Top 14 - Camille Lopez (Bayonne) : "Il était temps d’arrêter cette série qui durait depuis des années et des années"
Auteur de douze points au pied, le maître à jouer de l’Aviron bayonnais, qui a battu la Section paloise (35-16), a tenu à saluer après la rencontre la performance XXL de ses avants, qui ont réalisé un grand match.
Camille, vous devez votre victoire, en partie, à vos avants. Que pouvez-vous nous dire là-dessus ?
On peut les féliciter, encore et encore. Ils ont fait une énorme partie ce soir. Le match de ce soir, devant la télévision, ne devait pas être super joli, mais l’important, c’était de gagner. Les avants ont fait un gros boulot, nous avons été dominants en mêlée, efficaces sur les portés. C’était un match qu’il fallait gagner. Nous avons peut-être un peu fermé le jeu, mais ça nous a permis de gagner, donc tant mieux.
Votre deuxième ligne a été remarquable. Comment analysez-vous leur match ?
Grégory Patat avait dit, à la mise en place, que ce sont eux qui allaient faire le match. Il ne s’est pas trompé et ils ont répondu présent. Notre deuxième ligne a été hyper-active. J’ai l’image de Lucas Paulos qui porte le ballon sur les 22 mètres et ça a secoué un peu tout le stade. Ça fait du bien de voir nos avants porter le ballon comme ça et avancer. Thomas Ceyte, on connaît ses qualités, il stimule tout le monde sur le terrain et en dehors. Ce côté-là fait du bien aussi. En début de deuxième mi-temps, il nous apporte cette brèche et il amène tout le monde avec lui. Je ne suis pas surpris par la qualité de notre deuxième ligne aujourd’hui.
Pouvez-vous nous parler de ce choix d’aller en touche, pour prendre ce bonus offensif ?
On a une réflexion, on se pose la question. En mettant trois points, on passe à + 14 et on est à deux marques. Après, il y avait trois essais à un, il restait cinq minutes, c’était le moment d’y aller. Aujourd’hui, quand tu as un peu de marge, c’est plus facile de faire ce choix-là.
Maintenant il faut que l’Aviron arrive à confirmer à l’extérieur…
C’est sûr, c’est là qu’il faut qu’on grandisse. Il faut trouver cette régularité, à la maison ça ne suffira pas. Nous avons montré un beau visage à La Rochelle, mais il était nivelé par les conditions climatiques. On va se déplacer à Lyon, on y a pris 50 points en fin de saison dernière. Il va falloir le préparer comme il faut. Si on y va en dilettante, on en prendra 50.
À quel point les mondialistes et les recrues peuvent-elles vous aider à l’extérieur ?
Ça prend un peu de temps, et aujourd’hui on commence à retrouver des rotations dans notre effectif. Nous avons une série de quinze matchs qui va être très longue et on aura besoin de tout le groupe. Sans ça, on ne pourra pas exister. L’émulation va faire du bien et chacun pourra s’appuyer sur l’autre. Ce soir, il y avait sept changements et nous avons vu du bon Bayonne, des mecs qui s’y sont filés. Il faut que tout le groupe se tire la bourre. Il va y avoir de la concurrence, des déçus, car il y aura des choix à faire, mais ça va nous aider à grandir.
Après un âpre combat, les Bayonnais sont venus à bout des Palois sur le score de 35-16. Coup double pour les Basques qui prennent le bonus offensif face au voisin béarnais.
— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) November 18, 2023
Le résumé du match > https://t.co/3Ve4FdjLYv pic.twitter.com/UNaqVFr0QV
Pouvez-vous nous raconter la communion à la fin du match ?
Il y a une communion parce qu’on vit des moments forts. Je remercie les supporters pour leur accueil très chaleureux au stade, à 1h30 du coup d’envoi. Il nous a fait du bien. C'était un match particulier, il y avait une longue série compliquée pour l’Aviron face à Pau. Quand tu gagnes et que tu te sens soutenu, c’est un plaisir de partager ce moment avec eux.
Cette série de victoires de la Section, face à Bayonne, vous grattait-elle ?
Moi, personnellement, oui. Ça ne fait qu’un an que je suis là, mais j’en entends parler. Ça commençait à faire chier, tout simplement. L’année dernière, j’ai très mal vécu la défaite à Anoeta. C’était un élément phare de notre saison et pas que par rapport à la qualification. C’était une fête. Le club avait fait ce qu’il fallait pour remplir le stade et nous avions un peu gâché la fête avec une prestation catastrophique. Franchement, cette défaite a mis du temps à passer l’année dernière. Il était temps d’arrêter cette série qui durait depuis des années et des années, apparemment. Je ne la vivais que depuis un an et ça m’énervait. On a pu l’arrêter, tant mieux.
Vous avez été portés par vos Argentins, qu’ils se nomment Paulos ou Bruni. Que vous apportent-ils ?
Ce sont des joueurs internationaux, qui ont fait la Coupe du monde. Ce sont des top players. Ils apportent énormément sur le terrain. Rodrigo nous gratte deux ballons très importants. Au quotidien, ce sont des mecs qui rassemblent, ils sont “bonnards”. Ça fait du bien d’avoir des mecs comme ça.
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