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Challenge Cup - Castres a maté le "Lion noir"

Par David Bourniquel
  • En première période, la mêlée tarnaise a souffert face à son homologue géorgienne qui refusait l’impact en mêlée.
    En première période, la mêlée tarnaise a souffert face à son homologue géorgienne qui refusait l’impact en mêlée. DDM - EMILIE CAYRE
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Grâce à leur banc et à leur capacité d’adaptation, les Tarnais ont enregistré dans les ultimes minutes un précieux succès bonifié face aux Géorgiens du Black Lion qui donne du baume au cœur au tournant d’une semaine difficile. Tous les espoirs demeurent permis pour la suite de la compétition. Cap désormais sur un déplacement à Gloucester.

Il aura fallu attendre la 78e minute et un dernier essai du talonneur remplaçant Pierre Colonna pour voir les Castrais ramener définitivement à la raison le "Black Lion", cette formation géorgienne venue de Tbilissi pour la première fois en France, et engranger un point de bonus offensif important, qui permettra aux Tarnais de se déplacer la semaine prochaine chez le leader de la poule, Gloucester, avec l’ambition de tous les possibles.

Tout ne fut pas parfait côté Castrais samedi dans la fraîche après-midi de Pierre-Fabre. Mais, au terme d’une semaine marquée par "l’affaire Hounkpatin" et forcément éprouvante pour le club, les hommes du manager Jeremy Davidson ont eu le mérite d’être patients et de trouver des solutions aux problèmes posés par cette équipe géorgienne aux forts accents de sélection nationale.

En première période, l’édifice tarnais a souffert mille morts face à ce "Lion noir" qui refusait l’impact pour mieux l’absorber. "Je pense que la première mi-temps a été difficile parce qu’on avait en face de nous une équipe qui refusait de prendre l’impact en mêlée, expliquait Jeremy Davidson, tout étonné. C’est la première fois que cela nous arrive et on ne s’attendait pas à ça de la part d’une formation géorgienne." Des propos corroborés par Baptiste Delaporte, l’éclatant troisième ligne castrais : "Quand on entrait en mêlée, ils reculaient pour mieux nous jeter au sol et forcément on se mettait à la faute car on ne tenait pas nos appuis." D’abord incapable de trouver la parade, la mêlée tarnaise a été pénalisée à cinq reprises. C’est beaucoup.

L’expérience du banc a tout changé

Aurélien Azar, le droitier du CO, en a fait les frais, écopant d’un carton jaune condamnant les siens à terminer le premier acte en infériorité numérique et à se contenter d’un famélique score de 7 à 3 au coup de sifflet médian. "Nous sommes trop pénalisés et nous écopons d’un carton jaune en première période, cela a cassé notre rythme. On avait envie de mettre du volume, de se déplacer", reprenait le manager irlandais du CO, qui regrettait aussi le manque de pragmatisme de son équipe dans les zones de marque.

"Notre touche a été performante, on a construit de belles actions mais on n’a pas marqué assez. Quand on revient sur la pelouse après la mi-temps, nous sommes en infériorité numérique et le score n’est que de 7 à 3 avec une équipe en face qui joue un match historique, son premier en France, et qui est très agressive et motivée. On aurait aimé marquer plus de points pour avoir un point-average plus fort, mais nous sommes tombés sur une équipe qui s’est bien battue et qui nous en a empêchés. Donc nous sommes satisfaits de ces cinq points. Il faut toujours respecter l’adversaire. Nous avons joué contre une formation qui a peut-être 70 % de son équipe nationale en son sein. Ce n’est pas anodin."

Désireux de comprendre les raisons des difficultés rencontrées par son équipe en mêlée, Jeremy Davidson a profité de sa maîtrise de la langue de Shakespeare pour échanger avec l’arbitre anglais Anthony Woodthorpe à la mi-temps. "Je ne le fais jamais mais comme il parlait anglais j’en ai profité. J’ai voulu lui mettre un peu la pression avant la deuxième mi-temps (rires). Je lui ai demandé des explications car je ne comprenais pas pourquoi on pouvait être tant pénalisés alors que les Géorgiens n’ont pas avancé une seule fois." Force est de constater que les explications fournies par le "referee" ont été bien assimilées par le staff ; car le coaching s’est avéré payant.

Et c’est avec l’expérience de ses piliers aguerris entrés en jeu à la 46e minute que Castres a finalement pris le dessus sur son adversaire. Levan Chilachava et Antoine Tichit ne s’en sont pas laissé compter et ont fini par broyer leurs vis-à-vis. La mêlée tarnaise est ainsi à l’origine du troisième essai, inscrit par Santiago Arata, qui a bonifié la poussée de son pack pour marquer en filou (64e). Enfin, on l’a vu, Pierre Colonna a inscrit le dernier essai de la rencontre consécutivement à une pénaltouche obtenue après une bonne mêlée olympienne. Quand on dit que le rugby commence devant !

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