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Premiership - Chandler Cunningham-South, Olly Hartley, Asher Opoku-Fordjour... Les prochains joyaux du rugby anglais

Par Simon VALZER
  • Chandler Cunningham-South renverse la défense de Northampton.
    Chandler Cunningham-South renverse la défense de Northampton. - PA Images / Icon Sport
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En cette fin d’année et à quelques semaines du prochain tournoi, le rugby anglais peut se targuer de compter sur plusieurs pépites que Steve Borthwick pourrait appeler très prochainement pour pallier les nombreux départs à la retraite des cadres du xv de la rose.

Période post-Coupe du monde oblige, le XV de la Rose est à un tournant. Mais il l’est peut-être plus que d’autres équipes puisqu’il a perdu de nombreux cadres avec les départs à la retraite des Courtney Lawes, Ben Youngs et Jonny May tandis qu’Owen Farrell a déclaré qu’il mettait en suspens sa carrière internationale pour une durée indéterminée. S’ils ne se sont pas encore exprimés sur le sujet, on doute également que Dan Cole, Joe Marler ou Billy Vunipola ne durent encore très longtemps sur le circuit international. Résultat, de potentielles places se libèrent un peu partout dans les lignes du XV de la Rose. Et la bonne nouvelle, c’est que le sélectionneur Steve Borthwick pourra s’appuyer, dans les années à venir et même pour le prochain Tournoi, sur de nombreux jeunes talents qui, malgré leur très jeune âge, son déjà bien connus dans le Premiership. Tour d’horizon.

Chandler Cunningham-South

  • 20 ans, troisième ligne, Harlequins 

C’est certainement celui que vous connaissez le mieux, malgré son (très) jeune âge. Avant que son club des London Irish ne coule, le troisième ligne aux longues dreadlocks brillait déjà de mille feux. Il faisait partie, avec Henry Arundell et Juan Martin Gonzalez-Samso, des bonnes "prises" à faire chez les "Exiles". Le premier est d’ailleurs parti au Racing 92, le second chez les Saracens. Cunningham-South, lui a été rattrapé par les Harlequins. Né en Angleterre, celui qui couvre tous les postes de la troisième ligne avec le même talent a grandi en Nouvelle-Zélande depuis l’âge de 4 ans. Il a appris le rugby à North Harbour, puis à Canterbury. Barré par la concurrence chez les Crusaders, il a décidé de revenir sur sa terre natale. Très en vue lors des championnats du monde des moins de 20 ans l’année dernière, Cunningham-South s’est vite adapté au jeu des Quins, avec qui il compte déjà huit apparitions. Il était notamment titulaire lors de la victoire des siens sur la pelouse du Racing en Champions Cup.

Asher Opoku-Fordjour

  • 19 ans, pilier, Sale

Attention, phénomène. Il y a encore six semaines, ce môme n’avait encore jamais connu le rugby professionnel. Il a fait ses premiers pas à Newcastle, et s’est rapidement fait une réputation au gré de ses cinq apparitions en Premiership et en Champions Cup. Comment ? En poussant à la faute des adversaires bien plus expérimentés que lui. Connu pour sa mobilité, son explosivité et ses qualités balle en main, Opoku-Fordjour possède également le super-pouvoir des piliers : celui d’évoluer des deux côtés de la mêlée. Son club de Sale le fait jouer à droite, mais c’est bien à gauche qu’il a évolué avec les moins de 20 ans anglais. "Il fait des trucs que je n’ai jamais vu faire par des mecs de 18 ou 19 ans", assure son manager Alex Sanderson. "Là, on a trouvé une vraie pépite." Il n’a pas encore connu sa première titularisation en club, et son jeune âge nous laisse à penser qu’il est encore trop tôt pour le lancer dès le prochain Tournoi. Mais il est assurément un homme à suivre…

Greg Fisilau

  • 20 ans, numéro 8, Exeter

Depuis le déclin de Billy Vunipola, le rugby anglais n’a plus de grand numéro huit. Alex Dombrandt a été décevant, et la côte de Zach Mercer n’évolue toujours pas. Les Anglais ont trouvé en Ben Earl une solution intéressante durant le Mondial, mais ce n’est pas suffisant. Greg Fisilau pourrait être un candidat crédible tant le numéro huit a brillé avec les moins de 20 ans anglais l’année dernière. D’origine tonguienne (son père et son oncle ont tous les deux joué pour les Aigles du Pacifique et il a grandi avec les Vunipola), Fisilau est bien né en Angleterre et s’est développé au sein de l’académie des Wasps. Quand le club a déposé le bilan, il est rentré dans le Devon et s’est logiquement engagé avec le meilleur club de la région, les Chiefs d’Exeter qui l’ont rapidement aligné week-end après week-end. La saison dernière, Fisilau a disputé huit matchs et en compte à ce jour déjà sept (systématiquement en tant que titulaire, cette fois) à mi-saison, avec en prime trois essais marqués. Les supporters toulonnais l’ont récemment vu vaincre le RCT en Champions Cup, puisqu’il était titulaire en huit et a disputé l’intégralité de la rencontre.

Olly Hartley, ici qui marque un essai, et Cunningham-South : deux visages que l’on pourrait rapidement voir évoluer avec le XV d’Angleterre.
Olly Hartley, ici qui marque un essai, et Cunningham-South : deux visages que l’on pourrait rapidement voir évoluer avec le XV d’Angleterre.

Olly Hartley

  • 21 ans, centre, Saracens

Encore un naufragé des Wasps qui a rapidement trouvé un point de chute. En l’occurrence les Saracens, qui l’ont aligné en Cup seulement trois semaines après son arrivée fin 2022. Dans la foulée, il a participé à toute la fin de saison des Sarries, et repart cette année sur les mêmes bases puisqu’il compte déjà 14 apparitions. En Champions Cup, ce robuste gaillard (1,93m, 95 kg) s’est retrouvé en face de… Bundee Aki, et s’en est sorti à merveille puisqu’il fut l’auteur d’un doublé. Son manager Mark McCall ne tarit d’ailleurs pas d’éloges à son sujet : "C’est un centre qui gagne la ligne d’avantage, mais il serait ridicule de le limiter à cela. Il est technique, possède d’excellentes mains et de très bonnes passes. Compte tenu de son gabarit avantageux, il possède un potentiel immense." Au point de devenir une alternative au puissant mais prévisible Manu Tuilagi ? Possible.

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