Top 14 - Maxime Machenaud (Bayonne) : "Je me sens 100 fois mieux que l’an dernier"

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Maxime Machenaud (35 ans) a passé un pan de sa vie à Bordeaux, où il est né et où il a commencé le rugby. Avant les retrouvailles avec son club formateur (samedi, 17 heures), le numéro neuf international (38 sélections) revient sur la dernière victoire renversante de son équipe contre le Racing, évoque le sentiment particulier qui l’anime à l’idée de revenir à Chaban, analyse son début de saison et fait part de ses envies de basculer dans l’entraînement, une fois que sa carrière sera terminée.

Que retenez-vous de la victoire contre le Racing ?

Nous avons quand même fait un gros match dans l’ensemble, surtout offensivement. Nous avons eu beaucoup le ballon, avec 66 % de possession. C’est énorme. Nous avons mis du rythme, nous avons imposé de longues séquences, mais nous nous sommes fait contrer deux fois en première mi-temps, ce qui ne nous a pas permis de faire la course en tête. Nous avons des occasions, sur le premier acte, que nous aurions pu mettre, mais dans l’ensemble, c’était un bon match, et comptablement c’était très important de l’emporter. Il y a eu beaucoup d’émotion à la fin et nous avons passé de belles fêtes de fin d’année.

Une nouvelle fois, vous avez réussi à renverser la vapeur…

Oui, après, à chaque fois, on va se le chercher, on ne baisse pas les bras, on ne lâche rien et l’appui du public fait que ce genre de scénario se répète. L’année dernière, il y a eu trois ou quatre matchs comme ça, à la dernière seconde. Ces scénarios font que Jean Dauger reste un lieu à part. Ce sont des moments magiques pour tout le monde.

Bayonne boucle l'année 2023 sans s'être incliné à Jean-Dauger après un succès à la sirène face au Racing 92 !

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— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) December 30, 2023

Avez-vous pu fêter ça ?

Oui, c’était important par rapport à cette victoire au dernier moment. Les joueurs ont besoin de décompresser, d’autant qu’elle était méritée. Après, encore une fois, on a fêté ça avec modération, car on sait qu’on n’est pas champion de France. C’est là où il faut rester mesuré. Tout est remis en question le week-end d’après. Comme l’a très bien dit Gerard Fraser, on peut être les héros un week-end et les zéros le suivant.

Vous affrontez l’UBB ce week-end. À quel type de match vous attendez-vous ?

C’est une équipe en pleine confiance, qui arrive à mettre beaucoup de volume de jeu, grâce à des ballons de turnover. L’UBB tente beaucoup de choses, on connaît ses qualités devant ou derrière. On parle beaucoup de la ligne de trois-quarts, mais sans ballon elle ne peut rien faire. Ils ont assez impressionné en coupe d'Europe. On a essayé de se préparer au mieux pour ce rendez-vous.

Quelle sera, selon vous, la clé pour contrer cette équipe ?

Il ne faudra pas leur donner de ballon et être structuré. Bordeaux aime le jeu dans le désordre, relancer, contre-attaquer. Si on peut avoir la possession et le territoire comme ce week-end, ce sera plus facile dans la gestion du match.

Qu’est-ce que la ligne de trois-quarts de l’UBB vous inspire ?

Ce sont des joueurs de duels, qui vont très vite. Il n’y a pas un mec, derrière, qui ne va pas au moins à 33 ou 34 km/h. Ils sont dangereux individuellement, collectivement ils se trouvent bien. La charnière maîtrise son sujet à chaque match. Mais encore une fois, le rugby commence devant. Si on ne leur donne pas de ballons pour s’exprimer, on contrôlera un peu mieux le match.

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— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) December 29, 2023

Vous connaissez un peu Mathieu Jalibert ou Damian Penaud, pour avoir disputé quelques matchs chez les Bleus à leurs débuts…

Exactement. J’étais en équipe de France lorsque Mathieu a fait sa première sélection contre l’Irlande (février 2018, NDLR). J’ai joué avec Louis Bielle-Biarrey chez les Barbarians français l’an dernier. Ce sont des joueurs pétris de talent. Ils dégagent une certaine fraîcheur, sont très complets et aiment le jeu.

Vous avez commencé le rugby à Bordeaux. Ces matchs face à l’UBB sont-ils toujours particuliers malgré le temps qui passe ?

Oui, toujours ! Bordeaux, c’est chez moi, je suis né là-bas, mon grand frère Jean-Baptiste travaille à l’UBB. Tous mes amis ou ma famille sont à Bordeaux. J’y vais souvent en vacances ou en week-end. Je connais bien Chaban, j’y ai joué pas mal de matchs. J’y retourne souvent pour mon diplôme d’entraîneur, qui se passe au CREPS à Talence, et j’entraîne les jeunes du CABBG. Je recroise tout le monde. Bordeaux, c’est un club que je connais bien.

Que fait votre frère, à l’UBB ?

Il est directeur du développement du club depuis une dizaine d’années. Il sera pour Bordeaux Bègles, samedi.

Et le reste de la famille ?

Certains sont pour Bordeaux, d’autres pour Bayonne…

Est-ce plus particulier, pour vous, de recroiser la route de l’UBB ou du Racing ?

Les deux sont particuliers. La semaine dernière, je connaissais très bien les joueurs. L’UBB, c’est plus sur le hors terrain, qu’à chaque fois ça me rappelle de bons souvenirs.

Quel regard portez-vous sur l’évolution de l’UBB ?

Il fait partie, maintenant, des grands clubs du championnat. Chaque année, l’UBB est très régulière, est en haut du classement depuis cinq ou six ans, progresse d’année en année, se construit. Elle a eu une certaine stabilité avec Christophe Urios, en cherche une, maintenant, avec Yannick Bru. Bordeaux monte en puissance.

Que pensez-vous de votre début de saison ?

Je me sens bien, je suis content, parce que malgré ma blessure aux côtes contre Clermont (J5), j’ai pu ne pas louper beaucoup de séances. À chaque fois que j’ai l’occasion de m’exprimer, je me sens 100 fois mieux que l’an dernier.

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— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) December 29, 2023

Pour quelles raisons ?

C’est un ensemble. Maintenant, je me sens pleinement investi dans ce club. Je connais beaucoup mieux le groupe, l’environnement. Ce n’est pas nouveau et j’ai su m’adapter par rapport à ça. Je connais les mecs avec qui je joue, la façon de travailler, ce que les coachs attendent de moi. Il y a plein de choses qui font que je m’adapte, je progresse et j’arrive à me sentir un peu plus moi-même.

Quid des attentes ?

Il y avait des attentes en moi, je n’avais peut-être pas connu ça au Racing, car j’étais arrivé au club très jeune. Il y avait cette insouciance. Là, peut-être que je m’étais mis une certaine pression, qui n’a pas forcément lieu d’être. Maintenant, je me sens vraiment bien dans ma tête et dans mes jambes. J’ai envie de progresser et grandir avec ce club.

Comment avez-vous fait évoluer votre jeu à l’Aviron, avec l’âge ?

On apprend toujours. Je veux être encore plus sérieux à l’entraînement, pour pouvoir être bien physiquement. À 35 ans, on n’a pas les mêmes jambes qu’à 20 ans, mais on s’adapte, on fait plus les efforts hors terrain avec plus de récupération, pour pouvoir être au même niveau physique et technique. Ce poste demande beaucoup d’exigence au niveau technique et on essaye de progresser tout le temps.

En l'occurrence, sur le côté physique, vous avez toujours été sérieux…

Bien sûr, et avec l’âge il faut encore plus. Je pense qu’on peut y arriver malgré l’âge. Il faut juste avoir une certaine rigueur dans l’entraînement et la récupération pour pouvoir durer. C’est ce que j’ai envie de faire pour bien finir ma carrière.

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Votre contrat, à l’Aviron, court jusqu’en juin 2025. Et ensuite ?

Peut-être que je voudrais encore continuer à jouer, si je fais tous les efforts. J’aime ce sport, j’aime jouer et je me laisse la possibilité de jouer, encore, après cette année-là.

Derrière, comptez-vous basculer dans l’entraînement ?

Nous avons la chance, avec le CREPS de Talence, d’avoir cette formation (DE d’entraîneur). Elle a ouvert pour les joueurs professionnels, se passe en deux ans. C’est ce qui me permet de pouvoir me former pour, éventuellement à la fin de ma carrière, avoir l’option d’entraîner. C’est une chose qui me passionne. J’aime ce sport, je vis pour ce sport. Depuis l’âge de quatre ans, je ne fais que ça. Alors pourquoi ne pas transmettre, après ?

Chez les jeunes ou chez les grands ?

À terme, chez les grands. Il peut y avoir du haut-niveau chez les jeunes, mais le très haut niveau, c’est toujours l’endroit où j’ai voulu aller. C’est aussi vers cette voie que je voudrais me diriger dans l’entraînement.

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Les commentaires (1)
rugbymince Il y a 3 mois Le 05/01/2024 à 09:43

Titre 2016=respect éternel