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L'édito du vendredi - Clermont - Toulon : tout est trop différent

Par Léo Faure
  • Clermont et Toulon s'affronteront ce samedi après-midi.
    Clermont et Toulon s'affronteront ce samedi après-midi. Icon Sport - Icon Sport
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Dans l'édito du vendredi, Léo Faure revient sur ce Clermont - Toulon qui n'a plus sa saveur d'antan...

C’était hier et, pour autant, c’est une éternité qui nous sépare désormais de ce 18 mai 2013. Quand Clermont et Toulon dominaient leurs sujets du Top 14 et qu’ils convoitaient l’Europe. Première grande finale continentale pour les deux clubs, le Real de Toulon domptait le Barça de Clermont au terme d’un suspense suffocant, et ce qu’il faut de rebondissements et de polémiques pour faire une finale de légende. Victoire 16-15. Un point, ce n’est rien et c’est tout à la fois, comme le dit justement le sélectionneur des Bleus d’aujourd’hui. Un point, c’était le début d’une triple déception européenne pour les Auvergnats, d’une triple couronne pour les Varois.

Dix ans et des poussières ont passé et les deux clubs ont poursuivi des trajectoires étonnement similaires, de la gloire à la chute. Clermont-Toulon, à l’époque, c’était l’affiche de l’année. C’est devenu un match du ventre mou du Top 14, entre deux clubs qui ambitionnent le top 6 sans grande certitude d’en être, et que le diffuseur Canal + positionne désormais dans l’anonymat des matchs du samedi à 17 heures C’est un marqueur en dit long.

Dix ans plus tard, tout est trop différent pour les deux clubs, désormais confrontés à la grogne de leurs supporters. À Clermont, les résultats et la "politique club" des dernières années ne satisfont plus l’armée jaune des gentils Gaulois, à la tolérance pourtant si conviviale. Nouvelle direction, nouvel entraîneur, réengagement musclé de la maison mère Michelin et nouveau projet : les promesses de renouveau sont là, qui posent leurs premières pierres dans la victoire à Montpellier, la semaine dernière, la première à l’extérieur depuis plus d’un an. Une victoire à la dure, comme les aime tant le coach Urios. Mais que cela semble encore fragile.

À Toulon, dix ans aussi et pas mieux. Pire peut-être. Le "Ercété" affirme toujours la même ambition mais ne trouve plus les mêmes réponses. Les excès en tout des années Boudjellal, en victoires comme en provocations, ont laissé dans leur traîne un territoire sismique sur lequel il faut pourtant construire. La direction, emmenée par Bernard Lemaître, s’y attache, sans toujours rencontrer les succès espérés. L’entreprise sportive n’est jamais une entreprise normale, qui n’obéit pas aux lois habituelles du monde de l’industrie. Il faut dompter des émotions, soigner les alchimies. Tout y est si fragile…

Pour autant, faut-il comprendre et légitimer les injonctions à la démission qu’une poignée de supporters ont adressées à leur direction la semaine dernière ? Cela semble excessif, pour le moins. Le début de saison de Mignoni et ses hommes n’est pas flamboyant, pas ridicule non plus. Et l’hyper concurrence qui règne en Top 14, bien plus grande qu’il y a dix ans, devrait conduire une forme de mesure au moment où Toulon, septième, ira défier Clermont, sixième, au Marcel-Michelin. Anonyme, vous dites ? Au nom de l’histoire et de ce que fut cette affiche dans un passé pas si lointain, on ne s’y résout vraiment pas. Et on sera là, samedi, 17 heures Fidèles au poste.

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