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Top 14 - Les Dieux et seigneurs étaient Rochelais face à Pau

Par Vincent Bissonnet
  • Le géant rochelais Will Skelton a fait le ménage autour de lui.
    Le géant rochelais Will Skelton a fait le ménage autour de lui. Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le
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Au terme d’un bras de fer acharné, les Maritimes ont fini par l’emporter grâce à un soupçon de cette réussite qui les fuyait mais aussi, et surtout, grâce à l’abattage de ses puissants cadres qui ont forcé le destin.

Samedi, les Dieux du rugby, si capricieux avec les Rochelais en dehors de Deflandre depuis le début de la saison, étaient enfin du côté maritime. Passée si proche de la victoire à Montpellier, Clermont, au Cap ou à Paris, la bande à O’Gara a enfin vu la réussite basculer en sa faveur pour aboutir à ce succès tant attendu sur la route : il y eut cette passe interceptée du bout des doigts par Teddy Thomas, ce poteau sur une pénalité de Joe Simmonds, une réception de renvoi détournée de la tête et récupérée miraculeusement ou encore ces rebonds heureux sur l’ultime essai.

Les Dieux du rugby ont pesé. Les seigneurs de ce jeu, encore plus : le titanesque Will Skelton, surpuissant à chaque prise de balle, l’omniprésent Grégory Alldritt, véritable ministre de la Défense, et l’inoxydable Levani Botia, éternelle "ruck star", ont conjugué leurs efforts et leurs talents pour permettre au club de la caravelle de résister dans un premier temps puis de prendre l’ascendant. "S’ils veulent venir à la Section, on peut réfléchir, préférait en rire Sébastien Piqueronies. Ces gros porteurs ont joué un rôle, c’est sûr." "Il y a beaucoup de choses positives sur le plan individuel", soulignait Donnacha Ryan au coup de sifflet final. Les mots du technicien valent pour le comportement des cadres confirmés, au rendez-vous de cet instant charnière, mais aussi pour tous ceux que l’on attendait moins à l’origine, les Judicaël Cancoriet (décidément épatant), Teddy Thomas et autres Simeli Daunivucu (18 ans seulement). Chacun à leur manière, ils ont étonné positivement au Hameau.

Thomas, comme un symbole

"Je pense que nous ne sommes vraiment pas loin", nous avait confié Grégory Alldritt, dans l’avant-match. Pendant quarante minutes, ses partenaires ont paru encore trop imprécis et fébriles pour atteindre ce point de bascule. Puis, au retour des vestiaires, le puzzle rochelais a progressivement repris forme : les barbelés ont été dressés (un seul essai concédé en dix intrusions paloises dans leurs 22), les mauls se sont succédé, les avants ont retrouvé de l’avancée au près et les lignes arrière un liant bienvenu, avec passes dans le dos et courses tranchantes. "À la mi-temps, on s’est dit qu’il fallait être à la hauteur de nos ambitions", racontera après coup Teddy Thomas. Donnacha Ryan a apprécié la suite : "Après le repos, on a été plus exigeants, plus précis." "On s’est lâché un peu plus, aussi", ajoutait l’ailier. Les coups de boutoir de ses meneurs et quelques coups de pouce du destin ont finalement conduit à l’essai de la libération de Teddy Thomas, symbole ultime de résilience, lui qui n’a cessé de se démener, semaine après semaine, quand bien même la réussite lui fuyait encore et encore ?

Pour Thomas comme pour l’ensemble de l’équipe, ce 6 janvier n’est en rien une finalité. Ce n’est qu’un début. Celui d’une reconquête rugbystique et comptable : "On est sur une série de deux victoires. C’est bien mais ce n’est pas grand-chose dans le marathon que représente le Top 14." La route reste longue. Mais la voie est désormais quelque peu dégagée.

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Les commentaires (2)
Greatgig Il y a 3 mois Le 10/01/2024 à 10:30

Je ne savais pas que Mr Ramos était considéré comme un Seigneur ou un Dieu du rugby...Ce qui est sur c'est que ses voies et surtout décisions sont impénétrables...Mais à arbitrer de façon aussi partiale et éhontée, pas sûr qu'il gagne sa place au Paradis....

biilyzekid Il y a 3 mois Le 10/01/2024 à 13:41

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