Top 14 - À Toulouse, si les bases vont mieux…
Particulièrement défaillants sur les fondamentaux, les Stadistes sont complètement passés à côté de leur entame. Mais, quand ils ont enfin remis de l’ordre dans leur rugby, ce n’était évidemment plus la même chose.
Il fallait se pincer pour y croire… À la 21e minute, les écrans géants du Stadium affichaient un score sans appel : 14-0, deux essais à rien. Le hic pour le public, c’est que c’était en faveur de Toulon.Et se rappeler alors que cette même équipe toulousaine apathique avait, six jours plus tôt, offert un fantastique récital sur la pelouse des redoutables Harlequins. Pourquoi ? Comment ? « On est resté à l’hôtel pendant vingt minutes, pestait Matthis Lebel après coup. On s’est regardé et on s’est dit : "Qu’est-ce qu’on br***** ?" Ce n’était pas compliqué de faire mieux. Trop de plaquages manqués, de duels perdus… Et on subissait, c’est normal." Justement parce que lui et ses coéquipiers étaient archi défaillants sur les fondamentaux, dominés en touche (quatre munitions laissées en route en première mi-temps), en mêlée fermée, en défense et sur les collisions. Virgile Lacombe s’interroge : "Avons-nous été surpris par le rythme qui est un peu moins intense que la Champions Cup ? Nous avons failli dans plein de secteurs." L’avantage étant que les lacunes étaient facilement identifiables. Restait à les résoudre. Aisé sur le papier, moins sur le terrain… N’empêche, chacun était conscient (à commencer d’ailleurs par les Toulonnais) que, si les Toulousains parvenaient à mettre la main sur le ballon, le vent allait forcément tourner. "Pour produire notre rugby, nous avons besoin de le posséder, poursuit l’entraîneur de la mêlée. Dès qu’on a réussi à le conserver sur plusieurs temps de jeu, on a marqué. On a trouvé des solutions sur la conquête et de l’efficacité sur des choses simples. Cela nous a permis de renverser la pression."
"La force de caractère"
C’est vrai depuis la nuit des temps dans ce sport, mais peut-être plus encore quand s’agit d’une formation aussi ambitieuse et dominatrice que le Stade toulousain : sans les bases, rien n’est possible. Alors, sans non plus faire de miracles ou de mouvements exceptionnels comme ce fut le cas en Angleterre la semaine précédente, le champion de France en titre a remis de l’ordre dans son rugby.Avec aussi une meilleure occupation en deuxième mi-temps, grâce notamment à des coups de pied bien sentis dans les angles qui ont fait reculer les Varois. Et, dans ce cas, cette troupe reste une machine difficile à arrêter… "On a surtout retrouvé de la cohérence collective, se réjouit Lacombe. On fait passer des messages, on essaye de redonner confiance mais cela vient d’abord des joueurs. Nous sommes fiers de leur force de caractère pour revenir dans la partie. Il faut être capable de gagner ce genre de rencontre. Ce sera le cas en phase finale si on a la chance d’y être." Justement, si Toulouse demeure à la porte des six premières places, ce succès était indispensable pour garder le contact avec le bon wagon.
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