Champions Cup - L’Ulster, intime adversaire de Toulouse

Par Jérémy Fadat
  • Champions Cup - Les Toulousains de Thomas Ramos connaissent bien l'Ulster
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Publié le Mis à jour
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Les champions de France en titre vont croiser samedi soir, à Belfast, une équipe qu’ils ont l’habitude d’affronter dans la compétition ces dernières saisons. Des antécédents récents entre les deux formations, qui rendent forcément cet affrontement singulier.

La vraie vertu de la Champions Cup pour les clubs français, c’est de sortir du quotidien du Top 14, de se frotter à quelque chose de nouveau. Bref, de plonger souvent dans l’inconnu… Et c’est justement une des raisons pour lesquelles les joueurs du Stade toulousain, en compétiteurs hors pair qui ont atteint le dernier carré de la compétition lors des cinq dernières éditions (ce qui n’était jamais arrivé dans l’histoire du club le plus titré sur la scène européenne) savent tant se sublimer lorsque arrivent ces rendez-vous à part. Mais le parfum de nouveauté sera certainement un peu moins présent samedi soir, du côté du Kingspan Stadium de Belfast, pour les hommes d’Ugo Mola. Depuis qu’il a pris les rênes des Rouge et Noir en 2015, le manager va croiser la route de l’Ulster pour la septième fois. Surtout, ce sera la cinquième depuis le 20 septembre 2020, et un succès stadiste (36-8) en quart de finale, à Ernest-Wallon. Moins de trois mois plus tard (le 11 décembre 2020), les deux formations s’étaient retrouvées en Irlande du Nord pour lancer l’exercice 2020-2021. Un duel qui avait accouché d’un match sublime que les Toulousains avaient remporté (29-22), grâce notamment à un doublé de Cheslin Kolbe. Un match qui avait lancé l’aventure de Toulouse, malgré l’annulation de la rencontre retour (ce qui aura fait une opposition de plus entre ces "meilleurs ennemis"), ponctuée par la cinquième étoile du club.

Champions Cup - Cheslin Kolbe (Stade toulousain)
Champions Cup - Cheslin Kolbe (Stade toulousain) Sportsfile / Icon Sport - Sportsfile / Icon Sport

Enfin, les deux équipes avaient encore offert deux batailles d’anthologie en avril 2022, lors des huitièmes de finale aller et retour. "Il ne faut pas oublier qu’ils sont venus gagner chez nous, au Stadium, rappelle Matthis Lebel. On avait dû aller batailler chez eux pour arracher une victoire à cinq minutes de la fin." En effet, le 9 avril, lui et ses coéquipiers - réduits à quatorze après l’exclusion prématurée de Juan Cruz Mallia - s’étaient inclinés (20-26) malgré un final de feu, avant de livrer une prestation majuscule le week-end suivant à Belfast où Antoine Dupont avait délivré les siens dans le money-time (30-23) pour leur offrir la qualification. Autant dire que les champions de France en titre savent où ils vont mettre les pieds. "Les avoir affrontés aussi souvent montre leur constance, affirme Lebel. Ils se retrouvent souvent à jouer ces matchs de haut niveau. Pour le moment, les issues nous ont été favorables mais nous sommes bien placés pour savoir que ce sera un gros rendez-vous."

Lebel : "Un gain de temps sur le travail"

Bien sûr, il existe des avantages à maîtriser ce qui vous attend, comme l’explique l’ailier international : "Forcément, on commence un peu à connaître cette équipe, à mieux cerner notre vis-à-vis par exemple. C’est un gain de temps sur le travail qu’on peut faire avant le match." Et d’ajouter, dans un léger sourire : "Après, il y a évidemment quelques antécédents, d’autant que cela n’a jamais été facile contre cet adversaire." Lequel a tout de même beaucoup évolué ces dernières années, grimpant dans la hiérarchie continentale et se renforçant chaque été, et a battu le Racing 92 (31-15) mi-décembre, avec bonus offensif à la clé.

"Il y a parfois des espaces contre cette formation, mais elle est aussi surprenante si on regarde ses premiers matchs dans la compétition cette saison, poursuit Lebel. En allant dans les détails, elle fait des choses intéressantes et très cohérentes, sans jamais se précipiter. Les mecs jouent ensemble depuis des années, donc ils se connaissent parfaitement entre eux. Ils ont une vraie expérience collective, avec onze ou deux internationaux, et Kitshoff (le pilier gauche double champion du monde avec l’Afrique du Sud, NDLR) qui s’est rajouté. C’est une grosse équipe, qui a un peu changé sa façon de jouer avec son terrain synthétique." C’est d’ailleurs pour s’acclimater à cette surface, certes de plus en plus répandue mais qui demeure toujours très particulière, que les Toulousains se sont entraînés sur un terrain annexe synthétique en ce début de semaine.

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