Investec Champions Cup - Grégory Patat (Bayonne) : "On ira avec de l’ambition à Édimbourg"

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Heureux après la large victoire de son équipe face à Exeter (40-17), Grégory Patat, le manager de Bayonne, s’est projeté avec appétit sur la phase finale de Challenge Cup, où sera reversé l’Aviron au printemps prochain.
 

Grégory, vous tenez votre première victoire en Champions Cup. Quel est votre ressenti ?
C’était le but. On savait qu’on était reversé en huitièmes de finale du challenge et on voulait faire une grosse performance pour montrer qu’on avait notre place dans une nouvelle compétition. C’est chose faite. Il y a un résultat très positif nous concernant. Quand il y a une conquête à ce niveau, une intensité et un état d’esprit, ça change beaucoup la donne.

Avez-vous des regrets dans cette compétition ?
Des regrets, il y en a quand tu prétends à jouer des résultats. Aujourd’hui, on a pris le meilleur de cette compétition pour essayer de progresser et aller plus haut. C’est sûr que si Reece passe les pénalités, nous sommes qualifiés. Si le Munster ne prend pas le point, aussi. Mais on ne le voit pas comme ça. On continue notre aventure, on continue notre petit bonhomme de chemin. Le Top 14 revient rapidement, il est très serré, alors ne nous trompons pas d’objectifs.

Bayonne a régalé et s'impose largement face à Exeter !

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— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) January 21, 2024

Était-ce une belle répétition avant le retour du championnat ?
Oui, mais j’ai dit la chose suivante aux joueurs : on ne s’est pas alarmé après notre match à Northampton. On ne va pas s'emballer par rapport à la prestation de ce soir. Il faut qu'on arrive à gagner en régularité, c’est ce qui nous fera progresser. Il y a trop de deltas entre les rendus de certains matchs à domicile et ceux à l’extérieur. Ça reste un match de rugby, et il faut qu’on arrive à gagner en régularité pour progresser et monter dans ce Top 14.

Vous aviez maintenu votre confiance à certains joueurs, comme Thomas Dolhagaray. Était-ce le but, pour qu’ils retrouvent la confiance ?
C’est souvent difficile. Je l’ai fait par le passé avec Matis Perchaud, lorsque je le faisais sortir, je le remettais titulaire. Il n’y avait pas grand-chose à retirer de Northampton. Chacun avait fauté. L’idée, sur ce match, ce n’était pas de leur redonner leur chance, mais vis-à-vis du groupe et du management, c’était la meilleure solution. Il ne faut pas oublier que samedi prochain, on ne sera qu’à la moitié du championnat. Même si nous ne sommes qu’à la fin janvier, il va falloir maintenir sous pression tout le monde, pour que chacun ait un rôle à jouer pour l’équipe.

Vous jouerez votre huitième de finale à Édimbourg. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
C’est Édimbourg ? C’est cool. On ne voulait pas jouer une équipe de Top 14, on se joue assez régulièrement. On veut jouer une coupe d’Europe et jouer en Écosse, ce sera une aventure supplémentaire pour notre équipe.

Le fait d’être en phase finale, même si ce ne sera que du Challenge, va-t-il rajouter du piment ?
Ce ne sera pas la fête du piment, mais lors de la foire au jambon (rires). Ce sera excitant, l’an dernier on a ramassé en Challenge Cup, on n’a pas existé. Ce sera un match supplémentaire. Il y a des joueurs qui n’ont jamais vécu ce style de match. Ce sera une phase finale. On va s’en servir pour avancer. C’est top. On ne le verra pas comme un match supplémentaire et on ira avec de l’ambition à Édimbourg. On se passera de vacances s’il le faut. Je ne sais pas si le quart de finale pourrait être à Dauger, mais ce serait une belle expérience de trouver des phases finales en Challenge.

A lire aussi : Champions Cup - Contre Exeter, Bayonne gagne son premier match et sera en phase finale de Challenge Cup

Ce match contre Exeter montre que vous avez un groupe assez étoffé pour rivaliser en Top 14 et faire bonne figure en coupe d’Europe…
On a validé toute une méthodologie. Ce n’était pas le cas la semaine dernière. Villar, Ariceta, Labarbe ont joué. Hanoun a fait sa première apparition. On récolte les fruits de tout un travail. On s’entraîne à 45, et ce soir, nous sommes récompensés. On ne repart pas en arrière lorsqu’on intègre de nouveaux joueurs. Il y a un vrai projet de club avec notre équipe espoirs et le centre de formation. Ça fait gagner en temps et en performance.

Vous aviez dix joueurs sur vingt-trois issus du centre de formation…
C’est un joli chiffre. L’ambition du club, c’est de faire jouer les jeunes, mais le Top 14 est un environnement difficile pour leur donner leur chance. Ce soir, c'est bien, ça valide le travail de tout un club. Ça montre qu’avec notre formation, on peut obtenir des résultats.

Le fait de faire sentir le parfum de la Champions Cup à Jean Dauger valide-t-il, aussi, le travail de tout un club ?
Bien sûr. Même si c’était la première fois que huit équipes françaises étaient qualifiées pour la compétition, nous n’avons rien demandé à personne. On nous a mis dans cette compétition et on voulait vraiment en profiter jusqu’au bout. Ce soir, j’avais entendu que pas mal d’abonnés avaient revendu leurs places, je craignais un stade vide et c’était dommage de ne pas profiter, pour cette dernière en Champions Cup, d’un environnement aussi passionnel et festif.

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Les commentaires (1)
envoituresimone Il y a 3 mois Le 22/01/2024 à 09:27

Bayonne ambitionne de se retrouver avec le gratin du rugby européen, grâce à Monsieur Patat.