Top 14 - Federico Mori, l’Italien revanchard de l’Aviron bayonnais

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En perte de vitesse et non conservé à l’Union Bordeaux Bègles, le jeune joueur de 23 ans a fait le choix de rejoindre l’Aviron bayonnais à la fin de son contrat en Gironde et il s’est vite imposé comme le numéro un au poste de premier centre.

"Cet ailier, c’est comme la Garonne, il déborde trois fois par an". La phrase n’est pas de nous. Elle est à mettre au crédit de la marque de vêtements "Troisième Degré", récemment lancée par Nans Ducuing. C’est avec un tee-shirt de son ex-coéquipier, des Ugg aux pieds et un large sourire, que Federico Mori s’est présenté face à la presse, mardi, dans une des salles du Campus de Jean Dauger. Un sourire qui ne le quitte pas, depuis qu’il a posé ses valises à l’Aviron bayonnais il y a quelques semaines. “Federico, c’est un mec ultra bonnard avec son petit accent italien”, décrit le troisième ligne Pierre Huguet. "Le matin, quand il arrive, il a du gaz et c’est bon, ça", ajoute Joël Rey.

Recruté à Bordeaux par Christophe Urios

Cette joie de vivre communicative en dit long sur son intégration rapide et son épanouissement à l’Aviron, son nouveau club, après deux saisons passées à l’UBB. "Ma dernière année à Bordeaux a été compliquée, avoue l’intéressé. Christophe Urios, qui m’avait fait venir, n’était plus là. Des fois, je jouais à l’aile, d’autres fois au centre. Mais moi, je voulais jouer en douze." Voire jouer tout court. Car en Gironde, une fois Urios parti (novembre 2022), Mori n’a plus participé au moindre match de championnat. "Même si j’avais eu la possibilité de rester à Bordeaux, je pense que le meilleur choix, pour moi, était de rejoindre Bayonne pour progresser dans tout", poursuit le centre.

Top 14 - Federico Mori (UBB)
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À Bayonne, où il s’est installé et où il suit des études dans le sport (BPJEPS), Mori a découvert une ville avec “l’esprit famille”, bien moins grande que Bordeaux. Il a raté le début de la saison à cause de quelques pépins physiques, mais a pu jouer plus vite que prévu, puisqu’il n’a pas été retenu pour la Coupe du monde avec l’Italie. Une déception, évidemment, mais sur laquelle il n’a pas voulu s’attarder. "Quand quelque chose comme ça arrive, poursuit le natif de Cecina (Toscane), il faut vite switcher et j’ai eu la tête à Bayonne". Où il a d’abord dû retrouver du rythme. "Ça faisait longtemps que je n'avais pas joué à Bordeaux, avec l’Italie, je n’avais fait que les matchs avant la Coupe du monde. J’avais envie de jouer", se souvient-il.

Puissance au milieu du terrain

C’est à La Rochelle, début novembre, que le solide trois-quarts centre (1m88, 108 kg) a fait ses premiers pas avec le maillot ciel et blanc. Derrière, il a enchaîné trois autres titularisations, avant d’être mis au repos pour la coupe d’Europe. Très vite, il a trouvé ses marques au poste de premier centre, où sa densité physique fait souvent mal autour de la zone du dix. "Dans ce Top 14, la bataille du milieu est très importante et Federico nous fait avancer. Il est rassurant, apprécie son compère, Pierre Huguet. Quand on voit les performances qu’il a su enchaîner, c’est un atout de taille de l’avoir dans notre équipe." L’Italien fait rarement dans la dentelle lorsqu’il a le ballon. "Mes qualités sont la vitesse et la puissance, rappelle-t-il. En attaque et en défense, quand je suis en douze, je veux être solide, connecté et s’il y a l'opportunité de jouer un coup, je peux finaliser les actions."

En quatre matchs, il a inscrit un essai (contre Pau), en a offert un (à Rémi Bourdeau, face à Montpellier) et battu treize défenseurs. Il s’est surtout imposé comme le premier choix de Grégory Patat, sur les matchs qui comptent, au poste de douze. Une belle revanche après avoir été mis sur le banc à Bordeaux, et demain soir, à Aimé Giral, il sera une nouvelle fois titulaire aux côtés de Guillaume Martocq, au milieu du terrain.

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