Abonnés

Pro D2 - A l'occasion de la réception de Nevers, le FC Grenoble célèbre ses Mammouths, trente ans après la finale perdue

Par Nicolas ZANARDI
  • Pour la génération actuelle du capitaine Steeve Blanc-Mappaz, les Mammouths de Michel Ringeval font partie de la légende du FCG.
    Pour la génération actuelle du capitaine Steeve Blanc-Mappaz, les Mammouths de Michel Ringeval font partie de la légende du FCG. Icon Sport
Publié le
Partager :

Pour ce dernier rendez-vous de l’année à domicile, le club a finalement décidé de mettre à l’honneur les "héros" malheureux de la finale 1993. Sacré symbole pour un club dont le rapport aux instances est toujours loin d’être apaisé, trente ans plus tard...

On vous parle ici d’un temps que les moins de quarante ans ne peuvent pas vraiment connaître… temps si ancien, enfoui, caché, que le club a longtemps hésité à l’honorer. Comme si les trente ans d’une finale volée, dont le FCG ne s’est encore jamais vraiment remis trois décennies après, ne pouvaient décemment être fêtés. "On se revoit de temps en temps avec plaisir, bien sûr, nous avait un jour confié Olivier Brouzet, deuxième ligne de l’époque des Mammouths. Mais réaliser un gros truc tous ensemble, on ne l’a jamais fait." "Il y avait plein de joueurs dont j’étais très proche et dont je suis certain que si je les revoyais, ce serait comme hier, imaginait l’arrière et buteur de 1993 Cyril Savy. Mais on ne célèbre pas une défaite, on ne peut pas. La plaie est toujours ouverte et ne se refermera jamais."

Et pourtant… Quitte à s’y prendre avec six mois de retard (comme pour s’éloigner autant que possible de cette sinistre date du 5 juin) et attendre le dernier rendez-vous de l’année à domicile, le FCG a finalement décidé de mettre à l’honneur ses Mammouths, clin d’œil symbolique d’une saison qui a vu le club se débattre plus que jamais avec les instances. Un rendez-vous forcément à part pour le capitaine Steeve Blanc-Mappaz, d’autant plus que le maître d’œuvre de la cérémonie et trait d’union entre les époques sera bien entendu son mentor Michel Ringeval, qui a fêté ses 80 ans au mois de février.

Pour la génération actuelle du capitaine Steeve Blanc-Mappaz, les Mammouths de Michel Ringeval font partie de la légende du FCG.
Pour la génération actuelle du capitaine Steeve Blanc-Mappaz, les Mammouths de Michel Ringeval font partie de la légende du FCG. Icon Sport

"C’est un contexte assez étrange, ça ne se fait pas trop normalement de "fêter" une défaite mais il est évident que cette équipe a créé quelque chose de très fort, dont on nous parle souvent même si aucun de nous n’en a souvenir. Reste que, pour notre équipe qui est composée de joueurs du cru, l’équipe des Mammouths signifie quelque chose, elle a marqué l’identité du club. C’est pour cela que, notamment au niveau des gros, on aura envie de répondre présent. On a mangé notre pain noir en début de saison et on n’a pas envie que notre série se termine, surtout à l’heure de clore à domicile ce qui a tout de même été une belle année sportive."

Un deuil à enfin solder

Autant dire que, dans des conditions de saison, c’est inévitablement par un énorme combat au niveau des avants que passera la rencontre, qui ne pourra que ravir le connaisseur public isérois et les glorieux Mammouths. Un sobriquet dont l’origine est, d’ailleurs, toujours débattue, Olivier Brouzet renvoyant l’image "à un dessin de Blachon" tandis que le numéro 8 Dzoni Mandic assure encore qu’elle fut brossée par l’entraîneur de Dax, René Bénésis. "Après un quart de finale en 1992, Bénésis avait dit quelque chose comme : "Que vouliez-vous qu’on fasse face à une équipe de mammouths comme Grenoble ?" Les journalistes l’ont repris, et la formule est restée." Qu’il s’agit désormais, pour tout dire, autant d’honorer que de solder, tant les conséquences funestes de cette défaite de 1993 sont encore visibles. Difficile en effet de ne pas imaginer que si le FCG d’aujourd’hui se retrouve contraint à effectuer le yo-yo entre les deux divisions professionnelles, un titre en 93 lui aurait inévitablement permis de s’installer durablement parmi les bastions du rugby français, fort d’un projet de jeu en avance sur son temps ainsi que du meilleur centre de formation de France. Lequel constitue désormais, trente ans plus tard, son meilleur atout autant que sa plus grosse source de frustrations…

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?