Challenge Cup - "On met quasiment un pied en enfer" : Clermont se prépare à la furia géorgienne avant de défier le Black Lion

  • Les Clermontois affronteront le Black Lion devant plus de 20 000 supporters.
    Les Clermontois affronteront le Black Lion devant plus de 20 000 supporters. Vincent Duvivier
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Clermont a posé le pied en Géorgie sans la crainte de tomber dans le piège du Black Lion. Avant d'affronter 20 000 supporters déchaînés, les Clermontois savent qu'ils entrent en terre hostile.

Un stade de 25 000 places prêt à rugir, une forêt menaçante à gauche, des tours modernes à droite. Les Clermontois ont découvert l'arène de leur affrontement prochain, face au Black Lion (samedi, 14 heures). Sous un grand soleil et le regard averti d'une dizaine d'irréductibles supporters, les coéquipiers d'Étienne Falgoux ont effectué leurs derniers réglages, tout sourire. Il faut dire que les Jaunards ont eu des invités de marque pour leur mise en place d'avant-match. Une centaine d'enfants de l'école française de Tbilissi s'est rendue au stade Mikheil-Meskhi pour s'émerveiller devant leurs vedettes.

Les noms de George Moala, Peceli Yato ou Alivereti Raka ont ainsi été scandés par ces ultras d'un jour. Mais à plus de quatre mille kilomètres du stade Marcel-Michelin, les Clermontois savent qu'ils ne seront pas accueillis avec des lauriers, ce samedi. Plus de 20 000 Géorgiens vont débouler dans l'enceinte réservée à la sélection nationale pour pousser derrière le Black Lion. Pour le pilier gauche auvergnat, cette affiche exotique n'est rien de moins qu'une rencontre internationale. "C'est une étape qui fait grandir un groupe. On est dans un territoire de rugby, tout un peuple vit pour cela, on le sent depuis qu'on a atterri. Nous allons jouer dans une atmosphère hostile. On affronte une nation, ni plus, ni moins. On est loin de nos bases mais tout le monde est conscient que le public va pousser fort".

\ud83d\udcf8 un petit souvenir pour les enfants de l’école française de Tbilissi \ud83c\uddec\ud83c\uddea qui étaient présents lors de la mise en place des joueurs de l’ASM #Echange #Partage pic.twitter.com/XWP1S3Wlh1

— ASM Rugby (@ASMOfficiel) January 19, 2024

C'est un match historique

Même s'il met l'ambition comptable d'une qualification au-dessus de tout, Christophe Urios confirme les propos de son capitaine. À la tête d'un club qui a vu passé tant de Géorgiens, le manager de l'ASM est conscient que son équipe devra faire un grand match pour ne pas connaître une mauvaise surprise. "C'est un match historique. Pour eux, le fait de recevoir Clermont est un sentiment particulier. Parce que les Géorgiens se retrouvent dans l'ASM, à travers le terroir, le département... Les joueurs passés ici accentuent ce côté historique. Il n'y aura pas de surprises et il faudra être solides dans nos têtes !".

Le patron de Clermont a d'ailleurs ciblé les facteurs X du Black Lion, situés plus derrière que devant. Les noms de Luka Matkava, Merab Sharikadze ou Aka Tabutsadze ont sans doute été cochés par le staff jaune et bleu. Chacun de ces trois Lelos cherchera à mettre le feu dans la défense clermontoise. Venus avec la meilleure équipe possible, les Jaunards savent qu'ils ne peuvent pas se permettre d'arriver la fleur au fusil. Avant de signer des dizaines d'autographes pour les écoliers français de Tbilissi, Étienne Falgoux a répété le discours de la semaine. "Ce serait une énorme erreur de les prendre à la légère. Absolument tout sera hostile, on va quasiment mettre un pied en enfer" souligne le gaucher, qui sera tout de même épaulé par la petite dizaine de supporters clermontois.

Théo Giral devrait connaître ses premières minutes professionnelles à Tbilissi.
Théo Giral devrait connaître ses premières minutes professionnelles à Tbilissi. ASM Rugby

Giral dans le grand bain

Des irréductibles aficionados qui ont pu apercevoir une nouvelle tête à la veille du coup d'envoi. Théo Giral, vingt ans, sera aligné pour la première fois de sa carrière sur une feuille de match professionnel. Le jeune ouvreur débutera sur le banc et devrait connaître ses premières minutes au beau milieu du Caucase. Réputé pour ses éclats offensifs chez les Espoirs, Giral a une opportunité en or de prouver à son manager qu'il pourra compter sur lui dans un futur proche. "Sa présence n'est pas une récompense. Je ne suis pas là pour cela. On est dans une logique performance. On aurait pu le voir la semaine dernière mais il a eu une alerte à un ischio. Aujourd'hui, on veut le voir pour la fin de saison et l'année prochaine, et d'autant plus dans des conditions extrêmes de pression. J'attends qu'il soit lui-même, qu'il déploie ses armes offensives, mais il devra aussi contrôler le match, soit en attaquant ou en restreignant le jeu" explique Christophe Urios. Alors qu'ils ont terminé leur mise en place par une belle photo avec les écoliers, les Jaunards devront se transformer en tueurs, ce samedi, à quatorze heures pétantes.

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