Top 14 - “On s’attend à un Montpellier qui va nous amener dans beaucoup de combat”, prévient Grégory Patat (Bayonne)
Face à Montpellier, lanterne rouge du championnat et en quête de jours meilleurs depuis l’arrivée d’un nouveau staff, l’Aviron bayonnais sait qu’il n’a pas le droit à l’erreur, sous peine de se mettre sous pression avant la coupure européenne.
Toutes les séries sont faites pour s’arrêter un jour. L’Aviron bayonnais, qui n’a plus perdu en championnat à Jean Dauger depuis janvier 2022, aimerait prolonger la sienne pour encore quelques semaines. Non pas qu’il y ait de bons moments pour perdre à domicile, mais dans un championnat aussi relevé que le Top 14, certaines confrontations peuvent compter double.
Ce sera le cas samedi pour la réception de Montpellier. Les Basques (12e) ont quinze points au classement, soit huit de plus que Montpellier (14e). “Si on arrive à gagner, on creuse un écart avec cette équipe et on sera dans les temps de passage, en ayant tout gagné à domicile. Si on perd, on sera en retard sur un temps de passage”, résume Grégory Patat, le manager ciel et blanc.
De la densité au menu
Ce duel du bas de tableau devrait se disputer dans des conditions hivernales et, possiblement, sous quelques gouttes. “On a peu de lisibilité sur cette équipe de Montpellier. On a vu leur match d’Oyonnax. Ils se sont recentrés sur la conquête et une défense assez performante. Ils retrouvent de l’efficacité dans la zone chaos. On s’attend à un Montpellier qui va être dense, qui va nous amener dans beaucoup de combat. À nous de répondre présent par rapport à ça”, indique Patat.
Ça tombe plutôt bien, le club basque a montré, sur ce début de saison, qu’il a du répondant lorsqu’il faut ferrailler devant. “Pour autant, il faut repartir de zéro à chaque match, car le Top 14 est compliqué, prévient Arthur Iturria. Ça peut, des fois, être très bien, d’autres fois moins, mais il faut s’appuyer sur ce qui est bien depuis le début de la saison et le jeu devant en fait partie. Il faut le cultiver et continuer à bosser sur les fondations, être très clair sur la manière dont on veut jouer samedi, pour le mettre en place dans la semaine. On sait que ce sera un gros rendez-vous, sûrement physique. On a le temps de faire monter ça, mais pour l’instant, on est sur les fondations du match.”
Iturria : “Une bête endormie”
Les Ciel et Blanc, cette semaine, n’ont pas voulu trop s’attarder sur la position délicate de l’équipe qu’ils accueillent samedi. “On sait le contexte de leur quotidien, les difficultés qu’ils ont, mais les gens qu’on a en face, c’est leur problème, leur histoire. On a assez de choses à s'occuper, indique Iturria, qui fera son retour face au MHR. On connaît la qualité des joueurs qu’ils ont. On ne comprend pas forcément ce qu’ils font à cette place, mais on ne va pas faire que parler d’eux. Après, on reste vigilant, car c’est une très belle équipe du Top 14, une bête en sommeil.” Patat enchaîne : “Il y a eu beaucoup de discussions autour de l’arrivée de leur nouveau staff. Avec ce type de changements, il y a forcément des réactions de l’équipe. Nous sommes avertis. Sur le papier, Montpellier a d’énormes qualités. Elle peut être dangereuse, elle est solide, mais n’arrive pas à renverser les résultats en sa faveur.”
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Cette réception des Héraultais sera aussi différente des trois premiers matchs disputés à Jean Dauger, car le MHR est le premier mal classé à venir jouer au Pays basque. “On a battu les deux leaders du classement. Le Stade français à un moment, Pau un peu plus tard. On a battu Toulouse, le champion de France diminué. Là, c’est un autre scénario. On reçoit le plus mal classé, mais le résultat n’est pas écrit. Ce Top 14 est très homogène, le moindre relâchement ou la moindre fébrilité d’une équipe peut pâtir sur le résultat”, prévient Patat. Si le Gersois ne pourra pas utiliser Reece Hodge, Luke Tagi, Sireli Maqala ou Yoann Orabé, toujours en phase de reprise, alors que Tom Spring et Cheikh Tiberghien doivent se tester ce jeudi, il espère pouvoir compter sur le retour de Swan Cormenier.
Retrouvailles
Ce Bayonne-Montpellier, qui s’annonce acharné et disputé, sera aussi une rencontre pendant laquelle auront lieu de nombreuses retrouvailles dans les deux staffs. Pour la première fois depuis son départ de l’Aviron bayonnais (2019), Vincent Etcheto va retrouver le banc du stade Jean Dauger. Antoine Battut aussi, alors que Bernard Laporte a été, pendant quelques semaines, membre de la direction du club basque (de décembre 2010 à mars 2011). “Il y a différentes histoires, sait Grégory Patat, mais c’est mon rôle de préserver le groupe de tout ça et de rester très factuel par rapport à la performance. S’il y a performance, il y aura résultat.”
Lui recroisera, pour la seconde fois en moins d’un an, la route de Patrice Collazo, avec qui il a travaillé à La Rochelle. La dernière fois, c’était en janvier, lorsque l’ancien pilier portait encore les couleurs de Brive. “Patrice est venu me chercher quand j’ai été mis de côté à l’USAP, rappelle l’ex troisième ligne. J’étais en difficulté. Je lui en serai toujours reconnaissant. Il m’a tendu la main dans un moment difficile. Même si on ne s’appelle pas souvent, on a des rapports sincères, très cordiaux et on se respecte énormément.” Un respect qui existera toujours, samedi soir, quelle que soit l’issue du match.
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