. On a aussi programmé un meeting avec la Ligue mi-décembre. C'est important de travailler main dans la main dans les bons moments et ceux plus difficiles."

Sur les conditions de travail avec des internationaux beaucoup mobilisés en équipe de France

"Pendant quatre ans, l'équipe de France a été un succès. 80 %. Lors du premier tournoi en 2020, il y avait 50 000 places vendues pour recevoir l'Irlande. Sur les matchs de préparation de l'été, au mois août, à Saint Etienne face à l'Ecosse, à Nantes face au FIdji, et au Stade de France, tous les matchs se sont joués à guichets fermés. Quand l'équipe de France marche bien, c'est d'abord des ressources supplémentaires pour les 2000 clubs du rugby français  L'équipe de France c'est un centre de recettes et pas de coûts. Entre le Top 14, la Pro D2, la Ligue et la Fédération, on marche ensemble. Je veux croire qu'on va continuer à le faire. J'espère que tout le monde comprend l'intérêt pour les deux institutions d'être ensembles dans les bons moments et les plus difficiles. Ça s'appelle la solidarité."

"Nous avions besoin de réponses sur certaines décisions"

"J'ai regardé les demies et la finale du coup d'envoi jusqu'au coup de sifflet finale. Parce que c'est passionnant, c'est du rugby. J'ai regardé le quart de finale dans le train. J'avais déjà reçu beaucoup de données et d'analyses de la part de notre staff. J'ai aussi travaillé avec Jérôme Garcès - comme nous le faisons toujours - sur des points précis à analyser que j'ai envoyés à Joël Judge (patron des arbitres, NDLR). Nous avions besoin de réponses sur certaines décisions. C'était difficile mais ça s'est fait. Ensuite, je l'ai revenu une petite dizaine de fois mais j'ai plusieurs caméras. "

"La cicatrice, nous l'aurons à vie"

"C'est une blessure et une douleur mais quand on joue à ce niveau pour l'équipe de France, il faut être prêt à gagner mais aussi à vivre ce qu'on a vécu. Il n'y a qu'une équipe qui n'a pas mal : celle qui est championne du monde. Pour en avoir parlé avec les leaders car je les ai tous eus au téléphone pour échanger après la compétition, je pense que la cicatrice, nous l'aurons à vie. Mais cela fait partie de notre chemin. Pour avoir vécu de nombreuses déceptions, ce n'est jamais un handicap. Ça devient de l'expérience, du savoir et la possibilité d'être encore meilleur. Nous avons tous à faire une sorte d'introspection personnelle et collective."

"On peut progresser sur l'expérience collective"

"Dans quatre ans, si l'équipe ne bouge pas, elle aura 31 ans de moyenne d'âge, et avec les rotations, on peut espérer qu'elle aura 25 sélections de plus. Notre manière de travailler fait qu'on ne sélectionne pas les joueurs les plus sollicités en tournée en été, et puis l'âge va faire que peut-être certains joueurs vont quitter le groupe. On peut progresser sur l'expérience collective et la maturité collective. Cette équipe sera plus forte et plus expérimentée que celle qui a perdu contre l'Afrique du Sud d'un point en quart de finale."

"Nous avons coaché un peu plus tôt que prévu"

"Certains ont dit que le coaching n'a pas apporté ce qu'il devait. Nous avons coaché un peu plus tôt que prévu. Nous pensions que c'était le bon moment de faire rentrer certains joueurs. Nous mourrons à un point. Malgré tous ces faits de jeu, nous avons joué jusqu'à la dernière action. Sur les neufs matchs, il n'y en a que deux qui se sont terminés à deux marques d'écart. Sinon, nous avons toujours été en mesure de gagner lors de la dernière action."

"Si c’était à refaire, je reprendrais la même stratégie"

"Sur un plan défensif, on a encaissé 29 points, et l’Afrique du Sud entre dans nos 22 mètres avec un ruck à la 55e minute. Avant ça, ils ont marqué trois essais sur trois fulgurances. Les Sud-Africains ont été très réalistes. Ils ont un potentiel de marque de 24, et ils en marquent 29. Je dis bravo. Sur un plan tactique, si c’était à refaire, je reprendrais la même stratégie."

"Je ne pense absolument pas m'être trompé sur le coaching"

"Je ne pense absolument pas m'être trompé sur le coaching. Un point. Un point c'est rien et c'est tout et ça remet tout en question. Nous sommes rentrés onze fois dans la zone de conclusion, c'est deux fois de plus que l'objectif fixé. Sur des faits de matchs ou de jeu, ça n'a pas souri. Nous aurions dû rentrer douze ou treize fois. Nous sommes la seule équipe à nous être procuré autant de temps forts lors des matchs de la phase finale. Quand vous êtes dans la possibilité de marquer 37 points, c'est que vous ne vous êtes pas trompés sur un plan offensif."

"Les Français aiment cette équipe"

"Les Français nous ont aimé, aiment cette équipe. En revenant au contact des familles et de la vraie vie, je me suis vraiment rendu compte de ce soutien. Ce n'est pas être démago que de dire que j'ai reçu que des messages de soutien, de l'affection. Ça ne nous donnera pas le titre de champion du monde."

Galthié défend son bilan 

"Nous avons gagné un titre, nous avons fait le grand chelem, nous avons fait second. Nous avons gagné toutes nos tournées en France, perdu celle en Australie, gagné celle face au Japon .Nous avons performé, et par rapport à l'objectif de redevenir une nation mondiale, nous y sommes parvenus. Nous avons gagné 80 % des matchs. Mais l'objectif suprême d'être champion du monde, nous avons échoué."

"Il faut accepter la défaite" 

"L'objectif était de vivre ces moments pour lesquels on travaille depuis quatre ans.  On a essayé de prendre des nouvelles pour savoir comment chacun vivait ces moments. Le mot qui revient c'est : il faut accepter la défaite, accepter le fait de ne pas avoir atteint nos objectifs. Ce temps, 28 jours, c'est peu. Mais c'est le sport de haut niveau, c'est la compétition." 

"Le seul défi était d'être champions du monde"

"La déception aurait été la même si nous avions perdu en demi-finale ou en finale."

Au sujet du temps d'attente avant sa prise de parole

"La première des choses, c'est qu'il y a une conférence d'après-match et Antoine Dupont et moi-même y avons été. Ensuite, il restait la demi-finale et la finale. Nous devions laisser l'honneur aux équipes qui étaient encore en lice. Ensuite, il y a eu la reprise du Top 14 que nous avons laissé se faire. Je crois qu'il faut laisser du temps à plusieurs choses. Notamment le temps du deuil car pour nous, cela a été une immense déception après quatre ans de travail acharnés, de réussite et de progression de cette équipe."

Fabien Galthié arrive en conférence de presse

Au club house du PUC, Fabien Galthié s'apprête à prendre la parole.

Remerciements au PUC

Le sélectionneur prend directement la parole en remerciant le club du Paris Université Club pour son accueil. Il les remercie aussi pour remercier l'engagement sociétal du club.

Les sujets chauds qui attendent le sélectionneur

Que ce soit l'élimination sportive, l'arbitrage, les blessures, sa relation avec ses adjoints, son style de jeu ou Antoine Dupont, de nombreux sujets chauds attendent Fabien Galthié . La conférence de presse devrait débuter dans quelques minutes.

Mauvaka, Jalibert, Ghezal... D'autres ont parlé avant lui

Après la déception, ils sont plusieurs à être revenus sur les raisons de l'échec de cette équipe de France et sur le sentiment qui habite ses membres. Peato Mauvaka a confié vouloir revenir au plus vite , Gregory Alldritt a soufflé son besoin de couper , Karim Ghezal a parlé de ses regrets et Matthieu Jalibert a dit revivre le match dans sa tête.

Avec les enfants avant la presse

Avant de se livrer, Galthié a été accueilli par une centaine d'enfants du PUC, avant d'animer une séance d'entraînement avec eux. Le sélectionneur est apparu tout sourire et s'est prêté au jeu des photos et autographes.

Fabien Galthie accueilli par une centaine d'enfants du PUC avant d'animer une séance d'entraînement avec eux. Conf de presse dans une heure @RugbyramaFR pic.twitter.com/XNFLQjiuZr

— duzan marc (@MarcoDuzan) November 8, 2023

Le sélectionneur doit rassurer

Après cette défaite marquante et ce constat d'échec évident, Galthié doit rassurer tout le monde quant à l'avenir des Bleus. Le XV de France a par ailleurs changé en partie de staff. Laurent Labit et Karim Ghezal sont partis au Stade français, tandis que le directeur de la performance Thibault Giroud s'est en allé du côté de l'UBB.

Galthié devant les journalistes

C'est un petit événement, Fabien Galthié se présente devant la presse ce mercredi (17h45) pour évoquer les raisons de l'échec du XV de France lors de la Coupe du monde de rugby 2023. Il n'avait plus pris la parole depuis le jour de la défaite en quart de finale face à l'Afrique du Sud, il y a près d'un mois.

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Les commentaires (27)
zorbozo Il y a 5 mois Le 14/11/2023 à 21:11

T'as vendu du vent et t'as pris un courant d air et tu continu à vendre du vent et le vent ne mérite pas ça


Blignyrugby Il y a 5 mois Le 09/11/2023 à 14:23

FG s'est trompé sur toute la ligne aussi bien lors des matches de préparation que lors des matches de poule ou lors du quart de finale; jamais l' équipe premium n' aurait dû jouer contre la Namibie; AD diminué n' aurait jamais dû jouer contre AdS. Mais FG ne fera jamais de mea culpa.
AD sera à mon avis traumatisé à vie par son accident et ne retrouvera pas son niveau pré CdM. Merci Monsieur Grosses Lunettes....

pascalou Il y a 5 mois Le 09/11/2023 à 03:53

on attend avec impatience l'analyse des 9 fais de jeu Envoyé à Ben o'keeff,Joël judge et world rugby(qui eux relève 5 erreurs dont 2 en défaveur de nos bleus) de ben o'keeff on attend rien si ce n'est que l'arbitre n'est pas infaillible bla bla bla...je pense qu'il pensait que la TMO était en panne arbitre vidéo de repos ce jours là mais sur la feuille de match et que les 4 arbitres assistants NZ ne comprenait pas le français.
Anomalie: tous les arbitres sont NZ.
Colbe fait 25m en sprint et ramos 3 pas d'élan et c'est ramos qui ai contré .juste un mec qui souffle à l'oreille de BOK c'est bon ben c'est OK...la course est bonne.pas la peine de faire retiré,pas beeoin de vidéo....et notre coach qui n'en parle même pas à sa conf de presse....
Eh coach ? Rien que sur ce fais de jeu y'en ai aurai pour 4 h de débats mais à la vue des images ralenti 20 secondes suffisent pour l'annulé et que dire des ratissages mains au sol,d'en avant volontaire.....tous ça en 40mn...faite le calcul c'est pas la même stratégie pour le prophète Erasmus que l'on va ce cogné à minima pour 4 ans encore.

Lechim Il y a 5 mois Le 09/11/2023 à 08:48

Hé Pascalou.... la finale du brennus en 1972 eu lieu à Lyon entre Béziers et Brive (9-0). Tu faisais allusion à celle du Dumanoir entre Béziers et l'Asm au vieux parc des princes en 1972 (37-6)?