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L'édito du lundi - Pensées pour 2024

  • Le XV de France va attaquer une nouvelle année, après une saison 2023 riche en émotions.
    Le XV de France va attaquer une nouvelle année, après une saison 2023 riche en émotions. Icon Sport - Icon Sport
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La période est aux voeux et personne n'y coupera. Rien d'original, évidemment, mais vous connaissez la musique par coeur autant que le rugby, lui-même toujours aussi confit dans la tradition.

N'empêche, en ce début de nouvelle année l'exercice résonne de manière différente. Aujourd'hui plus que jamais, c'est un exutoire précieux face aux morsures du passé : après avoir occupé tant de place dans la galaxie du rugby français, la Coupe du monde 2023 nous a laissés suspendus au milieu du vide, avec le poids de la déception du 15 octobre accroché aux chevilles ! 

2024 sonne comme une thérapie. Allongez-vous donc et, si l'envie vous prend, piochez ici des idées pour vos voeux. Souhaitez, pêle-mêle, des Jeux (olympiques) magnifiques, de l'or pour les filles et un podium pour Dupont avec ses futurs coéquipiers septistes ; un retour en fanfare pour Romain Ntamack dont vous lirez dans ces pages un entretien poignant de lucidité ; une finale de Top 14 aussi folle qu'en 2023 ; une ProD2 toujours aussi passionnante, sincère et disputée ; des stades pleins et des fêtes aussi dingues qu'à Jean-Dauger ; sans oublier des pépettes pour les amateurs…

Vous en voulez encore ? Des filles au top et des Bleuets plus forts que leurs prédécesseurs ; des ballons ovales dans les cours d'école ; du temps de récupération pour les joueurs qui, lucides comme Greg Alldritt, sauront se faire entendre avant d'avoir à se blesser pour récupérer ; des vestiaires ouverts et des histoires à raconter plutôt que des affaires à "débunker"…

On oublie quelque chose ? Les Bleus pardi, à qui souhaiter un Grand Chelem pour tourner totalement la page du Mondial 2023. Vrai, il faudra bien ce Tournoi pour oublier la plus importante des défaites d'un tout petit point et rebondir vers cet avenir qu'on leur prédit toujours radieux.

La réconciliation est à ce prix et certainement la clé du prochain mandat de Fabien Galthié, dont il faut espérer qu'il aura changé l'échelle de sa fameuse flèche du temps.

A notre goût, le véritable échec serait en effet de réitérer l'erreur d'une vision trop à long terme, avec un objectif qui a tout cannibalisé. Et de sacraliser la promesse du futur Mondial (27 en Australie) pour décrocher un nouveau prix de la longévité (80% de victoires) au lieu de savoir collectionner les titres, saison après saison. Bref, pensons d'abord à demain, avant de nous projeter plus loin et d'imaginer toute la beauté de cette Coupe du monde qui s'est toujours refusée aux hommes en bleu. 

A ce moment de son histoire, le rugby français n'a besoin de rien d'autre qu'une équipe au palmarès de plus en plus fourni, riche de trophées, nourrie par les succès qui comptent vraiment. C'est à ce prix encore qu'on parviendra tous à tourner la page. Et c'est à ce prix toujours que cette élimination en quart de finale du Mondial 2023 aura servi à quelque chose.

Voilà pourquoi, indécrottables optimistes, nous croirons toujours en l'avenir. Et en cette année 2024, pour relancer le cours d'une chronique ovale dont nous savons tous parfaitement qu'elle n'a pas livré le meilleur d'elle-même. Bonne année à tous. Et meilleurs voeux, les Bleu(e)s.

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