Abonnés

Pro D2 - Faut-il avoir peur pour Grenoble ?

Par Nicolas ZANARDI
  • Dans l’œil du cyclone des institutions et avec la confirmation du retrait de six points, le FCG de Aubin Hueber, après sa grosse défaite à Béziers, se doit de réagir sur le terrain face à Valence-Romans. Photos S. B.
    Dans l’œil du cyclone des institutions et avec la confirmation du retrait de six points, le FCG de Aubin Hueber, après sa grosse défaite à Béziers, se doit de réagir sur le terrain face à Valence-Romans. Photos S. B. Icon Sport
Publié le
Partager :

Relégué à l’avant-dernière place par le retrait de six points, le FCG a aussi vu son président convoqué par la commission de discipline de la LNR la semaine prochaine. Autant dire que, pour ce derby du Vercors en prime-time, les Isérois joueront beaucoup plus qu’un simple match…

C’est peu dire que le FCG navigue en eaux troubles, depuis de longs mois. Une situation instable qui s’est toutefois accélérée depuis quelques semaines et même quelques jours, à savoir depuis la confirmation du retrait de six points au classement par le conciliateur du CNOSF. Pourquoi ? Parce que, depuis lors, les joueurs grenoblois ont clairement pris un coup de bambou sur la tête. Et bien qu’ils avaient clamé leur intention de réagir sur le terrain, ces derniers ont tout bonnement lâché sur la pelouse de Béziers, jusqu’à sombrer à une avant-dernière place forcément alarmante. Et bien loin, en tout cas, des intentions de top 6 qui demeurent officiellement l’objectif du club. De quoi préparer le derby du Vercors face au VRDR dans une certaine angoisse ? "Oui et non, tempérait le manager Aubin Hueber. Ce qui est certain, c’est que le classement est aujourd’hui ce qu’il est, avec ces – 6 points qui nous relèguent en bas de tableau. C’est vrai qu’après notre bon match et notre premier bonus offensif à domicile contre Montauban, on pensait s’être mis dans une bonne dynamique. Quand tu apprends le soir même qu’on t’enlève finalement ces six points et que tu dégringoles au lieu de remonter, c’est délicat. On espérait évidemment ne pas faire ce non-match à Béziers, mais voilà, on s’est mis en difficulté. Lorsque tu ne mets pas les ingrédients qu’il faut face à une équipe bien préparée et déterminée, tu décroches, pour ne pas dire que tu lâches. Ce qui est dommageable, c’est surtout ça."

Le mea culpa de Hueber

Un comportement collectif pour le moins dérangeant, pour lequel Hueber a toutefois tenu à ne pas incriminer directement ses hommes, désireux d’absorber un maximum de pression avant la réception à hauts risques des Drômois. Quitte à effectuer, pour cela, un honnête mea culpa. "En tant que manager, j’assume aussi ma part de responsabilité par rapport à ce qui s’est passé à Béziers, affirmait l’ancien demi de mêlée international. C’est pour ça que mes premiers mots ont été de m’excuser vis-à-vis des supporters et des gens de Grenoble qui avaient regardé ce match. Peut-être que je n’ai pas été assez pertinent dans mes choix, peut-être que je n’ai pas suffisamment mis les joueurs en éveil, d’autant qu’il me semblait que nous avions fait une bonne semaine, avec deux bons entraînements. Comme quoi, des fois, ça ne veut rien dire… Mais j’insiste, ça ne vient pas que des joueurs." Et Aubin Hueber d’appuyer, sans ambiguïté. "En tant que manager, si nous avons manqué de vigilance après ces deux bons entraînements et que nous nous sommes peut-être retrouvés en excès de confiance, c’est en partie de ma faute. Peut-être aussi que dans ma composition d’équipe, j’ai effectué un peu trop de changements dans l’idée de donner du temps de jeu à certains… Il faut reconnaître que dans tous ces petits détails, j’ai eu des manquements que j’assume. Mais ce qui me rassure, c’est que depuis vendredi soir, les joueurs ont pris conscience de la situation. Des choses ont été dites dans les vestiaires, lors des entraînements, mais maintenant, voilà… On reçoit Valence-Romans qui réalise un très bon début de saison mais qui vient juste de perdre à domicile, on connaît les points forts de cette équipe, à nous de mettre en place les nôtres tout en corrigeant nos points faibles pour remporter ce qui reste un derby."

Quel message au rugby français ?

Un derby d’autant plus crucial qu’il se disputera en prime-time vendredi soir, devant une affluence qui devrait exploser le record de ce début de saison (7 587 spectateurs contre Agen), sachant que plus de 7 000 billets avaient déjà trouvé preneurs mardi soir malgré une météo annoncée très capricieuse. La preuve de l’intérêt de ce match, pour lequel les supporters alpins ont décidé de faire corps, bien conscients que ses conséquences ne se résumeront pas aux quatre ou cinq points distribués, mais bien en un message envoyé à l’ensemble du rugby français. Celui d’une équipe au bord de l’implosion ou, au contraire, d’un club bien déterminé à faire corps dans la tempête, notamment autour de son président immanquablement convoqué par la commission de discipline de la LNR, après une saisine personnelle de l’instance par le président René Bouscatel, qui a pour l’occasion usé de son pouvoir discrétionnaire. Un cas de figure rarissime, qui prouve plus que jamais à quel point le FCG se trouve plus que jamais dans l’œil du cyclone des institutions après la sortie remarquée de son président, qui avait affirmé lors de sa conférence de presse du 27 octobre que "la vie rattrape toujours les tricheurs, les malhonnêtes et d’une autre façon les incompétents." Des propos pour lesquels Goffi sera amené à s’expliquer le 15 novembre lors d’une audition où le résultat de ce vendredi pourrait compter double, dans la mesure où il pourra permettre au président d’étayer la solidarité des siens derrière ses dires. Ou pas…

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?