XV de France - "Nous avions besoin de réponses sur des décisions" : Fabien Galthié raconte comment il a analysé l'arbitrage de France - Afrique du Sud

World rugby a gangrené le rugby mondial. Pire encore, il fait figure de ver dans la pomme. Il serait judicieux d'écarter cette organisation mafieuse des manettes du rugby mondial et de fédérer une nouvelle organisation qui engloberait les nations laissées pour compte et les nations émergentes. La France peut et doit se positionner en fer de lance pour lancer ce projet. Fini les ronds de jambes envers cette institution insupportable et magouilleuse il est grand temps d'agir.

Le rugby n'échappe pas à la ploutocratie :

Aux modernes

Vous vivez lâchement, sans rêve, sans dessein,
Plus vieux, plus décrépits que la terre inféconde,
Châtrés dès le berceau par le siècle assassin
De toute passion vigoureuse et profonde.

Votre cervelle est vide autant que votre sein,
Et vous avez souillé ce misérable monde
D'un sang si corrompu, d'un souffle si malsain,
Que la mort germe seule en cette boue immonde.

Hommes, tueurs de Dieux, les temps ne sont pas loin
Où, sur un grand tas d'or vautrés dans quelque coin,
Ayant rongé le sol nourricier jusqu'aux roches,

Ne sachant faire rien ni des jours ni des nuits,
Noyés dans le néant des suprêmes ennuis,
Vous mourrez bêtement en emplissant vos poches.

Charles Marie René Leconte de Lisle, Poèmes barbares, 1862.

Après avoir lu vos commentaires auxquels j'acquièce le plus souvent, je me permets de copier ici un billet que j'ai posté le 27 octobre sur le groupe FBook "Equipe de France de rugby, et qui a aujourd'hui dépassé les 900 appréciations :
Point final, vraiment ?
Si l'on prend un peu de distance sur l'émotion, l'élimination du XV de France présente peut-être l'un des grands dangers qui, à terme, menacent le Rugby. En surface, ce sport semble avoir le vent en poupe : plus d'audience, plus de spectateurs - du moins en France- plus de recettes provenant des droits TV et des licenciés en augmentation...
Mais...
Plusieurs signaux clignotent en orange, voire rouge :
- la faillite financière de plusieurs grands clubs britanniques,
- les difficultés de statuts et de salaires des joueurs (les Gallois mais pas que),
- le manque d'aide au développement pour les nations où le rugby émerge (Espagne, Portugal, Amérique du sud...), et le manque d'aide financière pour les fédérations du Pacifique dont l'éparpillement géographique en archipel entrave la pratique et le haut niveau,
- le manque de reconnaissance et d'inclusion dans les instances de décision pour des pays qui apportent pourtant beaucoup au rugby (Fidji par exemple),
- la quasi-absence de certains pays pourtant importants pour le Rugby dans le corps arbitral (aucun fidjien, espagnol, portugais, argentin ou samoan, et un seul français!),
- enfin l'absence de femmes arbitres (une seule, cantonnée à la vidéo) dans ce mondial alors que le rugby féminin est en plein essor et que plusieurs de ses arbitres sont au top.
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La fête du mondial 2023 ne doit pas occulter que le Rugby, en tant que sport peine à évoluer, à se renouveler ; que ses instances dirigeantes s'occupent trop de maintenir le pré-carré originel anglo-saxon au détriment des autres nations (y compris la France). Du renouvellement tant dans le jeu que dans la démocratie des instances sont nécessaires, sous peine d'un affaissement du rugby à terme.
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De ce point de vue, l'élimination du XV de France est un mauvais signal car le jeu de cette équipe représente la dynamique du renouveau, les pas vers l'avenir d'un rugby qui s'adapte et se réinvente, plus léger et plus spectaculaire. Cette perspective a été malheureusement refermée par des choix arbitraux incompréhensibles qui ont abouti à laisser aux yeux du monde une vitrine du Rugby garni de pratiques peu dynamiques et privilégiant la force de frappe (l'Afrique du Sud) ou dépassées (l'Angleterre). Pratiques à même d'éloigner le public et les futurs pratiquants (qui voudra que son enfant aille au rugby pour se faire démolir, commotionner et blesser par des joueurs bodybuildés survitaminés qui pratiquent un " king kong rugby " simpliste ?).
En cette fin de coupe du monde 2023, la Nouvelle Zélande reste seule à représenter un rugby en mouvement. Espérons que...
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Si le rugby français veut peser, il lui faut regrouper les autres nations écartées des décisions : celles du Pacifique (les Fidji se sont déjà exprimées en ce sens), celles d'Amérique latine, et les nations émergentes du rugby (Espagne, Portugal, Géorgie...etc.) ; se fédérer autour d'un projet mondial qui serait plus ouvert, plus respectueux de chaque nation, plus démocratique et transparent. C'est tout à fait réaliste, et, peut-être, est-ce une voie féconde.
Sinon, rien ne bougera et nous subirons toujours - et les autres aussi- la loi des anglo-saxons qui considèrent que le rugby est leur pré-carré ; et ni la France ni les Fidji ou l'Argentine ne gagneront jamais une coupe du monde...
Rugbystiquement vôtre,
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Jean-Louis CHARTRAIN
27 octobre 2023