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L'édito du vendredi : l’âge de faire

Par Léo FAURE
  • XV de France - Jonathan Danty
    XV de France - Jonathan Danty Icon Sport - Icon Sport
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L'édito du vendredi par Léo Faure... On n’est jamais trop jeune pour être réellement performant. C’est ce que cinglait le "gamin" Mbappe qui, en 2018 et à seulement 19 ans, répondait par cette affirmation boudeuse à une question sur sa précocité : "Moi, tu me parles pas d’âge. Tu me parles de football.

C’est vrai, ça : l’âge est-il réellement un critère de la performance ? Si on entend l’importance de l’expérience personnelle et collective dans la gestion d’une situation, d’un surnombre, d’un temps faible ou d’un match à pression, tout cela ne devrait jamais donner lieu à un critère rédhibitoire de sélection.

L’histoire montre ainsi qu’on peut être au sommet de sa carrière à 20 ans à peine, régnant de fraîcheur sur son poste et sur le monde. L’histoire montre aussi d’autres chemins vers les sommets et une maturation plus tardive. Question de physique et de caractère.

Entre autres confidences sur le quart de finale perdu, le coup de cigare de Pieter-Steph du Toit et les mots choisis de Rassie Erasmus, Jonathan Danty raconte ceci, dans l’interview que vous lirez ci-contre. Cette idée que l’âge importe peu et que seul le niveau compte.

À 31 ans et alors que s’ouvre un nouveau cycle international de quatre années, a-t-il songé à mettre un terme à sa carrière en Bleu ? Rien du tout. Et il a raison. Tant que le corps et la tête suivent, c’est à l’aune de ses seules performances que le Rochelais entend être jugé. Aux dernières nouvelles, elles nous indiquent que le XV de France aura plus de chances de remporter le Tournoi des 6 Nations 2024 avec Jonathan Danty plutôt que sans lui.

Son propos n’est pas anodin, parce qu’il renvoie à une autre théorie qu’avait un temps avancé son sélectionneur. Fabien Galthié, à l’aube de son premier mandat, avait ainsi dressé le portrait-robot du joueur qui défendrait le maillot bleu, quatre ans plus tard lors de cette fameuse Coupe du monde en France. Il devrait avoir 28 ans de moyenne, ce qui excluait alors presque de facto tous les trentenaires.

Évidemment, l’histoire ne s’est pas écrite ainsi, sur le fil de cette rigidité théorique. Rattrapé par le principe de réalité institutionnelle de son sport et celui des performances fluctuantes, Galthié a ouvert son prisme à de très jeunes. Et des plus vieux. Tant pis pour la promesse des "28 ans". Tant mieux pour le rugby.

Au moment de se lancer dans son second mandat, qui devra reprendre toutes les belles lignes déjà tracées pour les embellir encore, il serait bienvenu de ne plus trop se soucier de l’âge. D’ailleurs, Atonio, comptant justement parmi les "trop vieux", a été rattrapé par la manche pour jouer quelques prolongations. Tant mieux, puisqu’il reste à ce jour le meilleur droitier de France. Et s’il l’est encore dans quatre ans, au moment de s’envoler pour la Coupe du monde australienne, sa place sera toujours avec les Bleus. Oui, à 37 ans.

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