Pro D2 - Benoît August (Dax) : "L’équipe me surprend à tous les matchs"

  • August : "Pour moi, les Dax-Mont de Marsan ont un peu plus de piquant que les Dax-Biarritz."
    August : "Pour moi, les Dax-Mont de Marsan ont un peu plus de piquant que les Dax-Biarritz." - Icon Sport
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Avant le match qui opposera Biarritz à Dax, vendredi soir, Benoît August, le directeur sportif du club landais, revient sur l’exploit réalisé à Grenoble, évoque l’émulation qui existe dans son effectif et se projette sur la réception du voisin biarrot.

Qu’est-ce qui est ressorti du succès contre Grenoble ?

Quatre points au classement (rires). Non, plus sérieusement, ce qui est ressorti, c’est tout le caractère du groupe, toute la résilience des joueurs et cette envie de ne pas lâcher jusqu’au bout. C’est une des caractéristiques de l’US Dax depuis le début de la saison. On prend un essai en début de deuxième mi-temps, mais l’état d’esprit du groupe, forgé depuis le début de la saison, fait que les joueurs n’ont pas lâché, ils ont cru en eux et ça a fini par sourire.

Pour gagner à Grenoble, seul l’état d’esprit ne suffit pas, non ?

Évidemment, il n’y a pas que l’état d’esprit. C’est tout un travail sur des aspects de jeu qui ont besoin d’un état d’esprit. Je pense au fait de courir à fond sur un jeu au pied, monter en ligne, faire les efforts pour les autres, être vite debout… Ce sont des choses inculquées par le staff, aux joueurs, pour être performant dans ce Pro D2.

L’équipe vous surprend-elle encore ?

Elle me surprend à tous les matchs, ça, c’est sûr. Maintenant, on a aussi développé cette capacité à jouer toutes les formes de jeu, nous avons un pack relativement solide par rapport à la division, et grâce au turnover, le travail du staff fait que tous les joueurs sont concernés. À chaque match, ceux qui rentrent ont envie de faire aussi bien que ceux qui sortent.

N’est-ce pas ça, le plus impressionnant ?

Oui, tout à fait. C'est une politique mise en place par Jeff depuis deux ans maintenant. Elle a ses bons côtés et d’autres moins bien, mais pour l’instant, ça porte ses fruits et ça fait que tous les joueurs sont concernés. On a besoin de tout le monde, on n’a pas une profondeur qui était espérée en début d’année, mais grâce à ça, on arrive à avoir des joueurs performants même si l’équipe tourne.

Ce succès à Grenoble montre que Dax pouvait aussi gagner sans son maître à jouer, Romuald Séguy

Oui, mais ce n’est pas la première fois. Dans cette équipe, il n’y a pas de facteur X ou de joueurs qui sont prédominants. Hugo Cerisier nous a permis, l’an dernier, de monter en D2. Il est autant numéro dix que Romuald et a rempli la tâche comme on l’attendait. Ce n’est pas forcément une surprise.

Selon vous, combien faudra-t-il de points pour se maintenir, en Pro D2, cette saison ?

C’est une bonne question… La poule est homogène. Même Rouen, que tout le monde enterrait, vient de prendre cinq points face à un gros de la poule, Nevers. Même avec le début de saison plus que bon que l’équipe fait, on voit qu’on n’est pas sorti d’affaire. Il va falloir ferrailler jusqu’au bout. Il n’y a pas de place pour le moindre faux pas. Si on n’avait pas gagné à Grenoble, on serait encore plus près de nos poursuivants.

Sentez-vous une forme de pression arriver, avec les journées qui défilent ?

Non, je ne sens pas cette pression. Ce ne sont pas encore des matchs couperets, mais les joueurs savent que tous les points laissés en route seront importants. Ils savent surtout que tous les points glanés sont importants. Encore une fois, cette rotation fait que chaque joueur qui rentre dans le groupe peut en ressortir rapidement. Actuellement, ça a un côté très positif.

Qu’est-ce que ce championnat, de plus en plus homogène, vous inspire-t-il ?

Je trouve que c’est appréciable, ça permet de montrer tout le travail qu’on peut faire. Il ne faut pas oublier que nous sommes un promu, nous arrivons de Nationale et nous sommes compétitifs, que ce soit au niveau sportif ou dans les infrastructures que nous essayons de développer. Le stade a changé de visage, on essaye de rattraper tout le retard que nous avons pu prendre pendant cinq ans, où nous n’étions pas en Pro D2. On espère pouvoir y arriver. On voit que, pour l’instant, on a notre place.

Qu’attendez-vous de ce match face à Biarritz, vendredi ?

Une partie très, très dure. Un match très compliqué. Les Biarrots n’auront pas oublié que nous étions venus gagner chez eux en fin d’année dernière. Ils sont juste derrière nous au classement, je pense qu’ils auront à cœur de rattraper leur faux pas, mais aussi de grappiller des points au classement. Nous restons hyper concentrés.

Et niveau rugby ?

Les conditions climatiques annoncent un temps agréable. Biarritz tient beaucoup le ballon, joue au rugby, est capable de faire des temps de jeu. Je m’attends à un match assez indécis avec beaucoup d’intensité. De notre côté, on sait aussi tenir le ballon, on peut jouer devant, on sait alterner. On s’appuie sur un gros état d’esprit, une grosse défense et une solidarité de l’équipe. J’espère que ça paiera encore une fois, vendredi.

Que gardez-vous du match aller ?

Jeff Dubois rappelait que c’est toujours bien de gagner à domicile, mais que les équipes et les groupes se forment sur des victoires à l’extérieur. C’est là qu’on juge, surtout, la capacité d’une équipe. Ils l’ont prouvé à deux reprises et demie, puisque nous avons eu un match nul à Soyaux. On retient donc cette victoire, mais malheureusement, tout a évolué et tout a changé depuis. Biarritz s’est refait une santé. On sait que ce sera compliqué.

Cette semaine, avez-vous évoqué le match aller dans la préparation de la manche retour ?

Non, pas plus que ça. On l’a évoqué pour le fait de dire que si on devait se mettre à la place des Biarrots, on aurait en travers de la gorge de s’être fait battre à la maison. On sait donc qu’ils vont être beaucoup plus revanchards que si le match aller s’était bien passé pour eux.

La rencontre, à l’aller, avait été animée d’un point de vue extra-sportif. Pensez-vous que cela avait compté dans la motivation de vos joueurs ?

Non. Ce sont des petites choses futiles. Je vous garantis que, dans l’accueil des Biarrots, on n’en tiendra pas compte. On les accueillera comme il faut au niveau des supporters ou des dirigeants.

Est-ce toujours particulier, pour vous, de recroiser la route du BO ?

C’est le club où j’ai fait la plus grosse partie de ma carrière. J’ai beaucoup d’amis en dehors du club. Par rapport à quand j’y étais, ça ne ressemble plus vraiment au même club, il n’y a plus grand monde que je connais, mais c’est un club que je suis forcément. Après, ça n’a rien de spécifique, j’avoue que, pour moi, les Dax-Mont de Marsan ont un peu plus de piquant que les Dax-Biarritz.

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